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Pr Mahamadou Hama Dicko, (CDP) : « La Journée de Protestation contre le Sénat est un mouvement anticonstitutionnel »

Publié le dimanche 23 juin 2013 à 22h52min

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Pr Mahamadou Hama Dicko, (CDP) : « La Journée de Protestation contre le Sénat est un mouvement anticonstitutionnel »

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti au pouvoir, a raflé la majorité des sièges à l’Assemblée nationale à l’issue des élections couplées Législatives-Municipales du 2 décembre 2012. Pour remercier les jeunes qui ont été, en partie, la cheville ouvrière de cette victoire, le Comité informel de soutien aux actions du CDP a organisé, le samedi 22 juin 2013, une Journée de mobilisation et de sensibilisation des jeunes du CDP. Le parrain, Mahamadou Hama Dicko, a, quant à lui, indiqué que la Journée de protestation de l’Opposition contre la mise en place du Sénat est un mouvement anticonstitutionnel.

Le combat pour la mise en place du Sénat risque de se mener très prochainement dans la rue. Après l’adoption de la loi le 11 juin 2012 et de celle portant composition du Sénat le 21 mai 2013, les oppositions pour la mise en place de cette institution se font rage. Ayant quitté l’hémicycle, les luttes se mènent désormais au sein des formations politiques et menacent même de se déporter dans la rue. L’Opposition a programmé une marche géante sur l’ensemble du territoire pour le 29 juin 2013.

Face à cette initiative, le CDP, porteur du projet n’entend pas baisser les bras. C’est pour cela qu’à l’état-major ainsi que dans les mouvements associatifs, l’on bat le rappel des troupes. Le Comité informel de soutien aux actions du CDP a, quant à lui, opté pour la mobilisation et la sensibilisation des jeunes du parti. Il les a conviés le samedi dernier à une journée dont l’activité principale était une conférence sur la nécessité d’une deuxième chambre au Burkina animée par Arnaud Nikiéma, assistant parlementaire.

En organisant cette journée, les responsables du Comité entendent apporter une réponse aux actions de l’Opposition. « Nous ne pouvons pas rester muets face à l’intoxication grandissante sur l’opportunité de la mise en place d’un Sénat au Burkina Faso », a indiqué Chérif Abdoulaye Ouédraogo, président du Comité. Poursuivant ses explications, M. Ouédraogo a laissé entendre que « tout comme la création du Chef de file de l’Opposition, la Constitution a été modifiée et autorise la création du Sénat ». Pour cela, il a appelé les jeunes à « ne pas se laisser intoxiquer ». Afin de désamorcer la bombe, le gouvernement a organisé, les 22 et 23 juin 2013, des missions à l’intérieur du Burkina pour « donner des informations sur les questions majeures telles que la mise en place du Sénat et procéder à une évaluation de l’action gouvernementale ».

Le député Mahamadou Hama Dicko, parrain de la journée, devait participer aux missions du gouvernement à l’intérieur du pays. « Mais je me sentais plus utile ici qu’ailleurs car il s’agissait pour moi de parler aux jeunes », a-t-il introduit son adresse à l’auditoire. « La journée a pour but de désintoxiquer beaucoup d’entre vous, car je sais qu’il y en a qui sont déjà intoxiqués », a ajouté le député Dicko.

La loi portant création du Sénat a été adoptée lors de la révision de la Constitution le 11 juin 2012. La loi sur la composition de cette institution, qui avait rejetée par l’Opposition, a été adoptée le 21 mai 2013 grâce à la majorité dont jouit le CDP à l’Assemblée nationale. Ce qui, du reste, est une fierté pour l’honorable Dicko. « Aujourd’hui, nous n’avons pas besoin de quelqu’un pour voter une loi à l’Assemblée nationale car nous avons la majorité. Cela est dû à vos efforts et à vos votes », a-t-il expliqué. Sur les 127 députés qui composent l’Hémicycle, le CDP en compte 70. Selon le parrain, parce que la création du Sénat est contenue dans la Constitution, il devient anticonstitutionnel de s’opposer à sa mise en place. « Nous voulons vous inviter à vous départir de la Journée de protestation de l’Opposition parce qu’il est un mouvement anticonstitutionnel parce que la Constitution ordonne sa mise en place », a-t-il expliqué.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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