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La présidence ivoirienne dément "formellement" avoir remis 1,2 M d’euros à M. Julia

Publié le lundi 3 janvier 2005 à 09h44min

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La présidence ivoirienne a démenti "formellement" vendredi avoir remis 1,2 million d’euros au député français Didier Julia, impliqué dans une tentative de libération de deux otages français en Irak, contrairement à ce qu’affirme l’hebdomadaire satirique français Le Canard Enchaîné.

"Les faits rapportés par l’hebdomadaire français ne sont pas conformes à la réalité", affirme un communiqué signé du porte-parole de la présidence ivoirienne, Désiré Tagro.

Le président ivoirien Laurent Gbagbo "n’a jamais remis aucune somme d’argent à la personnalité citée (M. Julia). L’économie de la Côte d’Ivoire mise à mal par la crise actuelle n’aurait d’ailleurs pas permis de telles libéralités", observe M. Tagro.

"Le président de la République dément donc formellement les informations publiées dans +Le Canard Enchaîné+ et réaffirme ne pas se sentir concerné ni de près ni de loin par ces allégations", conclut le communiqué.

La Côte d’Ivoire est visée dans l’enquête des juges français antiterroristes sur la mission parallèle menée l’automne dernier par M. Julia (majorité gouvernementale) pour tenter de libérer les deux journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot, détenus en otages en Irak pendant quatre mois et libérés le 21 décembre.

Deux collaborateurs du député, Philippe Brett et Philippe Evanno, ont été mis en examen mercredi à Paris pour "intelligence avec une puissance ou une organisation étrangère ou avec ses agents de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, notamment à sa diplomatie et à la sauvegarde de sa population".

La Côte d’Ivoire est nommément désignée dans les procès-verbaux de mise en examen de MM. Brett et Evanno comme la puissance étrangère, a-t-on indiqué de sources proches du dossier.

M. Gbagbo avait déclaré, en octobre, qu’il avait prêté son avion au groupe de M. Julia parce qu’on lui avait affirmé que "l’Elysée (la présidence française) était au courant" et qu’il voulait aider la France à libérer les otages.

"La seule question que je leur ai posée (est) : est-ce que l’Elysée est courant. Ils ont dit oui (..). Bon, j’ai dit vous prenez l’avion. C’est tout. Donc vraiment, il n’y a aucun secret. Nous ne cachons rien", avait-il précisé.

AFP

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