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Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

Publié le mercredi 12 juin 2013 à 22h55min

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Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

« Les tabous constitutionnels de la 4è République burkinabé », c’est sous ce thème que le professeur Luc Marius Ibriga de l’Université Ouaga II, a animé à Ouagadougou, la séance du dialogue démocratique du 11 juin 2013. Initié par le CGD, cette activité intervient à l’occasion du 22 è anniversaire de notre Loi fondamentale.

11 juin 1991-11 juin 2013, voilà 22 ans que la Constitution de la 4è République burkinabè a été promulguée. Elle renferme, selon l’universitaire Ibriga, des questions qui ne sont pas du tout débattues et celles qui ne le sont pas assez, et qui retiennent l’attention de l’analyste. En effet, la réflexion sur ces questions est à même d’améliorer la santé de notre démocratie qui ne doit pas être figée.

Dénommées tabous, ces questions ont été abordées selon une double catégorisation. La première, celle des tabous de l’innommé, ce sont des questions que l’on ne veut même pas aborder. Et la seconde, celle des tabous de l’indiscuté.

Des tabous de l’innommé

Il s’agit entre autres, de la santé du président de la République, de l’interférence de plus en plus accrue et imposante de considérations ethniques dans la gestion de la chose publique, et de l’actualité juridique sur laquelle est assise notre société.

Il importe de s’intéresser à la question de la santé du chef de l’Etat, parce qu’il y a dans la perception de bon nombre de Burkinabè, le fait que la santé du chef de l’Etat n’est pas sujet de discussion. On n’en a une perception qui n’est pas en phase avec la démocratie dans la mesure où ceux qui gouvernent doivent pouvoir nous dire qu’ils sont à même de nous gouverner. De ce point de vue, il faut que dans la Constitution, on organise mieux l’empêchement du chef de l’Etat en faisant en sorte que le Chef de l’Etat, comme tout être humain, soit soumis à des visites périodiques pour voir s’il est capable de tenir, de gérer le Burkina Faso avec les lourdes responsabilités qu’il a.

Relativement à la question de l’ethnie, elle colle à une réalité sociale dont on se garde de discuter publiquement pour en dégager des principes objectivement éclaireurs. En effet, nous savons tous que dans la réalité, l’ethnie est au cœur de la vie de tous les jours, concernant entre autres, les cérémonies préalables au mariage, cérémonies imposées différemment d’une ethnie à une autre. De même, la question ethnique s’invite sur les questions politiques. Mais on ne veut pas en parler, parce qu’on a peur ; comme pour dire qu’en parler, c’est créer des divisions au sein du groupe. Il est bon que nous puissions discuter de ces questions pour ne pas diaboliser l’ethnie comme on tente de faire.

Le dualisme juridique est aussi une question dont on ne veut pas parler. Or, la réalité c’est que la plupart des Burkinabè ne sont pas régis par le droit moderne, ne se reconnaissent pas dans les institutions. En effet, on assiste à l’existence d’une super structure moderne qui n’est pas en relation utile et véritable avec la réalité sociale. Au résultat, « il n’y a pas une adéquation entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés ; et ça fait que les gens ne reconnaissent pas dans les institutions ». Malgré tout, nous faisons semblant comme si tout va bien.

Les tabous de l’indiscuté

Ils se rapportent à des questions que l’on évoque ; mais par esquive et par évitement. Il y a d’abord la question de l’hyper-présidentialisation, tenant au fait que le président du Faso a trop de pouvoirs. Pire, l’évolution va dans le mauvais sens. Dans ce sens, le domaine législatif, le seul des domaines clés de notre démocratie où il n’avait pas pouvoir de nomination, il vient d’en avoir avec la révision du 11 juin 2012. En effet, le président du Faso nomme 29 des membres du Sénat. En définitive, tout le pouvoir est en lui ; « et curieusement, il est politiquement irresponsable ». C’est sa politique qu’on applique, mais quand ça ne va pas, c’est le Premier ministre qui saute. L’Assemblée ne peut pas le renverser. Au bout du compte, il jouit d’une hypertrophie de pouvoirs, mais personne n’ose remettre cela en cause de façon affichée et soutenue.

L’autre question relevant des tabous de l’indiscuté, c’est celle de la succession du président du Faso. Normalement, la Constitution a réglé cette question, à savoir que c’est en 2015 qu’il doit partir. Dans ce sens, des manifestations d’intérêts quant à cette succession devraient déjà apparaître au grand jour de manière non dissimulée. « Mais vous voyez bien que dans cette situation c’est le silence total », martèle M. Ibriga. Alors que normalement il y a des gens qui ont des ambitions politiques d’occuper le fauteuil présidentiel. L’actualité de cette question rompt, selon le Pr Loada, avec le principe de la prévisibilité qui caractérise aussi la règle de droit ; en ce sens qu’à la question de savoir de quoi sera fait l’après 2015, personne ne peut répondre avec certitude si ce n’est le chef de l’Etat. En effet, les velléités de modification de l’article 37 de la Constitution obligent à se garder de toute prévision objectivement fiable quant à la succession à la présidence du Faso en 2015.

Le rôle et la place de l’armée dans le jeu politique sont aussi des questions qui relèvent des tabous de l’indiscuté. On n’en parle pas. Il y a des pratiques qui se font, notamment le budget de l’armée qui n’est jamais discuté véritablement par les députés. Et surtout aujourd’hui, cela est renforcé quand un ancien militaire chef de l’Etat devient ministre de la Défense. En réalité, le Premier ministre ne peut exercer son arbitrage budgétaire en qui concerne l’armée en recalant des lignes budgétaires que le président du Faso aura inscrites ; ce qui n’est pas normal en démocratie. Et curieusement, quand on forme le gouvernement, on ne parle pas du ministre de la défense, comme si le ministre de la défense ne faisait pas partie du gouvernement.

Pistes de solutions pour renforcer la démocratie au Burkina

La première piste de solution, la plus importante, c’est l’existence d’une véritable citoyenneté. Tant qu’il n’y aura pas un véritable éveil de conscience du grand nombre, ces tabous vont continuer à perdurer.

En second lieu, c’est le fait que les citoyens sont les garants du respect de la Constitution et du constitutionnalisme. En cela, il faut ouvrir la saisine du Conseil constitutionnel aux citoyens, pour non seulement respecter la relation entre les pouvoirs, mais surtout préserver les droits des citoyens.

En troisième lieu, il faut faire en sorte que l’on ait un cadre dans lequel ce soit un leadership collectif qui est mis en œuvre et non pas un leadership individuel tel que nous l’avons aujourd’hui. Nous avons tendance à mettre en tête un homme, ce qui fait qu’aujourd’hui, si cet homme n’est plus, les institutions chancèlent. Il nous faut donc travailler à faire en sorte qu’il y ait une adéquation entre les institutions que nous mettons en place et la réalité sociale. En effet, tant que les citoyens ne se reconnaîtront pas dans les institutions, il certain que « notre Constitution sera regardée comme un simple chiffon de papier que l’on peut froisser et jeter à la guise et aux intérêts des individus ».

Fulbert Paré

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 juin 2013 à 19:34, par article 37 En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    paré, ton sujet est très réfléchi, bien bâti, simple et clair. Alors comme il est difficile de réveiller quelqu’un qui ne dort pas, il sera difficile de faire admette aux membres du CDP que Blaise sera remplacée en 2015.

    Blaise lui même ne veut pas entendre parler de sa propre succession. Il fût un temps où il recevait une fois par an les journalistes locaux avec échange en direct à la télé. Depuis, par crainte de devoir répondre à la question sur sa succession, il est président du Burkina, mais il préfère répondre aux question des journalistes étrangers.

    Personne de l’entourage du Président ne lui dit pas que sa communication est bancale.

    De toutes les façons, il va falloir choisir entre partir et la crise.

  • Le 12 juin 2013 à 19:46, par article 37 En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Paré, ton sujet est très réfléchi, bien bâti, simple et clair. Alors comme il est difficile de réveiller quelqu’un qui ne dort pas, il sera difficile de faire admette aux membres du CDP que Blaise sera remplacée en 2015.

    Blaise lui même ne veut pas entendre parler de sa propre succession. Il fût un temps où il recevait une fois par an les journalistes locaux avec échange en direct à la télé. Depuis, par crainte de devoir répondre à la question sur sa succession, il est président du Burkina, mais il préfère répondre aux question des journalistes étrangers.

    Personne de l’entourage du Président ne lui dit pas que sa communication est bancale.

    De toutes les façons, il va falloir choisir entre partir et la crise.

  • Le 12 juin 2013 à 21:35, par Sans tabous En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Moi,je pense qu’ un professeur qui donne des zéros à des étudiants de l’université de ouaga et qui en même temps donne des quatorze de complaisance à des étudiants renvoyés de cette même université, pour des raisons mercantiles, n’a absolument pas le droit de participer à ce débat !

  • Le 13 juin 2013 à 11:04, par trous En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    merci bien Mr PARE pour cet article et bravo au Professeur IBRIGA pour ces éclaircis sur notre constitution !
    Peuple du Burkina Faso, soyez prêts pour la lutte car si tel est votre choix car blaise compaore a deja tout mis en œuvre pour rester au pouvoir après 2015.
    Ne nous voilons pas la face, tout est a présent claire....!

    • Le 13 juin 2013 à 11:47, par lebosss1 En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

      J’ai honte et j’ai véritablement pitié de nos constitutionnalistes , c’est bien facile de ressortir les failles d’un principe ou système de gouverner qu’il soit démocratique ou pas. Pensez vous que le grand nombre de ce peuple manque d’éveil de conscience ? Et pourquoi restreindre la préservation des droits des citoyens et le respect de la relation entre les pouvoirs a une simple saisine du conseil constitutionnel ? Un leadership collectif ça il faut l’entendre pour le croire ; Mr IBRIGA même si nous descendons au naturel votre proposition de leadership collectif restera irréalisable.Mr les soient disant intellectuels constitutionnalistes j’ai honte parce que vous n’êtes pas a mesure d’aller au delà des systèmes existant et trouver une forme de diriger une nation qui irait mieux pour nos vaillants peuples. Ce peuple a bien une conscience éveillée , savez vous quel est son opinion ? Mr l’intellectuel .... ce peuple là pense que ce système de gouverner n’est qu’un business. J’ai pitié parce que , c’est bien vous les soit disant intello lorsque vous êtes à la table du business de gouverner vous ne penser qu’à vous. La triste réalité est que nous n’avons que de la merde comme leadership politique. Écoutez, laissez le président Blaise tranquille qu’il fasse 50 ans au pouvoir c’est bien normale qu’auriez vous de mieux que lui ?

  • Le 13 juin 2013 à 11:51, par un frère En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Très belle article, bref precis et concis. Ce travail est exceptionnel et je tire mon chapeau au CGD et au journaliste (Mr Pare), Merci. Honnêtement je sens venir le changement pour mon pays.
    Par ailleurs monsieur sans tabous, si un étudiant mérite zéro qu’on le lui donne c’est ça aussi la justice qui plus est pour un professeur de droit. Je ne souscris pas non plus aux notes de complaisances, mais ne mélangeons pas les torchons et les serviettes.

  • Le 13 juin 2013 à 12:00, par PAPUS RAM En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Belle initiative pour un débat citoyen responsable autour de questions d’actualités. Malheureuement je ne suis pas sûr que cela plaise aux parti au pouvoir. Car ce qui nous est servi à longeur de temps par ceux-là, c’est des avis tronqués sur ces grandes questions. Dès qu’il y a une réaction contraire, on qualifie cela de ’’aigri’’, n’est-ce pas moonsieur YODA B. Qui est plus aigri que qui quand vous nous cassez les oreilles avec les mêmes élucubrations. Les débats sont laissés par la présente conférence. Merci Pr IBRAGA et LOADA

  • Le 13 juin 2013 à 12:16, par Raymson En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Voilà un intellectuel digne de ce nom. Dire les choses telles qui sont. QUE DIEU VOUS BÉNISSE.

  • Le 13 juin 2013 à 12:18, par Raymson En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Voilà un intellectuel digne de ce nom. Dire les choses telles qui sont. QUE DIEU VOUS BÉNISSE.

  • Le 13 juin 2013 à 13:17, par Hess En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Questions pertinentes dont il faut débattre ! Mon seul bémol : "Tant qu’il n’y aura pas un véritable éveil de conscience du grand nombre, ces tabous vont continuer à perdurer."
    Ce n’est pas vrai que l’on peut attendre que 50% de la population soit consciente de la chose publique et des enjeux avant d’avoir des institutions crédibles. C’est à la fraction "éveillée" de la population (politique, intello, etc.) de mener le débat et faire les sensibilisations.
    Le prétexte que la population n’est pas instruite, etc. nous déresponsabilise. C’est en cela qu’il faut rendre hommage imiter des personnages tel MM. Ibriga, Loada, et tous les autres qui osent.

    Tant que l’on aura au pouvoir un militaire qui a déjà fait usage de violence, les vraies questions seront esquivées.

  • Le 13 juin 2013 à 13:17, par Hess En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Questions pertinentes dont il faut débattre ! Mon seul bémol : "Tant qu’il n’y aura pas un véritable éveil de conscience du grand nombre, ces tabous vont continuer à perdurer."
    Ce n’est pas vrai que l’on peut attendre que 50% de la population soit consciente de la chose publique et des enjeux avant d’avoir des institutions crédibles. C’est à la fraction "éveillée" de la population (politique, intello, etc.) de mener le débat et faire les sensibilisations.
    Le prétexte que la population n’est pas instruite, etc. nous déresponsabilise. C’est en cela qu’il faut rendre hommage imiter des personnages tel MM. Ibriga, Loada, et tous les autres qui osent.

    Tant que l’on aura au pouvoir un militaire qui a déjà fait usage de violence, les vraies questions seront esquivées.

  • Le 13 juin 2013 à 13:21, par Hess En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Questions pertinentes dont il faut débattre ! Mon seul bémol : "Tant qu’il n’y aura pas un véritable éveil de conscience du grand nombre, ces tabous vont continuer à perdurer."
    Ce n’est pas vrai que l’on peut attendre que 50% de la population soit consciente de la chose publique et des enjeux avant d’avoir des institutions crédibles. C’est à la fraction "éveillée" de la population (politique, intello, etc.) de mener le débat et faire les sensibilisations.
    Le prétexte que la population n’est pas instruite, etc. nous déresponsabilise. C’est en cela qu’il faut rendre hommage imiter des personnages tel MM. Ibriga, Loada, et tous les autres qui osent.

    Tant que l’on aura au pouvoir un militaire qui a déjà fait usage de violence, les vraies questions seront esquivées.

  • Le 13 juin 2013 à 14:29, par Hess En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Questions pertinentes dont il faut débattre ! Mon seul bémol : "Tant qu’il n’y aura pas un véritable éveil de conscience du grand nombre, ces tabous vont continuer à perdurer."
    Ce n’est pas vrai que l’on peut attendre que 50% de la population soit consciente de la chose publique et des enjeux avant d’avoir des institutions crédibles. C’est à la fraction "éveillée" de la population (politique, intello, etc.) de mener le débat et faire les sensibilisations.
    Le prétexte que la population n’est pas instruite, etc. nous déresponsabilise. C’est en cela qu’il faut rendre hommage imiter des personnages tel MM. Ibriga, Loada, et tous les autres qui osent.

    Tant que l’on aura au pouvoir un militaire qui a déjà fait usage de violence, les vraies questions seront esquivées.

  • Le 13 juin 2013 à 15:11, par zaid En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    cette sensibilisation devrait faire écho dans le burkina profon. nous devrons nous lancer dans le débat. comprenez qu’au CDP il n’ya que des poules mouillées si non ce partie soit disant méga devrait pouvoir faire présenter un autre candidat. regardez les tenors du CDP quand on les interrogent sur l’article 377 ils disent s’en tenir à la sagesse de Blaise comme si c’est lui le plus sage. En tout cas qu’il se prépare à affronter le refu des burkinabè même dans son partie là bas les gens parlent en bas en bas (en mooré). il attendent la moindre fissure pour se positionner.

    • Le 13 juin 2013 à 15:48, par BARABARA Diandé En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

      Zaid,
      Doit-t-on comprendre qu’au CDP il n’y a que Blaise qui soit le seul capable de gouverner ou quoi ? C’est vrai que lorsqu’on sait de quoi il est capable, mieux vaut ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire, sinon il t’envoie ad patres voir ces trois autres amis. Qui est fou ! Mais tout de même, cela commence à nous agacer parce qu’il s’agit de l’avenir de l’avenir de plus de 16 000 000 hbts. Après plus d’un quart de siècle, ce qu’on n’a pas pu donner à son peuple, ce n’est pas en cinq ans qu’on pourrait le faire. Mais comme on semble nous dire que après Blaise plus personne ne peut gouverner ce pays. Que voulez-vous ?

  • Le 13 juin 2013 à 16:24, par Hess En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Questions pertinentes dont il faut débattre ! Mon seul bémol : "Tant qu’il n’y aura pas un véritable éveil de conscience du grand nombre, ces tabous vont continuer à perdurer."
    Ce n’est pas vrai que l’on peut attendre que 50% de la population soit consciente de la chose publique et des enjeux avant d’avoir des institutions crédibles. C’est à la fraction "éveillée" de la population (politique, intello, etc.) de mener le débat et faire les sensibilisations.
    Le prétexte que la population n’est pas instruite, etc. nous déresponsabilise. C’est en cela qu’il faut rendre hommage imiter des personnages tel MM. Ibriga, Loada, et tous les autres qui osent.

    Tant que l’on aura au pouvoir un militaire qui a déjà fait usage de violence, les vraies questions seront esquivées.

  • Le 13 juin 2013 à 16:28, par BARABARA Diandé En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Enfin le début d’un débat citoyen autour de questions sensibles qui ne laissent pas augurer des lendemains sereins au pays des hommes intègres.
    Nous venons de sortir du forum sur le civisme. Il faudrait que nos autorités du CDP comprennent que ces questions de respect de la constitution sont aussi et surtout des sources de civisme ou incivisme pas. Si nous voulons un Burkina où le civisme revient, il faut commencer par discipliner ces hommes politiques qui démontrent qu’ils ne savent pas respecter la parole donnée.
    Nos enfants regardent la télé, écoutent la radio et lisent les journaux : ils comprennent qu’ils ont des parents qui foulent aux pieds les principes régaliens des fondements de notre Nation.

  • Le 13 juin 2013 à 17:04, par lebosss1 En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    J’ai honte et j’ai véritablement pitié de nos constitutionnalistes , c’est bien facile de ressortir les failles d’un principe ou système de gouverner qu’il soit démocratique ou pas. Pensez vous que le grand nombre de ce peuple manque d’éveil de conscience ? Et pourquoi restreindre la préservation des droits des citoyens et le respect de la relation entre les pouvoirs a une simple saisine du conseil constitutionnel ? Un leadership collectif ça il faut l’entendre pour le croire ; Mr IBRIGA même si nous descendons au naturel votre proposition de leadership collectif restera irréalisable.Mr les soient disant intellectuels constitutionnalistes j’ai honte parce que vous n’êtes pas a mesure d’aller au delà des systèmes existant et trouver une forme de diriger une nation qui irait mieux pour nos vaillants peuples. Ce peuple a bien une conscience éveillée , savez vous quel est son opinion ? Mr l’intellectuel .... ce peuple là pense que ce système de gouverner n’est qu’un business. J’ai pitié parce que , c’est bien vous les soit disant intello lorsque vous êtes à la table du business de gouverner vous ne penser qu’à vous. La triste réalité est que nous n’avons que de la merde comme leadership politique. Écoutez, laissez le président Blaise tranquille qu’il fasse 50 ans au pouvoir c’est bien normale qu’auriez vous de mieux que lui ?

  • Le 13 juin 2013 à 17:10, par lebosss1 En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    J’ai honte et j’ai véritablement pitié de nos constitutionnalistes , c’est bien facile de ressortir les failles d’un principe ou système de gouverner qu’il soit démocratique ou pas. Pensez vous que le grand nombre de ce peuple manque d’éveil de conscience ? Et pourquoi restreindre la préservation des droits des citoyens et le respect de la relation entre les pouvoirs a une simple saisine du conseil constitutionnel ? Un leadership collectif ça il faut l’entendre pour le croire ; Mr IBRIGA même si nous descendons au naturel votre proposition de leadership collectif restera irréalisable.Mr les soient disant intellectuels constitutionnalistes j’ai honte parce que vous n’êtes pas a mesure d’aller au delà des systèmes existant et trouver une forme de diriger une nation qui irait mieux pour nos vaillants peuples. Ce peuple a bien une conscience éveillée , savez vous quel est son opinion ? Mr l’intellectuel .... ce peuple là pense que ce système de gouverner n’est qu’un business. J’ai pitié parce que , c’est bien vous les soit disant intello lorsque vous êtes à la table du business de gouverner vous ne penser qu’à vous. La triste réalité est que nous n’avons que de la merde comme leadership politique. Écoutez, laissez le président Blaise tranquille qu’il fasse 50 ans au pouvoir c’est bien normale qu’auriez vous réalisé de mieux que lui ?

  • Le 13 juin 2013 à 17:43, par article 37 En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Partira ou partira pas ? Voici comment finissent ceux qui n’ont eu aucune stratégie de gouvernance. Au moment de quitter le pouvoir le président Da Sylva Lula n’a pas tergivesé. Son bilan a été de très grosse pointure.

    Il n’a pas passé une pléiade de mandat à la tête de son pays, mais les Brésiliens lui rendent encore hommage.

    Blaise a lui même peur de son bilan. Au fait, il a très mal commencé sa présidence. Coup d’état et mort de Sankara pour arriver au pouvoir.
    A la suite, complot à la suite de complot, il arrive à un système démocratique, où il est intégré un complot de révisionit de l’article 37.

    Il tente de se maintenir par une opacité autour de sa succession. Alors, il risque de terminer comme il a commencé. rendre le pays dans une situation difficile. Qu’il prenne ses responsabilité devant notre génération. S’il ne stabilise pas les institution et cherche à conserver le pouvoir, il risque de sortir par la petite porte.

  • Le 13 juin 2013 à 18:19, par article 37 En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Partira ou partira pas ? Voici comment finissent ceux qui n’ont eu aucune stratégie de gouvernance. Au moment de quitter le pouvoir le président Da Sylva Lula n’a pas tergivesé. Son bilan a été de très grosse pointure.

    Il n’a pas passé une pléiade de mandat à la tête de son pays, mais les Brésiliens lui rendent encore hommage.

    Blaise a lui même peur de son bilan. Au fait, il a très mal commencé sa présidence. Coup d’état et mort de Sankara pour arriver au pouvoir.
    A la suite, complot à la suite de complot, il arrive à un système démocratique, où il est intégré un complot de révisionit de l’article 37.

    Il tente de se maintenir par une opacité autour de sa succession. Alors, il risque de terminer comme il a commencé. rendre le pays dans une situation difficile. Qu’il prenne ses responsabilité devant notre génération. S’il ne stabilise pas les institution et cherche à conserver le pouvoir, il risque de sortir par la petite porte.

  • Le 14 juin 2013 à 09:50, par L’analyste En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    Belle analyse de la situation de notre cher Faso. Pourquoi après plus de 20 années dites de démocratie, on chancelle toujours ? Pourquoi le premier responsable de ce pays n’ose pas enfin voir les choses comme elles sont ? Des citoyens pauvres, une jeunesse sans repères, une administration corrompue, des travailleurs en quête d’affairisme pour arrondir les fins de mois, une totale absence de fierté nationale en dehors des faits sportifs, des gouvernants dans toutes les affaires et toutes les sphères de l’économie ? Pourquoi ? Pourquoi ? Comme j’aurai préféré un Etat fort qui sache montrer la voie, cristalliser les consciences, animé par des patriotes... Comme j’aurais préféré...

  • Le 14 juin 2013 à 10:35, par lynx En réponse à : Dialogue démocratique : Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) met à nu les tabous constitutionnels de la 4è République

    félicitations aux deux éminents conférenciers et au journaliste. l’exposé de la situation est bien structuré tant dans le fond que dans la forme et le sujet est vraiment d’actualité.rappelons nous du discours de OBAMA lors de sa première visite sur le continent en tant que président des USA. il a dit ceci : l’Afrique a besoin d’institutions fortes et non d’hommes forts. cette assertion est valable pour la quasi totalité de nos Etats en Afrique où l’on assiste à une divinisation de nos chefs d’etat, divinisation digne de l’antiquité. pour revenir sur notre cas et sur un seul point, celui de l’hypertrophie des pouvoirs du président, nous jugeons irrationnel qu’un président politiquement irresponsable devant le parlement puisse nommer jusqu’à 29 sénateurs ?

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