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Vrai ou faux : Le Sénat ne réduit pas les pouvoirs de l’Assemblée nationale

Publié le vendredi 28 juin 2013 à 06h43min

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Tous les moyens sont bons pour rallier les uns et les autres à sa cause. C’est ainsi qu’une certaine information fait état du fait que le Sénat, une fois mis en place, va réduire les pouvoirs de l’Assemblée nationale. D’autres avancent qu’il viendra même la remplacer. Ce qui est bien faux, et ne correspond à rien.

L’Assemblée nationale et le Sénat sont les deux chambres du Parlement, avec des rôles différents quand bien les deux auront à travailler ensemble pour voter la loi, consentir l’impôt et contrôler l’action du gouvernement. Mieux, quand les deux chambres se réunissent en congrès, le président de cette rencontre est le président de l’Assemblée nationale. Il n’y a donc pas d’amalgame à faire outre mesure.

Soungalo Ouattara rassure les siens à Bobo

La section provinciale du Houet du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a rencontré les membres des structures du parti, hier jeudi 27 juin 2013. Présent à Bobo-Dioulasso, Soungalo Ouattara, président de l’Assemblée nationale et membre du Secrétariat exécutif national du CDP, a pris part à cette rencontre au cours de laquelle, il s’est exprimé sur l’actualité nationale.

Naturellement, la question du Sénat ne pouvait pas ne pas s’inviter à cette rencontre. L’intervention de Soungalo Ouattara, a consisté à rassurer les uns et les autres par rapport à ce qui se passe. Aussi, les militants du parti ont pu comprendre que l’action n’est plus à la création du Sénat, mais à sa mise en place, puisque le premier acte est déjà fait. Autrement dit, la loi consacrant le Sénat étant déjà votée, les modalités d’élections des Sénateurs étant connues, il reste la faisabilité sur le terrain. Sur cette question, il revient à chaque parti de prendre ses directives pour le choix de ses candidats.

On lui demande de reprendre la première année de droit

La famille visitée a fait savoir aux autorités une préoccupation : celle que vit sa fille. Etudiante en 3e année de droit à l’Université de Bamako au Mali, la jeune fille, arrivée au Burkina par la force des choses avec ses parents eut l’idée de s’inscrire à l’université de Ouagadougou. Mais les autorités universitaires, de l’avis de ses parents, lui ont simplement dit que si elle veut réellement reprendre ses études, elle devra reprendre la première année ici au Burkina. Pourquoi cela ? L’enfant qui n’a pas voulu reprendre a simplement rejoint ses parents dans le camp de Goudebo et s’y trouve actuellement. Pourquoi doit-elle le faire d’ailleurs ? L’enseignement dispensé à l’Université de Ouagadougou n’est-il pas le même que celle du Mali ? N’avons-nous pas le même programme ? Si tel est le cas, il faut le faire savoir aux réfugiés afin qu’ils sachent à quoi s’en tenir.

Le Maire de Dori oublié

Le maire de la commune de Dori, Arba Diallo, qui accueille les réfugiés, a été oublié dans le protocole. Parmi ceux qui devaient intervenir, point de maire de l commune de Dori. Et pourtant, sans l’accord du maire et sa bonne volonté, il est certain que les réfugiés à qui il rend visite régulièrement, ne seraient pas à l’aise, encore moins ceux qui interviennent sur le site. Comment cela serait-il possible ? Il a fallu un certain Maïga de rectifier le tir. Il a simplement pris la parole pour introduire le maire non sans s’excuser auprès de l’assistance. Sans rancune et comme à son accoutumé, le député-maire, Arba Diallo a juste dit « deux mots ».

Plus d’hébergement à Dori

Avoir une chambre d’hôtel à Dori dans ces jours relève simplement de la prouesse. Avec les camps de réfugiés et les travaux du 11 décembre qui se dérouleront dans la ville, Dori est saturé. Partout où vous passez, on vous fait savoir qu’il fallait réserver plusieurs jours à l’avance. Si aujourd’hui dormir est difficile, on se demande ce que sera Dori à l’approche des festivités du 11 décembre ?

Le camp de Goudoubo en chiffres

Créé le 18 octobre 2012, le camp de Goudoubo fait partie de l’un des deux camps officiels et il accueille 3008 familles de 10363 personnes. Le camp a une capacité d’accueil de 20 000 personnes. Les familles à Goudoubo sont souvent propriétaires d’animaux comprenant des chèvres, des moutons, des bovins et des ânes que l’on estime globalement à 2000. Certaines familles comptent beaucoup sur les ânes pour transporter de l’eau et des articles ménagers. En comparaison, la ville de Dori qui est situé à 17 kilomètres compte 21 000 habitants.

Une radio pour les réfugiés

Au nombre des nombreuses doléances des réfugiés de Goudoubo, figure la « nécessité « d’une radio rurale pour une meilleure communication ». Voilà qui est simplement incompréhensible. Voilà un camp de réfugiés installé à 17 kilomètre de Dori où il y a une radio. Au lieu de négocier afin de prendre en compte dans les programmes leur langue pour mieux se comprendre, les réfugiés demandent purement et simplement l’implantation d’une radio rurale. Déjà que tout le monde se saigne pour leur venir en aide, je me demande qui va financer une telle radio.

L’Express du Faso

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