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Compagnie Salia nï Seydou :La danse contemporaine retrouve ses lettres de noblesse au Burkina

Publié le vendredi 28 novembre 2003 à 10h01min

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La IVe édition de Dialogues de corps 2003 se tiendra du 29 novembre au 13 décembre 2003. De nombreux artistes de la danse contemporaine ont déjà foulé le sol ouagalais.

La compagnie Salia nï Seydou des deux talentueux artistes chorégraphes burkinabè Seydou Boro et Salia Sanou veut rééditer l’exploit pour la 4e fois en organisant ce plateau d’échange et de formation entre professionnels et amateurs.

"Je souhaite que le public vienne et se laisse envahir par une émotion. La danse contemporaine n’est pas intellectuelle, c’est un corps qui parle", explique Seydou Boro.

La chorégraphie ou danse contemporaine retrouve ses lettres de noblesse dans le continent africain grâce aux efforts conjugués des professionnels comme Seydou et Salia. Depuis dix ans, la compagnie Salia nï Seydou a essayé de semer les graines de cet épanouissement. Les rencontres chorégraphiques Dialogues de corps ont permis à quatre groupes de prendre de l’envol. Salia nï Seydou souhaite une émergence de la danse du corps et sa reconnaissance.

4e édition, la maturité

Chaque édition de Dialogues de corps est formation et formatrice, a souligné Salia Sanou. La plupart des pièces qui vont être présentées donneront un goût sensationnel d’autant plus que c’est leur première représentation.

Environ plus de 60 personnes seront impliquées dans cet événement. Le souci réel de la compagnie Salia nï Seydou est d’aller audelà de ces formations pour implanter l’approche artistique dans le cœur des Burkinabè.

"Le PSIC n’est pas proche des acteurs"

Le Programme de soutien aux initiatives culturelles décentralisées (PSIC) est l’un des appuis aux artistes culturels pour leur promotion.

Salia nï Seydou est déboussolée car le programme n’a pas requis à sa demande. "Ce qui est très embêtant, on n’arrive pas à comprendre comment fonctionne le PSIC", relève Seydou Boro visiblement fâché. Les deux artistes dénoncent ce qu’ils appellent la gestion de complaisance. L’optimisme reste de mise car Dialogues de corps fonctionne avec des subventions d’autres organisations partenaires : l’AIF, la Fondation Claus etc. En attendant, de nombreuses compagnies et artistes ont déjà foulé le sol burkinabè.

Il s’agit des compagnies Anania du Maroc, Yaola du Burkina, Premier temps du Sénégal etc. Quand aux artistes-formateurs, il s’agit de Rockya Koné de la Côte d’Ivoire, Salia nï Seydou etc.

Il y aura un regard croisé de ces quatre éditions avec deux photographes de Burkina et de France. Cela constitue les activités périphériques du festival.

L’ouverture est prévue pour le 29 novembre dans la soirée.

Emmanuel BOUDA
Sidwaya

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