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Démonétisaion : 127 milliards de F CFA rachetés au Burkina

Publié le lundi 10 janvier 2005 à 07h31min

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Le Directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(BCEAO), Célestin Zallé , a rencontré la presse le vendredi 07 janvier dernier pour faire le point au Burkina de l’opération de retrait des billets de la gamme 1992. Pour l’ensemble des huit Etats de l’union, le taux global de récupération est estimé à 99,2%.

L’opération d’échange des billets de 1992 s’est déroulée du 15 septembre au 31 décembre 2004 avec un dispositif important dans les pays de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA). Ainsi, des comités nationaux de supervision ont vu le jour. Au Burkina, selon le directeur national de la BCEAO, Célestin Zallé, des cellules de veille ont été mises en place à Ouagadougou et Bobo Dioulasso. Enfin, une vaste campagne de communication dans les médias publics et privés a été menée ainsi que l’ouverture de 124 centres d’échange et la sortie dans les zones reculées d’équipes mobiles.

En attendant " une appréciation plus fine", Célestin Zallé a livré à la presse, les résultats provisoires de l’opération. Au total, pour les huit pays de la zone franc, 900 milliards de francs CFA ont été récupérés, soit un taux de 99,2%. Ce montant inclut les sommes détenues par les banques, les postes et les trésors publics (15,1 milliards) et qui doivent être transférées. Le Burkina Faso a racheté pour sa part 127,1 milliards de francs CFA. Des résultats que Célestin Zallé estime satisfaisants. La grande lessive s’est donc globalement bien déroulée avec en prime un système de surveillance pour contrecarrer le recyclage des faux billets et de ceux dérobés lors du casse de la BCEAO/Abidjan.

De nombreux usagers n’en ont pas moins traîné les pieds pour échanger leurs coupures, surtout celles de 1000 et 500 francs CFA. Pour la dernière, la nouvelle pièce qui est venue en remplacement se fait rare dans le circuit économique. Le directeur national de la BCEAO a tenté de rassurer les journalistes sur la question. Il a ainsi confié que la pièce de 500 F CFA peine à rentrer dans les échanges même si des actions ont été entreprises dans ce sens.

Il a aussi coupé court à la polémique sur la circulation de fausses pièces au Burkina : " Je confirme que toutes les pièces de 500 F CFA sont vraies", a martelé Célestin Zallé. Ces rumeurs de faux monnayage des nouveaux billets " et ces polémiques en définitive ne remettent-elles pas en cause la fiabilité de notre monnaie ?" s’est interrogé en substance un confrère. Le franc CFA reste désiré et a une valeur externe sûre, a répondu Célestin Zallé.

Il a indiqué que la situation est meilleure à celle de certains Etats. Concernant particulièrement les faussaires, la BCEAO mène un combat en accentuant les signes de sécurité des billets. De plus, une opération de démonétisation a l’avantage de leur couper l’herbe sous les pieds. Y aura-t-il une rallonge de la période d’échange des coupures de la gamme 1992 ?

A cette question , Célestin Zallé a répondu que la décision revient au Conseil des ministres de l’UMOA. Certains usagers détiennent en effet beaucoup d’argent par devers eux pour plusieurs raisons. Ceux qui ont conservé leurs billets doivent prendre leur mal en patience, en attendant que la BCEAO fasse un point exhaustif de l’opération de démonétisation.

Par D. Parfait SILGA
Le Pays

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