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Elevage au Sahel : Après Yaoundé, Bobo-Dioulasso accueille la 3éme revue annuelle du projet ISIAE

Publié le lundi 13 mai 2013 à 23h33min

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Elevage au Sahel : Après Yaoundé, Bobo-Dioulasso accueille la 3éme revue annuelle du projet ISIAE

Le Professeur Théodore Marie Tapsoba, représentant du parrain Georges Anicet Ouedraogo a procédé à l’ouverture officielle de la troisième revue annuelle des activités du projet d’Intensification durable des systèmes intégrés agriculture–élevage en vue d’accroître la productivité agropastorale et la sécurité alimentaire en Afrique de l’ouest et du centre (ISIAE). Du 13 au 19 mai 2013 ce sont 35 participants, chercheurs, bailleurs ou promoteurs du projet ISIAE qui se plancheront à Bobo-Dioulasso sur les axes majeurs de cette session.

« Valider le rapport sur l’étude de base ; préparer les essais agronomiques en vue de la campagne qui s’annonce ; élaborer le programme de travail et budget-annuel (PTBA) 2013 du projet ; élaborer un système de reporting (canevas institution, pays, région ; base de données pour les traitements statistiques) harmonisé par composante (Production végétale, production animale, socio-économie, genre etc.) ; former les chercheurs sur l’utilisation d’un logiciel commun d’analyse de données » sont les objectifs de la troisième revue annuelle des activités du projet ISIAE/APESS-CORAF.

Le top départ des travaux a été donné par le Professeur Théodore Marie Tapsoba, représentant du parrain Anicet Ouedraogo, président de l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso. Au nom donc du parrain, le professeur Tapsoba a souhaité plein succès aux travaux tout en rappelant au passage l’arrimage nécessaire entre recherche et activité agropastorale.

Egalement représenté (pour raison de voyage), le Dr Ibrahima Aliou, secrétaire général de l’APESS s’est exprimé aux participants par la voix de son représentant. Au nom du SG, Oumarou Modibo, a étalé le contexte peu favorable dans lequel l’APESS et le projet ISAIE se mènent. Misant sur la science dans un espace ou les activités de recherche sont perçues par les producteurs du monde rural comme « des questionnaires dérangeants et épuisants sans retombés concrètes », l’APESS tend à renverser la donne grâce au projet ISIAE. Car, depuis 2011, date du début d’exécution du projet, « les producteurs membres de l’APESS sont en train de porter un regard nouveau, compréhensif, plein d’espérance sur la recherche » selon le Dr Ibrahima Aliou.

Tout en renouvelant leurs gratitudes à la coopération australienne AusAID qui finance le projet ISAIE, des participants se sont réjouis du choix de Bobo-Dioulasso pour abriter la troisième revue des activités annuelles du projet ISIAE (Yaoundé au Cameroun avait abrité les deux premières revues). Et selon Adama Traoré, coordonnateur régional du projet ISIAE, ce choix s’explique par les potentialités en matière agropastorale de Bobo-Dioulasso et de son entourage. Il est prévu des visites de terrain à Bobo et dans les cascades.

ISIAE en quelques mots

ISIAE, c’est le projet CW/CGS/04/PCN/AusAID/2010. Prévu pour durer quatre ans (2011-2014) le projet d’Intensification durable des systèmes intégrées agriculture-élevage en vue d’accroître la productivité agropastorale et la sécurité alimentaire en Afrique de l’ouest et du centre (ISIAE) a été soumis par l’APESS au fonds compétitif du CORAF/Wecard. Financé par Australian Agency for International Development (AusAID), il couvre cinq pays dont le Cameroun, le Nigéria, le Tchad, le Sénégal et le Burkina Faso.

Compte tenu de la pression démographique et des besoins alimentaires de plus en plus croissants en Afrique de l’ouest et du centre, ISIAE ambitionne de trouver le juste milieu entre développement de l’élevage, de l’agriculture et sécurité alimentaire dans sa zone d’exécution. Pour cela, l’APESS travaille à valoriser et à améliorer les techniques traditionnelles d’élevage tout en incluant de façon progressive les techniques modernes par le concours des chercheurs.

L’Université de Maroua (Cameroun), l’Institut Tchadien de Recherche Agronomique pour le Développement (Tchad), l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), l’International Livestock Research Institute (ILRI) au Mali, le Centre régional agro-hydro-météorologie (AGRHYMET) au Niger… sont des universités et instituts partenaires de l’APESS dans l’exécution du projet ISIAE

Bref historique sur l’APESS

L’APESS, c’est près de 30.000 éleveurs et 70.000 ménages concernés dans 12 pays de l’Afrique de l’ouest et du centre. Crée en 1989 au Burkina Faso à la suite de quatre années de sécheresse intense, L’Association pour la Promotion de l’Elevage au Sahel et en Savane (APESS) a son siège à Ouagadougou. Entre autres, l’association travaille à l’amélioration de l’alimentation des animaux en saison sèche pour rendre continue la production animale, à l’aménagement des terroirs et zones d’élevage par les éleveurs eux-mêmes, à la sélection de bons géniteurs et de femelle laitières… L’APESS forme, alphabétise et valorise également les connaissances traditionnelles en élevage. Vu ses adhérents (à majorité des éleveurs traditionnels), l’APESS ambitionne donc d’atteler techniques traditionnelles et techniques modernes d’élevage pour booster les productions en Afrique de l’ouest et du centre.

Ousséni BANCE

Lefaso.net

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