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Entrepreneuriat musical au Burkina : Issouf Saré donne des pistes utiles

Publié le vendredi 21 juin 2013 à 20h35min

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Entrepreneuriat musical au Burkina :  Issouf Saré donne des pistes utiles

Issouf Saré, directeur général de BF1, a procédé le 19 juin 2013 à l’Institut Français de Ouagadougou, à la dédicace de son nouvel ouvrage intitulé « Création et développement des entreprises musicales au Burkina Faso : enjeux, difficultés et perspectives ».

C’est Baba Hama, ministre de la Culture et du Tourisme, qui a présidé la cérémonie de dédicace. C’était en présence de nombreux acteurs de la musique Burkinabè, parents, amis, promotionnaires et connaissances.

L’idée du livre, selon son auteur, est partie du constat que les entreprises Burkinabè du disque avaient du mal à prospérer. A part quelques sociétés comme Seydoni Production, où il a eu à officier comme responsable de la communication et du marketing, beaucoup d’entreprises du secteur ont mis en effet la clé sous le paillasson.

Pourtant, les conclusions de l’écricain, au terme de son œuvre sont formelles : le secteur de la musique Burkinabè est porteur. A l’entendre, tout est une question d’organisation et d’engagement des acteurs dont l’Etat qui doit travailler à éviter la pression fiscale et à mettre en place des mécanismes appropriés d’accompagnement des entrepreneurs musicaux.

Des millions par mois

Malgré le fléau de la piraterie, l’on peut, selon les résultats de ses analyses, bel et bien vivre de la musique au Faso. Ainsi, avec quinze à vingt dates (de concerts) dans le mois, les musiciens Burkinabè en vogue, peuvent se retrouver avec des millions de francs CFA chaque mois.

Ce livre de Issouf Saré (78 pages réparties en quatre parties) est, selon le directeur de la Promotion des Industries culturelles du ministère de la Culture, Boukary Ouédraogo, un précieux et important guide pour les acteurs de la musique Burkinabè, notamment les éventuels entrepreneurs.

Et de lever un coin de voile sur les mécanismes d’accompagnement en cours d’élaboration au niveau du ministère de la Culture et du Tourisme pour booster véritablement les initiateurs de projets musicaux.

Les encouragements de Baba Hama

Le ministre Baba Hama n’a pas dit autre chose. Il a félicité Issouf Saré pour son œuvre. Et d’inviter les uns et les autres à être plus concrets, à se jeter à l’eau car le marché existe, et le gouvernement a eu la bonne idée de prendre en compte le volet culture dans l’élaboration de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD).

« Tout le monde aime la musique car le corps de l’Homme est aussi vibration. Et la musique a cet avantage de ne pas se périmer comme le riz ou tout autre produit consommable », fait-il encore remarquer.

Les échanges ont porté essentiellement sur les difficultés de la musique au Burkina Faso : sa promotion à travers les médias, le financement, le marché, la piraterie.

Que tout le monde s’engage !

Sur la question de la piraterie, Baba Hama a invité chaque acteur à s’engager car le gouvernement seul ne peut venir à bout du fléau.

En ce qui concerne l’accompagnement des acteurs de la musique, il a parlé de la mise en place prochaine d’une agence qui pourrait offrir des crédits aux porteurs de projets.

Le livre de Issouf Saré peut s’acquérir sur le marché au prix de 37 euros. Il est, entre autres lieux, disponible à l’Institut Français de Ouagadougou.

Issouf Saré est titulaire d’un Master en développement, spécialité gestion industries culturelles de l’Université Senghor d’Alexandrie (Egypte). Il a également fait des études en communication et journalisme de l’Université de Ouagadougou.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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