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Décentralisation en zone UEMOA : Quels financements pour les collectivités territoriales ?

Publié le mardi 9 juillet 2013 à 21h30min

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Décentralisation en zone UEMOA : Quels financements pour les collectivités territoriales ?

Le Conseil des Collectivités Territoriales (CCT) de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) tient depuis ce mardi 9 juillet 2013 à Ouaga sa troisième Assemblée générale. C’est Toussaint Abel Coulibaly, ministre burkinabè de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, qui a présidé, au nom du Premier ministre Tiao, l’ouverture de cette rencontre de 72 heures axée sur la recherche de solutions aux problèmes de financement.

Au-delà de l’examen et de l’approbation du procès-verbal de la deuxième Assemblée Générale (AG), tenue en octobre 2012 à Abidjan en Côte d’Ivoire, la question du financement est au centre de la présente AG du Conseil des Collectivités Territoriale (CCT) que parraine l’Ambassadeur de France au Burkina, Emmanuel Beth.

En effet, « l’argent est le nerf de la guerre », a rappelé le président du CCT, François Albert Amichia. « Dans la feuille de route que nous avons adoptée lors de notre première Assemblée Générale à Niamey (NDLR : c’était en mars 2012), il est inscrit un programme de convergence en matière de décentralisation financière et un programme d’accès des collectivités territoriales à l’emprunt. L’Assemblée générale de Ouagadougou marquera le début de mise en œuvre de ces intentions », a-t-il indiqué.

Tous en faveur du financement des collectivités territoriales

Pour le ministre Toussaint Abel Coulibaly, les thématiques relatives au financement revêtent une importance capitale pour les acteurs et les partenaires de la décentralisation de la zone UEMOA. Et d’assurer que la politique d’aménagement du territoire de l’Union prévoie la mise en œuvre de programmes de développement soutenus, non seulement par le Fonds d’Aide à l’Intégration Régionale (FAIR), mais aussi par d’autres fonds spécifiques qu’il faudra créer.

Le parrain, Emmanuel Beth, assure aussi que son pays – la France – a choisi d’appuyer le CCT dès sa création, dans le cadre de sa feuille de route, et poursuivra cet appui durant les années à venir. Ainsi, outre le soutien à l’élaboration d’un livre blanc sur la décentralisation financière, Paris accompagne également la mise en place du réseau des femmes élues locales.

Le Fonds d’Equipement des Nations-Unies (FENU), par la voix de son représentant Pascal Karorero, coordonnateur résident du système des Nations-Unies au Burkina, a également affirmé sa disponibilité à travailler avec l’UEMOA pour la mise en place de mécanismes de financement au profit des collectivités territoriales.

Toutes ces bonnes dispositions d’esprit en faveur du financement des activités des entités territoriales ne pouvaient que réjouir le représentant du président de la Commission de l’UEMOA, Augustin Tompieu-Zouo, qui s’en est félicité. Il a par ailleurs réaffirmé l’engagement de son institution à œuvrer aux côtés des collectivités territoriales dont le rôle reste capital dans les efforts pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) par les Etats.

La politique agricole aussi en discussion

Outre la question du financement, la Politique Agricole de l’Union (PAU) figure également au menu de la troisième AG du CCT. Il s’agit, selon le ministre Toussaint Abel Coulibaly, « de faire l’état de l’agriculture de l’Union et d’identifier des propositions d’actions en vue de la relance d’une production et d’une productivité agricole durables au sein de l’espace UEMOA ».

Adoptée en décembre 2001, la politique agricole communautaire vise, toujours selon le ministre Coulibaly, « à contribuer de manière durable à la satisfaction des besoins alimentaires de la population, au développement économique et social des Etats membres et à la réduction de la pauvreté ».

Chacun des huit pays membres de l’UEMOA est représenté à la présente Assemblée générale du CCT. Les participants viennent donc du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo.

Grégoire B. BAZIE et Jessica RAT

Ph. Bidima

Lefaso.net

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