C’est ce mercredi 5 janvier 2004 que les Etalons cadets quittent Ouagadougou par vol spécial, avec l’avion de la Base aérienne, pour le Burundi, après une escale à Bangui (Centrafrique) où ils passer ont une nuit. A Bujumbura, ils vont rencontrer au stade Prince Louis Rwagasore à 14h30 T.U, les Itambas Murugamba cadets du Burundi. En l’absence de l’entraîneur Jacques Yaméogo, qui a commencé à recouvrer la santé, c’est son adjoint Pihouri Weboanga qui dirige l’équipe, assisté de Laurent Ouédraogo.

Pihouri Weboanga explique qu’au lendemain de la qualification face au Cameroun, le 4 décembre 2004 à Ouaga, les joueurs ont eu un repos du 5 au 12 décembre et sont ensuite regroupé pour une préparation au Bénin, du 13 au 22 décembre. A Cotonou, le travail était basé essentiellement sur la condition physique et la tactique générale, sans pouvoir livrer le moindre match amical. Il y était pourtant prévu un match, le 19 décembre, mais l’adversaire n’a pas pu effectuer le déplacement. Le retour pour Ouaga, il faut le rappeler, a été douloureux, parce que la délégation a été victime d’une attaque d’une bande armée, mais il n’y a eu aucune victime.

Après avoir passé la fête de Noël en famille, les joueurs ont regagné le Centre omnisports des Etalons (COMET) le 27 décembre. Ils ont joué des matchs tests. D’abord le jeudi 30 décembre face à l’EFO, battue par 1 à 0, et le 3 janvier contre l’USO, défait par 2 buts à 0. "Sur le plan physique, nous sommes prêts", déclare Pihouri Weboanga, avant d’ajouter : "Nous avons plus peur de nos joueurs que de l’adversaire et si nos poulains respectent les consignes, il y aura de l’espoir". Pour l’occasion, la Fédération burkinabè de football a dépêché le directeur technique national adjoint, Daouda Sanou Famozo, en Ethiopie, il y a moins d’un mois, pour superviser les Itambas Murugamba cadets qui ont participé au tournoi de la CECAFA (qui regroupe les pays de l’Afrique australe et de l’Est). Après avoir suivi les cassettes sur l’adversaire et le rapport de Daouda Sanou, Pihouri souligne que les Burundais sont très physiquement et techniquement aptes .

Ce sont les mêmes garçons du premier tour qualificatif qui poursuivent l’aventure, nous apprend l’entraîneur, qui fait savoir que la porte de l’équipe nationale reste ouverte. Et sur le manque d’efficacité de son équipe, il dira entre autres que c’est seulement la compétition qui permet de combler ce type de lacune. Les joueurs de façon générale sont très confiants et promettent de se battre jusqu’au bout, afin qu’au soir de la double confrontation, les Burkinabè sortent heureux.

Par Antoine BATTIONO
Le Pays