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Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

Publié le jeudi 20 juin 2013 à 00h27min

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Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

C’était ce matin (lundi 17 juin 2013) dans Sidwaya, le quotidien national burkinabè. Un papier de Koumia Alassane Karama, « de retour de Vienne ». Blaise Compaoré était dans la capitale autrichienne, la semaine dernière, pour participer à la 40ème session de la Commission préparatoire de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE).

Un séjour du 12 au 14 juin. Alors que tout le monde espérait que le dossier de la crise malo-malienne serait rapidement bouclé après la médiation menée du 8 au 10 juin. On sait qu’il n’en est rien et qu’en cette fin de journée du lundi 17 juin les conversations se poursuivent dans la capitale burkinabè. Les médias publics burkinabè sont discrets sur cette médiation. La RTB fait, dans ses journaux, l’impasse sur les tribulations des diplomaties burkinabè, africaines et internationales et ne rapporte que les événements protocolaires. Autrement dit, rien depuis le samedi 8 juin, jour d’ouverture (retardée) des discussions. Blaise, quant à lui, ne communique pas sur les affaires en cours. Il fallait donc le suivre à Vienne, non pas pour en savoir un peu plus mais pour percevoir son état d’esprit.

C’est Karama qui vend la mèche. Avec, n’en doutons pas, le feu vert de la communication présidentielle. Son papier est titré : « Les péripéties de la médiation dévoilées à Vienne ». Dans la capitale autrichienne, le président du Faso a animé un point presse avec des journalistes autrichiens, internationaux et burkinabè. La question lui a donc été posée de l’évolution de sa médiation. Et ce qui retient l’attention, c’est cette phrase de Karama : « Quels sont les amendements que les autorités maliennes veulent apporter à la proposition d’accord de l’équipe de médiation ? A cette question d’un journaliste, Blaise Compaoré a jugé bon de situer, d’abord, la complexité de la double crise au Mali : rébellion au Nord du pays et coup d’Etat à Bamako ».

Il faut effectivement rappeler, ce que tout le monde semble oublier, qu’il y a eu deux événements majeurs entre janvier et mars 2012 : la rébellion et le coup d’Etat. Et la situation qui prévaut en 2013 résulte de cette situation. A commencer par le fait que Dioncounda Traoré n’est qu’un président « intérimaire » dont l’accession au pouvoir résulte de la médiation menée par Blaise Compaoré au titre de la Cédéao afin de mettre sur la touche la junte militaire qui avait renversé Amadou Toumani Touré et entendait exercer pleinement le pouvoir. A tel point d’ailleurs qu’elle n’a pas hésité à coller une « branlée » à Traoré quand celui-ci a été nommé « intérimaire ». La réponse de Blaise est donc explicite : « Nous avons estimé urgent de régler la question constitutionnelle qui a abouti à l’installation de Dioncounda Traoré, précédemment président de l’Assemblée nationale, comme président intérimaire, conformément aux dispositions de la constitution malienne ».

On ne peut pas être plus clair. Traoré n’était que président de l’Assemblée nationale ; il est président intérimaire conformément à la Constitution mais par la grâce de la médiation menée dans le cadre de la Cédéao par le Burkina Faso. Si cette médiation n’avait pas été menée ainsi, en imposant la règle constitutionnelle, le Mali serait toujours sous la férule d’une junte militaire et Traoré ne serait même plus en mesure d’exhiber ses foulards blancs sur la scène diplomatique africaine. Autrement dit : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

Ce préalable ayant été posé, Blaise Compaoré a rappelé la règle du jeu concernant la « reconquête » de Kidal par Bamako : « Nous avons voulu que cela soit progressif, avec un accompagnement des forces internationales ». C’est que le président du Faso, à l’instar des autres acteurs du dossier, sait que l’humiliation subie par Bamako depuis le déclenchement de la « guerre » par le MNLA, en janvier 2012, est telle que le pire était à craindre à Kidal. L’avantage de Blaise par rapport à « l’intérimaire » qu’est Traoré c’est qu’il est un militaire et un politique. Et sait ce qu’est un rapport de forces. Il l’avait dit, en substance, à Laurent Gbagbo, en 2002, quand la « rébellion » avait coupé la Côte d’Ivoire en deux et que le président ivoirien (qui, lui, avait été élu) rechignait à négocier : « De quoi tu te plains, Soro occupe plus de la moitié de ton pays et pourrait exiger une vice-présidence ! ». Ce n’est pas faire l’éloge de la violence ; c’est prendre en compte la réalité des faits.

On comprend l’exaspération des Burkinabè face à des Maliens qui ont tendance, ces derniers mois, à se « hausser du col ». Et à penser que la souveraineté est un acquis. Même la presse privée burkinabè exprime son incompréhension face aux attaques dont elle fait l’objet notamment de la part de malijet.com : dès lors que l’on s’interroge sur le bien-fondé de la démarche de Bamako, c’est que l’on est à la solde du MNLA. Le foulard blanc autour du cou de Traoré n’en fait pas une colombe de la paix ! Et il y a au-delà des intérêts de l’actuelle classe dirigeante au pouvoir à Bamako, l’intérêt de la République du Mali ; une République qui a été restaurée par la médiation burkinabè dans le cadre de la Cédéao et non pas par Traoré et les siens.

« Pour s’élever, il faut faire un effort et pour se rabaisser, il suffit de se laisser aller », écrivait ce matin (lundi 17 juin 2013) L’Observateur Paalga dans son édito alors qu’il dénonce le procès que lui fait la presse malienne pour ses prises de position sur le dossier. « Un accord, même à minima, vaut mieux qu’une confrontation militaire à l’issue incertaine. L’armée malienne a beau être regonflée à bloc, rien n’indique que sans le soutien de la communauté internationale, elle pourra venir à bout des groupes armés touaregs qui l’avaient humiliée et repoussée jusque dans ses derniers retranchements au Sud » écrit le quotidien burkinabè qui, à la veille du week-end (vendredi 14 juin 2013), mettait en garde Bamako qui « aurait tort de trop tirer sur la corde ». Bamako a pris cela pour une menace ; une insupportable ingérence dans les affaires de la République malienne. L’Obs rappelait simplement d’où venait le Mali et qu’aujourd’hui il ne serait nulle part si le Burkina Faso et la Cédéao d’une part, la France et la « communauté internationale » d’autre part, n’avaient pas pris leurs responsabilités.

J-40. Bamako a une présidentielle a organiser. Le pays a « foiré » cette opération en 2012. On ne peut pas toujours se tromper. Les communautés africaine et internationale ne cessent de lui tendre la main ; le Mali ne devrait pas oublier que s’il a encore les siennes c’est que la France n’a pas permis aux « islamistes » de venir les lui couper. Changeons de ton, changeons de comportement. Tiébilé Dramé, en grande proximité avec la médiation burkinabè, sent passer le vent du boulet. « Nous sommes dans les meilleures dispositions. Nous ne souhaitons pas du tout une suspension des louables efforts de la médiation » a-t-il déclaré ce lundi alors que les discussions se poursuivent à Ouagadougou. Mais on peut être inquiet sur le devenir d’un pays qui démontre aussi peu de compétence non seulement dans la gestion de ses crises mais l’analyse même de celles-ci.

Le Mali de Traoré n’est pas, toutes proportions gardées, sans rappeler la Côte d’Ivoire d’Alassane D. Ouattara. Abidjan se comporte, trop souvent, comme s’il s’agissait de poursuivre les « années Houphouët », oubliant qu’entre temps il y a eu Bédié, l’ivoirité, Gueï, Gbagbo, Soro, la partition du pays, son occupation par des troupes étrangères, une transition interminable, une élection contestée, une « guerre civile », etc. A Bamako, même scénario. Aucun des acteurs politiques actuels, aucun des candidats à la présidentielle du 28 juillet 2013 ne semble avoir politiquement conscience que ce pays a totalement failli au cours des années passées et que cette faillite est, d’abord, de la responsabilité de ses « élites ». Il conviendrait qu’elles n’aient pas la « mémoire courte » et qu’elles fassent preuve de bien plus d’humilité. Sans oublier que le président du Mali sera le président de tous les Maliens.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

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Vos commentaires

  • Le 19 juin 2013 à 15:49, par Le_silcence-est-d-or En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Bon d’accord le Mali a mis un genou a terre mais est-ce utile de le lui rappeler a tout va comme si l’objectif etait de lui sapper le morale. L’essentiel c’est qu’il se releve et poursuit sa trajectoire. Nous ne savons pas ce que demain reserve au Burkina Faso. Alors il faut savoir raison garder et rester humble. Prions pour qu’un jour le Burkina n’ai pas recours a la mediation Malienne.

  • Le 19 juin 2013 à 16:21, par Pardon En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Nous sommes nombreux au Mali à être déçus des articles que des journalistes (qu’il ne faut même pas appeler par ce nom en réalité), écrivent et qui étalent leur faiblesse. Dans cette situation difficile de notre pays, nous lisons des articles qui s’attaquent à la médiation. Quelle ingratitude !

    Le Mali désorganisé ne profite qu’à ces politiciens qui, au lieu d’unir leurs efforts à ceux des autres, créent la discorde à l’intérieur du Mali et avec la communauté internationale. Ils trouvent comme moyens, ces journalistes sans formation et sans qualités personnelles. Nous maliens, nous devons rendre hommage au Président Compaoré. La force de l’Afrique est dans l’unité et la prospérité des nations qui la constituent.

  • Le 19 juin 2013 à 16:52, par Alexio En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    "N oublie pas qui t a fait roi". Ah oui ! Est- il revenu le royaume mandingue ? Les politiciens ont passe leur tout leur temps dans leur grand boubou en chantant le Grand Mali en batissant une democratie sur un chateau de sable. La magouille politicienne maquillee,decouvert avec le coup d Etat bienvenue, mais malheusement decoulant une guerre de cessation par les touaregs discrimines depuis depuis 1958.Le Nord delaisse aux traffiquants d armes et drogues avec la benediction du regime corrumpu D ATT et ses lakei.

  • Le 19 juin 2013 à 16:57, par Tarrick En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Avec tout ces efforts faits pour nos voisins, nous allons tjrs être payé en monnaie de singe !
    Rappelez - vous de la côte d’ivoire.
    Le burkinabè n’est aimé nul part, c’est ce que nous ignorons depuis des centaines d’années.
    Revenons chez nous travailler pour notre propre développement, ces gens ne montrerons jamais une reconnaissance après la paix retrouvée.

    • Le 21 juin 2013 à 11:13, par Emako En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

      En politique rien n’est gratuit, Blaise s’érige en médiateur en CI ou au Mali pas par pitié, mais par intérêt tant financier que politique, imaginer un BF sans toutes ses médiations l’autre serait parti comme il est arrivé ! C’est juste pour redoré son blason aux yeux de la communauté internationale et de la France pour montrer qu’il est toute fois utile. Sans être ingrat au BF je préfère les actions du Tchad tout discret mais aussi efficace qu’aux tapages médiatiques du Fasso

  • Le 19 juin 2013 à 16:57, par Le fou En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Belle analyse. Il faut que les maliens sachent garder les pieds sur terre. Si on est vaincu, on est vaincu, il ne faut pas essayer de faire porter le chapeau à d’autres. Cette crise est la résultante d’une déliquescence de l’Etat, d’une faillite totale de la gouvernance politique. Ils ne doivent s’en prendre qu’à eux mêmes si leurs dirigeants n’ont pas été prévoyants. Je ne comprends pas non plus pourquoi, ils ne veulent pas accepter les critiques, franchement cela me ronge de leur part. Même la France qui est venue à leur secours a plié l’échine en 1940 devant les troupes allemandes. Mais elle est là et fait partie des puissances mondiales aujourd’hui.

  • Le 19 juin 2013 à 17:02, par çaksiida En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    A force de lire malijet.com j’ai fini par détester les journaleux et la classe politique malienne,une classe politique immature,effrontée sans scrupules.Comment ils peuvent se permettre d’insulter tous les honnêtes burkinabè,qu’avons nous fait de si mal ???
    L’histoire vous jugera !

  • Le 19 juin 2013 à 20:40, par mytibketa En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Je ne suis pas malien mais comme eux jai des apprehensions quant a la pertinence de l"accord signe avec ces touaregs qui ne sont rien que des bandits de grand chemin et des esclavagistes de tout temps : En lieu et place de votre complainte foireuse pour magnifier Blaise il eu ete plus intelligent de voir certaines verites en face Voici un pays qui parmi les premiers a montre le chemin qu:il fallait qu on prenne ensemble pour ancrer notre independance en creant sa propre monnaie:Il fallait comme la Guinee que le mali echoue et qu:il avale sa monnaie./ En effet ; le Mali a ete bati sur les cendres d:un Soudan francais dont on lorgnait les hypothetiques richesses .Mais la guerre en Algerie n ;a pas permis a la France de realiser son dessein d"une region saharienne taillee sur mesure. En rendant le mali ingouvefrnable ; des politiciens a la solde de Paris ont ont de tout temps pris le pouvoir. La France a fait des politiciens maliens de veritables boufons chantant les gloires et d"un mali ancien Et les grands boubou etaient le deguisement de toute une classe hommes et femmes confondu pour des djanjobas laissant la politique a la france par le biais de leurs valets locaux En prime une rebellion au nord pour fragiliser encore davantage le pouvoir central Comment voulez que toutes les generations maliennes acceptent cette boufonneriea France hier et aujourd"hui et le Burkina aujourd’hui ne peuvent pas a gerer ce pays et ne demandez pas a laFrance de tirer sur element du MNLA. Et puis chez nous qui dit que le pays est bien gere et par des burkinabe. que nenni Alors journaliste paye par le pouvoir au nombre d"articles pondus de grace occupons nous de la poutre de notre oeil plutot que de la brindille du voisin i qui commence a voir clair.. Les maliens d"aujourdhui ont interet a etre mefiant et dire qu’ils sont ingrats montre notre aptitude a laisser continuer cette mise sous coupe reglee de nos Pays.Et la France a raison elle defend ces interets et nous nos betises.

  • Le 19 juin 2013 à 21:21, par capouto En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    je n’ai rien a dire sur ce qui se passe au mali mais je tiens a dire a ce journalist qu’il fait des analyses tres correctes en tout etalant ses idees. Je viendrais attirer nos journalistes locaux a aussi ameliorer leur reflexions. le but n’est pas forcement d’avoir raison ou tord mais declairere les esprits et de succiter le debat. Merci

  • Le 20 juin 2013 à 07:41, par Chlarstin72 En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Souvent je me demande si les Bamakois savent réelement ce qu’ils veulent. Il y’a quelque mois de cela des marches ont été organisé pour protester les négociations méner à Ouaga et aujourd’hui ces même bouches se rejouissent de cet accord signé et l’homme à l’écharpe en tête.

  • Le 20 juin 2013 à 07:42, par Chlarstin72 En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Souvent je me demande si les Bamakois savent réelement ce qu’ils veulent. Il y’a quelque mois de cela des marches ont été organisé pour protester les négociations méner à Ouaga et aujourd’hui ces même bouches se rejouissent de cet accord signé et l’homme à l’écharpe en tête.

  • Le 20 juin 2013 à 08:37, par padre En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Toutes les médiations menées par Blaise docteur en médiation sous régionale a un goût amer ! A chaque fois c’est sur nous burkinabé qu’on tire les boulets rouges ! Pourquoi nous mêlé des problèmes d’autrui, vous allez me rétorqué si la case du voisin brule il faut bien l’aider. Mais si le voisin ne veut pas de ton aide pourquoi insister. Nous avons tellement de crise dans notre pays qui aurait besoin de la médiation du Président. Pourquoi courir les salons des négociations alors qu’on veut pas de nous à moins que tous ces ballets diplomatiques ne soient commandés par la France de loin. La France manipulerait notre pays ? Les maliens veulent entre a Kidal pour en finir avec les touaregs qu’on les laisse y aller ! On verra bien se qu’il adviendra ?

    • Le 20 juin 2013 à 09:18, par tiensi En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

      Ce n’est ni le mali ni les autorités maliennes qui ont porté Blaise Compaoré à la médiation. Ce fut une décision assortie d’un sommet des chefs d’état de la sous-région. Toute chose qui a été soutenue par la communauté internationale qui sentait le mali aller à la dérive, enfin, à l’inhumation.

  • Le 20 juin 2013 à 09:05, par wonderman En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    que blaise revienne régler nos problèmes au faso aussi

  • Le 20 juin 2013 à 09:18, par Lapaix En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Soyons sérieux mes frères. Tout le monde sait que le MNLA a sa base arrière au Burkina. La rébellion Touareg dans la sous région a toujours eu un soutien au Burkina. Les Ouagalais voient les 4X4 touareg, sans immatriculation, défiler à Ouagadougou. Les chefs touareg blessés sont évacués à Ouaga. Alors, comment voulez-vous que les maliens réagissent.
    "On allume le feu et après on vient jouer au pompier" chantait Tiken Jah Fakoly.
    Lapaix

  • Le 20 juin 2013 à 09:59, par tiramakan En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Bonjour à toutes et à tous !
    Je commence par poser cette question à mes frères burkinabè, comprendraient- ils les autorités maliennes si demain elles venaient à accueillir, héberger et protéger des groupes armés réclamant l’indépendance d’une partie du territoire du Burkina faso ? Certainement que beaucoup d’entre vous se précipiteront à dire que cette situation n’arrivera pas au Burkina du fait de sa bonne gouvernance et de la cohésion entre ses communautés. Personnellement, je souhaite que cela n’arrive au Burkina, car j’en sais déjà les souffrances que cela cause aux populations. Aussi, je ne peux pas souhaiter une telle situation dans un pays où deux de mes sœurs sont mariées, où j’ai des neveux. Cependant, chacun de nos pays doit être conscient des risques existants. N’avions nous pas pensé que la crise ivoirienne n’ira au delà de ses frontières ? Est - ce qu’avons réellement pris conscience du projet des djihadistes qui se sont mis au sillage des rebelles touareg ? Savions-nous que les rebelles touaregs et les djihadistes se prêtaient mains fortes ? De toutes les façons, nous avons appris la signature de plusieurs entre ces différents groupes. Vous savez, le problème c’était que les maliens normalement n’avaient pas la même lecture des groupes en présence que beaucoup de pays. Au Mali, nous savons que des membres des familles s’étaient répartis entre les différents groupes. Nous savions dès le départ que le mnla ne représente ni la communauté touareg, encore moins les communautés du nord, et que nous avons à faire face à un groupe manipulé par l’OTAN pour l’appuyer dans le contrôle du Sahara et confié à Blaise compaoré par Sarkozy. J’espère que Dieu nous prête longue vie, car tôt ou tard, vous verrez les preuves irréfutables trouvées dans la vallée de thimétaye dans l’Adrar des iffoghas. Savez - vous pourquoi une telle attitude de dioncounda envers blaise ? Parce que dioncounda a déjà les premières preuves. Hama ardo Diallo ne blaguait pas quand il disait ceci un jour : "celui qui aime le miel, doit s’attendre à se faire piquer par les abeilles" En tout cas ATT semble avoir sa dose de piqûre. On s’est plu à chanter la déroute de l’armée malienne. On peut le dire ainsi. Cependant, les facteurs qui ont conduit à cette situation sont ignorés de beaucoup. Contrairement à ce que soutiennent beaucoup de personnes, le mnla seul n’a pas conquis les trois régions du nord. Il se trouve que les groupes terroristes ont intelligemment préféré ne pas se mettre dès le début au devant pour se donner le temps de mieux s’installer dans ses grandes villes. Sur les antennes des TV, on voyait les armes de l’armée malienne entre les mains des groupes armés. L’armée malienne en retrait n’a laissé aucune arme sur le terrain. Mais le problème est que, je le dis une fois de plus, beaucoup de personnes ignorent réellement la situation. Ces armes que vous voyez n’étaient autres que celles que disposaient des commandants touaregs qui étaient dans l’armée malienne avant de virer avec leurs troupes et armes à Aqmi, mnla, ançardine, mujao ou boko haram. Savez – vous qu’ à la faveur des accords d’Alger des commandements ont été confiés à des chefs rebelles touaregs qui ont intégré l’armée malienne et qui ont eu comme bases surtout les zones nord du pays. Sentant que la bataille du nord était perdue, il n’était pas intelligent de sacrifier des vies humaines, surtout qu’à partir de ce moment il a été compris que le projet doit d’étendre sur l’ensemble du territoire, sinon des pays sahéliens. Donc, en bonne intelligence et surtout consciente de ses limites, l’armée malienne a battu en retraite pour concentrer l’essentiel de ses forces à sévaré, espérant avoir le temps de se renforcer, car si elle avait l’habitude de combattre des rebelles, elle ne s’était jamais préparée pour combattre le terrorisme.

  • Le 20 juin 2013 à 10:09 En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Je ne suis pas contre une médiation pour la paix, mais je pense qu’il faut savoir à un moment donné laisser à d’autres de continuer le travail.
    Si pour son voisin, il faille oublier les siens et pis en les exposant, il faut revoir sa stratégie.
    Voyez-vous même, l’on a remanié le gouvernement burkinabé, depuis janvier : passer dans les ministères qui ont été vraiment touché et voyez ce qui se passe ?
    L’on nous rapportait il y a quelques jours le cas de ces ministres qui exposent devant la scène leur ..................
    Depuis janvier, il y a des responsables chargés des affaires courantes dans des départements remaniés, l’on est pas à mesure de donner des attributions claires aux responsables pour qu’ils travaillent. On s’occupe donc des affaires courantes, pendant qu’il y a de super sinistres qui ne peuvent même pas passer deux jours dans leur département pour évacuer les affaires courantes. On ne peut même pas se reposer et c’est devant le monde entier que le ............ est allé tombé.
    Et ce sont eux nos diplomates chargés d’éteindre le feu chez leur voisin.
    Et comme parade, on invente des sujets inutiles pour occuper la population : un sénat (seconde chambre) quand on n’a même pas montré la preuve que la première chambre est à la hauteur et de sa valeur réelle au pays.
    Les burkinabés ont d’autres attentes vis à vis de leurs dirigeants que de les voire s’occuper des questions sous régionales ou internationales quand le citoyen ne voit pas sa situation s’améliorer.

  • Le 20 juin 2013 à 11:17, par okoalga@gmail.com En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Ce n est pas bien sceant ce rappel. SVP il faut respecter les autres nationaux et keurs dirigeants. Et alors s il est devenu un roi qui exerce sa souverainete nationale. Quoi de plus normale.

  • Le 20 juin 2013 à 11:25, par jelguel En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    pour moi tout le monde a pousser qlq maliens a croire que seul Bamana phone est malien : Par ex : On dit le pays de Soundiata comme s’il avait un jour commande Gao,ou le Macina ou Kidal.les Sonrai ,Peulh et Touareg n’ont -il pas contribuer a l’histoire du Mali ?qui a islamiser ce pays à 90 % musulman !Tant qu’une partie ne sera là que pour voter et payer les impots le Mali ne sera jamais 1et indivisible !qu’il y ait des bandits à Kidal,a Bamako et à Ouaga c’est indiscutable mais tant qu’on continuera à oublier une partie du pays la paix ne sera que précaire

  • Le 20 juin 2013 à 12:45, par Boureima En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Il ne faut pas mettre de l’huile sur le feu, car pour nous les maliens c’est la pire des situations qui pouvaient arriver au Mali. Nous voir obliger de répondre au bonjour d’un individu qui a violé nos sœurs , nos mères et nos femmes au nom de n’importe quelle paix sur la terre. Que le monde prenne fin c’est mieux pour nous les mandékas que ce dicta étrange teinté de haine et de moquerie internationales. Sachez que nous avons connus des défaites militaires mais jamais nous ne sommes restés sans rendre la monnaie. Et cette fois ci c’est ce qui est combattu. Mes amis ne vous en faites pas le peuple malien avec ou sans français ; avec ou sans CEDEAO saura faire sa lecture des choses et se fera respecter . Nos morts seront vengés, nos sœurs, mères, et femmes seront vengées même si le monde prendra fin le lendemain matin. Vous avez certainement raison de croire que celui qui tient le chef , tient les autres. C’est faut pour le cas maliens car il n’est pas chef par nos soins, Dioncounda a été nommé par d’autres et il travaille pour eux et à leur seule compte, sans prendre en compte le peuple malien et sa dignité. Ici c’est le Mandé et une telle manigance ne tiendra pas pour longtemps. Vous pouvez compter sur notre capacité de réaction. Président élu ou nommé c’est infime chose face à la dignité et la capacité de réaction des maliens.

  • Le 20 juin 2013 à 13:49, par Bakis En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    A quand le tour du Burkina Faso ? La roue de l’histoire tourne et attendons voir !

  • Le 20 juin 2013 à 15:03, par ibrahimo En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    C’est par ce que le Burkina a hébergé vos touareg (refugés comme leaders) que la médiation actuelle a été possible.

  • Le 21 juin 2013 à 10:09, par Tiramakan DEMBELE En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Écoutez, Jean-Pierre demandez à l’Obs et autres Paalga de rester lucides.
    Sans le Burkina, sans la France....que sera le Mali.......C’est prétentieux et irresponsable de ne pas ajouter que sans le Blaise compaoré (à ne pas confondre avec ce beau pays du Burkina) et sans la France de Sarkozy il n’y aurait pas eu d’invasion au Mali. C’est le résultat d’un vaste complot contre le Mali dont le Médiateur est le pilier.
    Si l’Armée de l’air du Burkina combat aux côtés des rebelles du Nord du Mali c’est parce que ceux l’Armée de terre de Blaise l’a réussit au Nord de la Côte d’Ivoire.
    Mais laissons le temps au temps, car l’autre nom de Dieu c’est le temps.

  • Le 29 juin 2013 à 17:47, par yacouba.maiga En réponse à : Blaise Compaoré à Dioncounda Traoré : « N’oublie pas qui t’a fait roi ! ».

    Soyons un peu sérieux. Blaise a réprimer dans le sang ses militaires à bobo, il n’a pas négocié. En plus il abrite et entretien des traites de la nation malienne qui ont commis le massacre d’aguelhoc, ces journalistes qui s’agitent, ont-ils vu les images de ces massacres ? malgré tout par sagesse, les maliens n’ont pas rechigné. sachons raison gardée. On parle d’humiliation de l’armée, le MNLA n’existe que par son ombre, il a été chassée du Mali. Ce sont plutôt, les djihadistes qui ont occupé le Mali.

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