Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
En 2010, une centaine de jeunes leaders africains étaient reçus à la Maison Blanche par le président américain, Barack Obama. Au moment où ce dernier effectue une tournée sur le continent, Lefaso.net revient sur les enjeux de cette visite, en compagnie du juriste burkinabè, Abdoul Karim Sango. Lui qui était de l’expédition américaine, évoque également les moments forts de cette rencontre avec Obama, il y a trois ans, et le sens de la visite du président américain en Afrique.
Lefaso.net : Abdoul Karim Sango, vous avez eu le privilège d’être convié à la Maison Blanche en compagnie d’autres jeunes leaders du continent il y a quelques années. Pouvez-vous nous rappeler brièvement le contexte de cette invitation ?
Abdoul Karim Sango : Merci de me donner l’occasion de revenir sur cet événement qui a eu lieu précisément en août 2010. Je pense que le Président Obama nous avait invités au moment où partout en Afrique on célébrait le cinquantenaire des indépendances acquises en 1960.
Le but de ce voyage était de réfléchir avec les jeunes africains que nous étions (à peu près 120) sur notre vision de l’Afrique des cinquante prochaines années afin de permettre à l’administration américaine de mieux orienter sa politique en direction de notre continent dans une perspective où chaque continent gagne quelque chose.
Nous avons ainsi réfléchi trois jours durant sur les questions de démocratie, de l’emploi des jeunes, des droits des femmes, du SIDA et du paludisme, des TIC… Personnellement, j’avais insisté sur la nécessité pour les dirigeants américains de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats. Autrement dit, les Etats-Unis devraient soutenir de façon claire tous les peuples africains qui combattent les longs règnes. Beaucoup d’autres jeunes sont revenus sur la même problématique.
Lefaso.net : Qu’est-ce que vous en avez tiré comme acquis en tant que participant venu du Burkina ?
AKS : D’abord un sentiment de fierté personnelle à travers le fait que le président de la première puissance mondiale m’avait fait l’honneur de m’associer aux jeunes africains qu’il avait invités à la Maison blanche. En effet, un des critères qui avait été pris en compte dans la sélection c’était la contribution de chacun des invités à faire avancer certaines valeurs comme la démocratie et les libertés en général dans son pays. Je crois que personnellement c’est ce critère qui a permis que l’on me retienne sur la liste des invités du président. Ce voyage m’a conforté sur la justesse du combat que je mène dans mon pays afin d’y créer les conditions d’une démocratie véritable où les institutions prennent plus de places que les individus qui les animent.
De ce fait j’invite tous les jeunes du Burkina à défendre les principes démocratiques plutôt que les hommes. Les hommes ont beau être utiles à leur peuple, tôt ou tard ils disparaîtront. Si nous arrivons à créer des institutions fortes en Afrique et au Burkina en particulier, on fera l’économie de toutes les dérives qu’on constate souvent dans la gouvernance politique, économique et sociale.
Lefaso.net : L’événement a-t-il été à la hauteur de vos attentes à l’époque ?
AKS : Oui je pense que ça n’a pas été du tourisme ! Très souvent ce type de voyage se transforme en la simple découverte d’un pays pour lequel vous avez de la curiosité à travers les images que les médias en donnent. Nous avons appris beaucoup de choses. Un seul exemple, la culture du bénévolat aux Etats Unis qui est institutionnalisée avec les « peace corps ». J’y ai retenu un enseignement que je voudrais encore partager avec vos lecteurs, « qui que tu sois, où que tu sois, tu peux être utile à ta communauté ».
Autrement dit, au-delà des titres, de l’origine sociale, de la fortune, nul n’est inutile dans sa communauté. Vous voyez, j’ai beaucoup d’admiration pour les jeunes volontaires qui se lèvent spontanément pour réguler la circulation en cas de panne d’électricité. Malheureusement, j’ai lu dans la presse qu’ils auraient des soucis avec le nouveau maire. J’espère qu’ils pourront s’entendre.
Lefaso.net : Cette semaine, Barack Obama effectue une tournée en Afrique. Cette visite peut-elle se situer dans le prolongement du message qu’il vous a adressé lors de votre séjour américain ?
AKS : Je pense que oui ! A travers des courriers que j’ai reçus et la lecture de la presse, j’ai appris que le voyage du président va lui donner l’opportunité d’échanger sur les questions liées à la jeunesse, à la gouvernance démocratique, aux droits des femmes et des jeunes filles…
Lefaso.net : Concrètement cette visite n’est-elle pas guidée par des intérêts américains que par autre chose ?
AKS : C’est évident ! Il n’y a que les africains pour croire que les relations entre Etats se fondent sur autre chose que sur les intérêts ! Un homme d’Etat français a dit que les Etats n’ont pas d’amis ils n’ont que des intérêts. Quand on a discuté en 2010 avec le président Obama, une amie ghanéenne lui avait posé une question plus ou moins pareille, pourquoi il avait eu l’idée de nous inviter et de s’intéresser à la jeunesse ? Le Président a reconnu que s’il était intéressé par l’Afrique c’était premièrement au profit des américains. En substance, il disait que si l’Afrique se développe cela profiterait aux investisseurs et entreprises américaines qui fabriquent beaucoup de biens exportables.
Lefaso.net : Que faut-il en attendre alors en termes d’impulsion de la démocratie et de la bonne gouvernance sur le continent africain ?
AKS : Je pense que pour ce qui concerne ce thème, le président va reprendre et améliorer son discours d’Accra de 2009. Il reviendra très certainement aussi sur les printemps arabes et leur impact en termes d’avancées démocratiques. Sans nul doute que le voyage de Dakar et les discours que le président va y prononcer vont donner des orientations sur la vision américaine de la bonne gouvernance, et cela devrait renforcer le camp des défenseurs de la démocratie et des droits de l’homme de notre sous région ouest africaine. Il ne faut cependant pas se faire d’illusions, il appartient à chaque peuple d’opérer ses choix en terme de bonne gouvernance et de modèle démocratique. Les autres ne peuvent que nous accompagner. Au Burkina, le peuple semble l’avoir compris !
Lefaso.net : Le Burkina ne figure pas dans liste des pays visités. Qu’en pensez-vous ? N’est-ce pas un peu frustrant pour vous ?
AKS : Non je ne me sens pas du tout frustré ! Le choix des pays qui reçoivent le président a été fait sur la base de critères précis dont un fondamental a un lien avec la qualité de la gouvernance démocratique. On note que le président ne se rend pas dans le pays de son père, le Kenya, qui sort d’une élection démocratique et libre. Pour nous africains, ce n’est pas compréhensible ! Mais nous africains devons apprendre à sortir du sentimentalisme.
Ce sont les sentiments qui nous maintiennent en partie dans la pauvreté endémique. Il faut rester sur les principes. De ce point de vue, le Burkina n’est peut être pas une dictature, mais nous sommes encore loin de la démocratie véritable.
Il suffit de lire le rapport du MAEP pour voir les efforts que nous devons accomplir encore afin d’améliorer notre gouvernance démocratique. Très certainement, notre président mène beaucoup d’actions en termes de médiation dans les autres pays, mais il faut qu’il améliore le dialogue démocratique vrai et sincère chez nous. Et les américains ont une idée claire de la qualité de notre gouvernance démocratique, on ne peut pas les tromper à travers des médiations même réussies !
Lefaso. net : Ces deux dernières années, le président Obama a invité des chefs d’Etats africains à la Maison blanche. Pensez-vous que le président Blaise Compaoré pourrait y être reçu un jour par Obama ?
AKS : Pourquoi pas ? Je vous disais un peu plus haut que les Etats n’ont que des intérêts ! Mais souvent il faut arbitrer entre les intérêts et les valeurs qu’on défend. Par exemple au proche et moyen orient, les américains sacrifient souvent leurs valeurs au profit de leurs intérêts. Mais pour un pays comme le Burkina, je ne crois pas que ce soit possible. Le Président Blaise n’a devant lui qu’une seule véritable année d’exercice de sa fonction de chef d’Etat, je ne pense pas qu’il pourra être reçu par Obama en tant que président. Peut être qu’il sera reçu un jour en tant que grand médiateur de conflit en Afrique, mais ce ne sera plus en sa qualité de chef d’Etat.
Lefaso.net : Le gouvernement américain a salué l’accord inter-malien de Ouagadougou. Quelle lecture vous en faites ?
AKS : Je pense que c’est une bonne chose que finalement cet accord ait été signé. En tant que Burkinabé et africain, j’en suis fier. Pour ma part, je pense que le président Blaise, en tant que doyen des chefs d’Etat de la CEDEAO a très certainement de bonnes qualités en la matière et tous les Burkinabè ne peuvent qu’en tirer une légitime fierté. Il connaît apparemment beaucoup d’acteurs politiques des pays en conflit, et il a l’avantage d’être une personnalité qui parle peu et donc probablement écoute beaucoup. Ce sont des atouts ! Je souhaite simplement que ceux qui lui conseillent de s’éterniser au pouvoir, travaillent avec lui pour capitaliser son expertise en médiation. L’Afrique probablement aura plus besoin de ses talents en dehors du pouvoir. Et il sera plus disponible.
Lefaso.net : Pour vous qui êtes membre de la CENI du Burkina, pensez-vous que la tenue de la présidentielle malienne en juillet prochain peut se faire dans des bonnes conditions optimales d’équité et de transparence ?
AKS : C’est complètement irresponsable de penser que l’on pourra organiser les élections au mali le 28 juillet prochain. Il vaut mieux se donner le temps pour bien organiser. Il ne faut pas oublier que c’est une élection de sortie de crise. Nous devons tirer leçons de ce qui est arrivé en Côte d’Ivoire. Du reste en général, dans les pays du Sahel, on évite toujours d’organiser les élections pendant la saison des pluies. Je crois savoir que c’est peut être un moyen de pression pour tenir au moins l’élection avant fin décembre 2013.
Interview réalisée par Fulbert Paré et Juvénal Somé
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 27 juin 2013 à 11:22, par cool En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
c’est vrai que les élections mal organisées débouchent sur des crises. Mais en Afrique face à la mauvaise foi des acteurs, meme si on prend cinq ans pour organiser les élections, il y aura toujours crise.
2. Le 27 juin 2013 à 11:58, par Le Censeur censuré En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Bonjour Mr Abdoul Karim Sango.
Merci pour la pertinence de vos propos.
Je comprends dès lors pourquoi vous avez été invité par la Maison Blanche.
Voici quelques extraits de votre intervention qui m’ont beaucoup marqué positivement : ’’ On note que le président ne se rend pas dans le pays de son père, le Kenya, qui sort d’une élection démocratique et libre. Pour nous africains, ce n’est pas compréhensible ! Mais nous africains devons apprendre à sortir du sentimentalisme.
Ce sont les sentiments qui nous maintiennent en partie dans la pauvreté endémique. Il faut rester sur les principes. De ce point de vue, le Burkina n’est peut être pas une dictature, mais nous sommes encore loin de la démocratie véritable.
Et également à la question de savoir si notre Président Blaise Compaoré pourrait être reçu officiellement par la Maison Blanche, votre réponse est des plus pertinentes.
En substance vous dites qu’il ne peut être reçu en tant que Président de la République ( Son mandat prenant fin en 2015 ) mais peut-être plus tard en tant que Médiateur des conflits Internationaux lorsqu’il aura quitté le pouvoir.
Encore bravo à vous et vive la jeunesse Africaine. Il est vraiment temps que nous nous réveillions.
Enfin, pour ma modeste contribution au débat, j’aimerais simplement lancer un appel solennel au président Blaise Compaoré. Il devrait plus apprendre à écouter le message de ses concitoyens car comme on le sait tous, l’écoute active est l’une des grandes qualités de notre président. Il ne faut pas se dire que le pire n’arrive qu’aux autres.
Pour être court, je dirai tout simplement qu’il se rappelle les conseils qu’il a eus à prodiquer aussi bien au Président Gbagbo de Côte d’Ivoire ( " Si vous vous entêtez vous serez traduit devant la Cour Pénale Internationale " Et tout le monde connaît la suite ) ainsi qu’au Président Mamadou Tandja du Niger qui voulait coûte que coûte terminer ses projets ( Parole de notre Président :’’ Mamadou tandja va droit dans le mur.’’ Je vous ferez l’économie de la suite du film )
Alors comment voulez-vous qu’avec pareils cas d’école, notre Président veuille coûte que coûte s’éterniser au pouvoir.
Wait and see. Ce n’est que le debut du film. A bon entendeur, salut !
Bonne journée à toutes et à tous. Bien à vous
3. Le 27 juin 2013 à 12:14 En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Vous et Karim etes dignes fils du Pr BADO
4. Le 27 juin 2013 à 13:10, par Cicéron En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Mon cher Karim,
tu n’avais rien de mieux à dire au président Obama ? Par exemple le doublement de l’enveloppe du programme Millénium Challenge en faveur de la lutte contre la désertification et la sécurité alimentaire des populations. Tu n’es pas allé là-bas jouer aux avocats des politiciens illuminés genre Bado Laurent ?
Le 27 juin 2013 à 13:46, par tengbiga En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Vous voulez qu’on multiplie les miliards du millenium challenge pour vous permettre avec vos amis de piller davantage les ressources du pays ! Il faut attendre quand Obama va t’inviter tu va le lui dire ! M Sango n’est pas charge de cela ! ce qu’il a dit nous interesse !
Le 27 juin 2013 à 21:06, par Le Gentil Garçon (GG) En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Très bien dit mon frère. Ces gens qui sont nés après la honte, il faut tripler l’enveloppe du MCA ils vont tous bousiller et nous dormiront toujours le ventre vide. ESACAN est plus que MCA, ça nous donne quoi ? Pardonnez, laissez le reste de MCA pour ceux qui ont un peu pitié de leur peuple, qui n’ont pas de sénat mais où l’être humien a de la valeur aux yeux de ses dirigeants. Les efforts du Rwanda par exemple méritent qu’on double une quelconque enveloppe en sa faveur. Merci :
Le 28 juin 2013 à 00:56 En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Bien répondu a ce mendiant qui ne compte que sur ce qu’on lui donne mais lui même ne cherche rien de ses propres forces et capacités
Le 27 juin 2013 à 14:36, par Ismael BOLY En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Bravo à toi Mr SANGO ! Quand les africains comprendront que les relations internationales sont étroitement liées aux intérêts des Etats, ils pourront parler de Développement ! Pour Cicéron : ça me faire rire de te lire, en même temps c’est triste. Allez quémander que OBAMA double le financement du MCA, ce n’est pas honorable...qu’est ce qu’il nous faut encore pour reverdir notre pays ? on a des compétences qu’il faut, on attend quoi ? que des américains qui triment dans leur chair pour gagner durement chaque dollar viennent nous le donner à nous ?! est-ce que ça va ? Le Pr Ki ZERBO disait :"On ne développe pas un pays, on se développe" ! Même si on multipliait par 100 le MCA, avec des idées de la sorte, je ne pense pas que cela nous développerait ! Il faut qu’individuellement, chacun pose d’une manière irrévocable une action de développement pour le cher Faso et ce pour des siècles et des siècles !!! et ce sera le chemin vers le développement !
Le 27 juin 2013 à 19:57, par Djib En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Cicéron, qu’est-ce que tu dis là ? J’ai vraiment honte de tes propos ! M. Sango n’est pas aller pour quémander ! Il est aller donner sa vision de l’Afrique pour les prochaines 50 années. Je pense que M. Sango n’a pas la même vision que vous qui voyez l’Afrique tendre la main aux autres continents. La Jeunesse africaine rêve d’une Afrique forte, prospère et digne. Pas une Afrique mendiante
5. Le 27 juin 2013 à 15:55, par Omed En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Moi je lui ai envoyé une lettre lui demandant de telephoner à Blaise pendant qu’il est en Afrique et lui dire de ne pas toucher à l’article 37.....Vive le changement,vive la démocratie vraie.A bon entendeur salut.
6. Le 27 juin 2013 à 15:55, par sharon En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
il faut un president au mali pour signer des accords avec la france qui est pressé d’avoir ces interet pour sauvé les problème français car sarko a comi les meme eureur en lybie e il na pa pu recupere c kil a investie...
7. Le 27 juin 2013 à 17:20, par vigilence !! En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
triste triste l’afrique, vraiment ; à quand ! l’afrique ? on est tous responsable !!
8. Le 27 juin 2013 à 17:27, par L’Homme Fort En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Belle analyse empreinte de tact, de langage diplomatique et de clairvoyance politique. Blaise doit comprendre que nous burkinabè l’aimons que s’il demeure dans le bon sens tout en respectant l’intérêt du peuple et non de ses partisans. Bon médiateur certainement, dinosaure en politique mais piètre en gouvernance sociale et démocratique.
Comme suggestions, qu’il transpose les bonnes pratiques de notre politique étrangère dans le souci d’alléger la souffrance intérieure du peuple burkinabè.
Le 28 juin 2013 à 00:34, par Youssouf En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
c’est inadmissible mes chers amis.
M. SANGO se sent fier parce qu’il est reçu par le prdt Américain..... C’est les mm phénomènes de nos dinosaures et dirigeants qui se sentent heureux en participant aux colloques, séminaires, conférences...budgétivores. ET LA SUITE ? Au lieu de s’asseoir discuter le mal qui brule son toit tu pars ailleurs discuter avec quelqu’un qui cherche ses intérêts pour son pays. si les Américains sont amis d’un pays, c’est quand leurs interet e sont pas ménacés....
Tu ’as deja dit M. SANGO. C’est mieux de te concentrer à sensibliser tes compatriotes sur le civisme et patriotisme...
9. Le 28 juin 2013 à 01:06, par siida En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Merci Sango !! Réponses pertinentes à toutes les questions même si tu lances des piques à l’homme au long règne que l’inspiration a fui depuis des lustres !! Tu fais bien de rappeler au Blaiso que bien qu’il ait fait du bon travail, la situation du pays lui échappe désormais et il ne le saura jamais réellement puisqu’il est entouré de "yes men" qui lui "pompent l’air" dans la dynamique de la "patrimonialisation du pouvoir" (suivez mon regard). L’auteur de ces mots est tombé en disgrâce !!! Et pourtant il est de ceux qui ont fait Blaise et son système hideux ! Karim, il faut que sérieusement nous songions à créer le parti Burkinabé des jeunes (PBJ) pour sensibiliser ce peuple et dire à ceux d’en face que nous sommes en 2013., pas en Octobre 1987. La rectification avait pour objectif de rectifier et de donner du bonheur au peuple mais aujourd’hui nous sommes dans la descente aux enfers et le bonheur promis s’est transformé en vie chère, en dénuement total, en coupure de courant, en corruption, n maladies incurables, en désespoir, en injustice et indiscipline !! Il faut qu’on rectifie encore !!
10. Le 28 juin 2013 à 06:53, par Zéro En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Les intellectuels africains sont trop aliénés à l’occident ; incapables qu’ils sont d’imaginer des voies africaines du developpement de nos pays ou de la gestion du pouvoir d’état. On se plait dans le copier-coller. Etre intellectuel pour moi , le minimum c’est d’être independant dans la façon de penser et de faire. Et vous voulez que M. Oboma fasse quoi à votre place ? Le Maroc par exemple est une monarchie depuis des siècles mais il n’y fait pas moins bon vivre que dans les pays africains où l’alternance se fait au sommet de l’état comme vous le souhaitez. Quand on veut quelque chose on se donne les moyens de réussir et non compter sur autrui.
Le 28 juin 2013 à 10:37, par faso En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
SVP aidez moi en quoi c’est une fierté d’être reçu par un président américain ? KORO SANGO c’est une difficulté de langage oubien une conviction de votre part ? j’ai du repect pour vous et ; je ne souhaiterais pas être detourné ? pour moi la définition de l’Amérique ce trouve même dans vos reponses et moi j’en étais convaincu aussi ; mais reconnaitre que c’est un pays motivé par ses interêts souvent mêmes au detriment des valeurs qu’il défent circonstanciellement (il n’ya qu’à regarder ce que l’Amérique fait au plan international) et être fier d’être reçu par un Président qui partage cette réalité internationale alors là il me fo encore d’autres ressources ? HA MAIS LA VIE DES HOMMES OU SE TROUVE LE CHEMIN ?
Le 28 juin 2013 à 12:05, par l’intelligent En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
koro Sango,Obama pour moi n’est pas un bon exemple pour nous les africains.Voilà quelqu’un qui à son investiture jure sur la Bible,un livre sacré qui condamne le mariage homosexuel,et après il revient pour être le plus grand soutien de ces malades mentaux.Soutien au président Macky Sall qui lui a craché la vérité.l’homosexualité ne sera jamais dépénalise au sénégal sous Macky SALL.
11. Le 28 juin 2013 à 11:18, par NEUODAWAL En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Bonjour Monsieur SANGO,
Cela à toujours été une immense joie pour moi de te lire.Merci pour la pertinence de tes propos et le sens très élévé de tes analyses.Puisse votre combat pour un Afrique democratique soit bien percu par tous les jeunes du continent afin que pour le combat pour la liberté,la dignité et le developpement de nos pays nous ne cedons aucune parcelle.
Toute ma gratitude, pour tes enseignements quant j’étais étudiant à UFR SJP.
12. Le 28 juin 2013 à 11:36, par Attention En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
du reste, notre cher ami a fait un déplacement utile à la maison blanche. seulement j’aimerai savoir quel poste il occupe à la CENI qui est une des mains de Blaise et son parti ?
13. Le 28 juin 2013 à 12:27, par yikiyan En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
merci à toi Sango, je connais depuis l’université l’élégance de ton discours, le combat ne fait que commencer.
14. Le 28 juin 2013 à 13:41, par zeba En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Merci Kader ,pour cette pertinente analyse.Effectivenent il n’y a pas de sentiments en matiere de gouvernance d’un pays.On fait seulement ce qui est indique pour le developpement du pays,sans etat d’ame.C’est ceux qui ne l’ont pas compris qui critiquent Obama.Ce monsieur a ete elu pour realiser les voeux de son peuple et c’est ce qu’il fait.Bien que je ne partage pas ses vues sur l’homosexualite,j’admire l’energie qu’il emploie a defendre leurs droits,parce que c’est ce qu’il a ete elu pour faire.Notre president actuel a ete elu pour developper le Burkina,mais au lieu de ca,il passe son temps a faire des mediations.C’est ce qu’il faut critiquer.Blaise a eu tout le temps de faire ses preuves,mais il n’a pas ete a la hauteur.Il ne fait donc plus partie de la solution,mais plutot du probleme.Qu’il aie l’humilite de permettre a d’autres personnes de developper le Burkina.C’est ca la democratie.En dehors de ca c’est la dictature !
15. Le 28 juin 2013 à 13:45, par zeba En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Merci Kader ,pour cette pertinente analyse.Effectivenent il n’y a pas de sentiments en matiere de gouvernance d’un pays.On fait seulement ce qui est indique pour le developpement du pays,sans etat d’ame.C’est ceux qui ne l’ont pas compris qui critiquent Obama.Ce monsieur a ete elu pour realiser les voeux de son peuple et c’est ce qu’il fait.Bien que je ne partage pas ses vues sur l’homosexualite,j’admire l’energie qu’il emploie a defendre leurs droits,parce que c’est ce qu’il a ete elu pour faire.Notre president actuel a ete elu pour developper le Burkina,mais au lieu de ca,il passe son temps a faire des mediations.C’est ce qu’il faut critiquer.Blaise a eu tout le temps de faire ses preuves,mais il n’a pas ete a la hauteur.Il ne fait donc plus partie de la solution,mais plutot du probleme.Qu’il aie l’humilite de permettre a d’autres personnes de developper le Burkina.C’est ca la democratie.En dehors de ca c’est la dictature !
Le 29 juin 2013 à 14:31, par Moses En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
ah oui , Zeba je suis d’accord hein !!!!!
Tu te rappelle de ce garçon là sur le campus ?
16. Le 1er octobre 2015 à 00:55, par Mamou En réponse à : Abdoul Karim Sango : « J’ai insisté auprès d’Obama sur la nécessité de ne pas transiger sur la question de la limitation des mandats »
Je retiens ceci : « " qui que tu sois, où que tu sois, tu peux être utile à ta communauté". Autrement dit, au delà des titres, de l’origine sociale, de la fortune, nul n’est inutile dans sa communauté »
Et surtout ceci : « ...j’invite les jeunes du Burkina à défendre les principes démocratiques plutôt que les hommes. Les hommes ont beau être utiles à leur peuples, tôt ou tard ils disparaîtront ».