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Route Sabou-Koudougou-Didyr : La course contre la montre avant l’installation des pluies

Publié le jeudi 9 mai 2013 à 22h11min

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Route Sabou-Koudougou-Didyr : La course contre la montre avant l’installation des pluies

L’installation du maire de Didyr le 4 mai 2013 nous a donné l’opportunité d’emprunter encore la voie Koudougou –Didyr, tronçon de la route « Sabou- Koudougou- Didyr » destinée à être bitumée dans le cadre du compact Millennium Challenge Account (MCA). L’occasion faisant le larron, nous nous sommes interessé à l’état d’avancement du projet routier estimé à environ 42 millions de dollars US.

Les travaux de la route Sabou – Koudougou – Didyr ont démarré en octobre 2012 avec un délai d’exécution de 20 mois. La distance officielle concernée par le projet de bitumage est de 76 km. Mais, elle pourrait atteindre les 80 km avec les bretelles. La fin des travaux était attendue pour juin 2014.

Près de 7 mois après le lancement, à quel niveau se trouve l’avancement des travaux du projet ?

Constats sur le terrain

De Koudougou à Didyr, aucun bitume n’a encore été coulé.

Si la voie dans l’ensemble a changé de physionomie avec l’action des Caterpillars et autres engins de grand gabarit, les usagers restent exposés à la poussière, de jour comme de nuit, sinon davantage plus que par le passé. Quand vous êtes en moto ou à vélo et qu’un véhicule vous dépasse, vous êtes rapidement couvert de poussière.

La vue devient impossible pour une bonne dizaine de minutes, avec tous les risques de santé et d’accidents que cela comporte.

En outre, les usagers doivent compter aussi avec les nombreuses déviations qui contribuent quelquefois à rallonger les distances, sans oublier les « gendarmes couchés » érigés dans les quartiers traversés pour se protéger de la poussière.

Précisions de techniciens

Mais, pour plus de précisions, les techniciens sont mieux placés pour nous situer sur l’avancement du projet. Nous voilà alors à la base du MCA Burkina à Koulouba à Ouagadougou où nous sommes reçu le 6 mai 2013 par le directeur de Suivi-évaluation François Zilma Bacyé et le directeur des opérations, Abdoulaye Maïga.

« En ce qui concerne la voie Sabou-Koudougou-Didyr, les travaux sont réalisés par l’entreprise Oumarou Kanazoé et contrôlé par l’ingénieur 7 Tunisies. Le montant est de près de 42 millions de dollars US avec une tranche ferme de 39 millions et près de 3 millions pour la tranche optionnelle. Les travaux sont à peu près à 20% d’avancement. L’urgence, c’est de réaliser des ouvrages qui nous permettront de traverser la saison de pluies aisément », nous explique Abdoulaye Maïga. Et de poursuivre : « Il y a un grand barrage à traverser à Surgu. On a pratiquement fini les travaux qui concernent ce barrage, notamment les travaux de remblaiement, de terrassement. Les ouvrages hydrauliques seront terminés d’ici à la fin de ce mois.

Cela signifie que la pluie peut venir à l’aise et l’eau sera bien drainée et ne nous empêchera pas de travailler en hauteur sur les couches de chaussée et de revêtement.

Le cas spécifique du tronçon Koudougou-Didyr

Mais, qu’en est-il du tronçon Koudougou-Didyr long de 50 km ?

« Plus de la moitié de ce tronçon est déjà terrassé. On a fini les terrassements, les couches de fondation. L’accès a été mis, comme je l’ai souligné plus haut, sur les ouvrages qui nous permettront de traverser aisément la saison des pluies pour que dès la reprise en octobre, d’octobre à avril au plus tard on commence les revêtements et les autres ouvrages hydrauliques qui ne sont pas critiques », nous assure encore le directeur des opérations du MCA Burkina.

Le Pont de Pouni nord

Le pont de Pouni nord est l’un des plus gros ouvrages du projet. Il s’agit de créer complètement un pont nouveau plus grand et de grande qualité technique. Et pour réaliser cet ouvrage qui dépasse ses capacités, l’entreprise OK a été obligée de sous-traiter avec une entreprise française basée au Togo, FORATEC. Les agents de cette entreprise s’activent en ce moment à la réalisation des pieux, des fondations profondes, du pont. Il faudra au total une vingtaine.

« L’objectif, c’est de réaliser tous les pieux avant la fin du mois et d’entamer les semelles. Une fois ces ouvrages réalisés, il va rester la superstructure qui va consister au collage du béton. On pourra le faire aisément pendant la saison des pluies. D’ici mars 2014, on aura fini avec le pont de Pouni », indique Abdoulaye Maïga.

Assurances quant au respect des échéances

Pour la suite et le respect des échéances le directeur des Opérations et le directeur de Suivi-évaluation se veulent rassurants.

« Le coordinateur nous a dit qu’il veut réaliser le compact à 100% Et tout le monde travaille à la réussite de ce pari. C’est un pari dans la dynamique du management. Et nous pensons que nous sommes en passe de réaliser le pari. On est convaincu que tout ce qui a été mis en place par le coordonnateur national et par la mission résidente du MCA nous permettra d’atteindre nos objectifs », nous confie François Zilma Bacyé.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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