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Zéphirin Diabré, Chef de file de l’opposition : « Tant que les problèmes des Burkinabè ne seront pas résolus, il n’y aura pas de paix sociale »

Publié le jeudi 23 mai 2013 à 22h40min

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Zéphirin Diabré, Chef de file de l’opposition : « Tant que les problèmes des Burkinabè ne seront pas résolus, il n’y aura pas de paix sociale »

Le premier ministre Luc Adolphe Tiao a reçu ce jeudi 23 mai 2013 le nouveau chef de file de l’opposition politique (CFOP) Zéphirin Diabré. Accompagné par certains présidents de partis affiliés au CFOP (dont Me Bénéwendé Sankara, Ablassé Ouédraogo…), Zéphirin Diabré et sa suite ont rendu une visite de courtoisie au Chef du gouvernement. Les échanges de cette visite ont porté essentiellement sur le dialogue démocratique entre l’opposition et la majorité, et les sujets d’actualité.

Une délégation de partis affiliés au chef de file de l’opposition conduite par Zéphirin Diabré (actuel chef de fil de l’opposition) a rendu une visite de courtoisie au 1er ministre Luc Adolphe Tiao. L’occasion pour ces différents présidents de partis politiques de l’opposition d’échanger sur le dialogue démocratique entre l’opposition et la majorité dans le cadre d’un CFOP en tant qu’institution renforcée avec de nouvelles prérogatives. Ainsi M Diabré affirme que « nous avons souhaité pour le bien de notre pays, qu’il y ait de consultations plus régulières entre la majorité et l’opposition. En effet, même si nos points de vue sont divergents, nous pouvons trouver des consensus qui aplanissent certaines situations dans le souci de sauvegarder la paix sociale ».

Les échanges avec le premier ministre ont porté également sur les sujets d’actualité notamment les difficultés que les Burkinabè rencontrent au quotidien et leur mécontentement face à un certain nombre de décisions. Le premier sujet traité à ce niveau concerne la mise en place du sénat. « Nous avons réaffirmé notre opposition à ce que nous appelons la deuxième assemblée nationale donc inutile et surtout budgétivore », soutient le CFOP. Il précise que pour le premier mandat, le sénat va coûter 36 milliards de FCFA qui pourrait être injectés dans la santé, l’éducation... qui constituent des priorités.

Deuxième sujet d’actualité à être abordé par Zéphirin Diabré et sa délégation : la corruption et l’insécurité. Les partis de l’opposition ont demandé au Chef du gouvernement de prendre des mesures idoines pour sanctionner ceux qui détournent et volent l’argent du contribuable. Aussi, demandent-ils à l’Etat de prendre des mesures énergiques qui conviennent pour assurer la sécurité des personnes et des biens car l’insécurité est grandissante au Burkina Faso.

Finalement, les échanges se sont terminés sur les revendications sociales des Burkinabè. Actuellement, le prix du gaz a augmenté, les salaires n’ont pas connu de hausse, les problèmes de santé demeurent, les délestages d’électricité empirent de jour en jour et les étudiants continuent de manifester pour la satisfaction de leur revendication matérielle. Ces questions pour M Diabré et sa délégation doivent être au premier plan des préoccupations du gouvernement. « On peut parler de la paix sociale mais tant que les problèmes des Burkinabè ne seront pas résolus, il n’y aura pas de paix sociale », conclut le chef de fil de l’opposition politique.

Patindé Amandine Konditamdé

Lefaso.net

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