LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Syndicat national des artistes musiciens burkinabè : Sortir des sentiers battus

Publié le samedi 8 janvier 2005 à 11h28min

PARTAGER :                          

Le Syndicat national des artistes musiciens du Burkina (SYNAM), moribond depuis quelques années, entend se donner un souffle nouveau afin de sortir des sentiers battus. L’assemblée générale du syndicat, tenue en début décembre 2004 participe de cette vision à travers la mise en place d’un nouveau bureau.

Querelles de clochers, absence de communication entre membres du syndicat, manque d’adhésion des artistes au SYNAM, tels sont les maux qui ont toujours miné le Syndicat national des artistes musiciens du Burkina. C’est pour tourner définitivement la page, que le nouveau bureau, mis en place le 02 décembre dernier à l’issue d’une AG, place son mandat sous le signe de l’entente et de la solidarité entre artistes.

Pour y parvenir, Désiré Traoré (président du SYNAM) et son équipe ont d’abord besoin d’instaurer un climat de confiance dans la famille des musiciens. Déjà, "le nouveau bureau du SYNAM est un brassage d’anciens et de jeunes. Cela afin d’éviter les conflits de générations" ,confie Fat Lion, reggaemaker et secrétaire général adjoint du syndicat.

Mais cela seul suffira-t-il surtout que lors de l’AG régnait une ambiance délétère (les non détenteurs de cartes de membres n’avaient pas le droit au vote et il était reproché à l’ancien bureau sa morosité). La sérénité et la confiance doivent donc régner dans les rangs de la famille musicienne burkinabè car "nul ne gagne en divisant le SYNAM" ,avertit Fat Lion.

Une grande adhésion des musiciens

Aussi, un appel est-il lancé à tous les artistes pour une plus grande adhésion au SYNAM. Et cela passe avant tout par la détention pour chacun, de la carte de membres.

Car, de la cohésion et de l’entente entre artistes, c’est bien de cela qu’a besoin le bureau du SYNAM pour relever les nombreux défis qui se présenteront au cours de son mandat de quatre (4) ans. Il s’agit de façon globale de défendre les intérêt des artistes à travers la politique culturelle du ministère de tutelle. Ainsi, la lutte contre la piraterie figure en bonne place dans les objectifs du syndicat. Le SYNAM se donne aussi pour ambition de se battre pour la promotion de la musique burkinabè.

Bien d’œuvres de qualité sont sur le marché mais elles restent méconnues hors de nos frontières, faute de promotion. Voilà pourquoi, le secrétaire général adjoint du syndicat pense que même le petit guitariste du quartier a besoin de promotion.

L’une des plus grandes batailles que compte livrer le SYNAM, est sans conteste, celle de "l’injustice" constatée dans le cachet des artistes nationaux et ceux étrangers. Pour le secrétaire général adjoint du syndicat, pour une même soirée de gala par exemple, les cachets des artistes étrangers sont cinq à six fois plus élevés que ceux des artistes nationaux. Une donne qualifiée de "discrimination". "Il va falloir taper du point sur la table. Il nous faut un peu de considération" , martèle Fat Lion.

Mais pour y parvenir, le SYNAM compte passer par la sensibilisation des artistes, des producteurs et autres promoteurs de spectacles. Parlant de spectacles le SYNAM entend s’attaquer au non respect de la réglementation des spectacles au Burkina car on y décèle beaucoup d’amateurisme dans le secteur.

En attendant, la dynamisation du SYNAM doit se poursuivre en profondeur afin que les artistes musiciens burkinabè sentent qu’ils ont un répondant, capable de défendre leurs intérêts primordiaux.

Gabriel SAMA
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique