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Nouveaux billets de la BCEAO : Des faux monnayeurs sous les verrous

Publié le jeudi 30 décembre 2004 à 07h28min

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Le commissaire central de police de la ville de Ouagadougou, M. Pascal Sindgo et ses collaborateurs ont animé un point de presse mercredi 29 décembre 2004.

Les hommes de médias ont été informés de la circulation de faux billets de la nouvelle série dont dix millions six cent quatre vingt six mille (10 686 000 F CFA) ont été saisis et neuf (09) personnes arrêtées.

A deux jours de la date butoir du processus de démonétisation des billets CFA de la gamme 1992, l’on apprend déjà que la nouvelle gamme est attaquée par des faussaires.

La BCEAO avait pourtant rassuré l’opinion publique de "l’infalsifiabilité" de la nouvelle gamme de 10 000 F CFA, 5 000 F CFA, 2 000 F CFA, 1 000 F CFA et 500 F CFA. Et pourtant !

Tout est parti le 14 décembre 2004 lorsque la Brigade de recherche de la police a été informée de la détention de faux billets par un individu du nom de Edmond Gnagané, âgé de vingt-quatre ans, de nationalité burkinabè. A son arrestation, il détenait deux millions et demi de F CFA en coupures de 10 000 et 5 000. Pour le commissaire Sindgo, les interrogatoires ont permis de découvrir que le jeune "suspect" (en attendant la procédure judiciaire) était dans le circuit de la fausse monnaie depuis les années 1996 alors qu’il n’avait que seize (16) ans.

Neuf personnes impliquées

Le jeune Edmond nous confiera qu’il n’était qu’un intermédiaire. Pour lui, il a été contacté par le sieur Tiemtoré S. Mahamadi qui, sur ordre du sieur Djiguemdé R. Vincent de Paul, allait s’approvisionner au Ghana. La destination première était la Côte d’Ivoire, les enquêtes de la police ont permis l’arrestation d’autres complices. Il s’agit des sieurs Grégoire Iriga, Oumar Ouédraogo, Boureima Ouédraogo, Zacharia Sana, Djibril Kabré et de Mme Rosalie Kaboré. Pour se tirer d’affaire, le sieur Djiguemdé Vincent de Paul aurait tenté de corrompre les enquêteurs avec la somme de 750 000 F CFA.

Appel donc à la prudence

L’enquête poursuit son cours en attendant la procédure judiciaire. Pour ce qui est du matériel qui a servi à la fabrication des faux billets, il n’y a pour le moment aucune information. S’agissant des peines, le code pénal prévoit dans ses articles 250, 251, 252 et 253 des peines allant de un an ferme à l’emprisonnement à vie pour usage de fausse monnaie. Il faut tirer la sonnette d’alarme, car la contrefaçon de ces billets est très réussie. La population est appelée à faire preuve de vigilance en ce qui concerne la nouvelle gamme des billets de 10 000 F CFA, 5 000 F CFA, 1 000 F CFA et la pièce de 500 F CFA. Il y a urgence, la contrefaçon fait surface.

Ravigsi
Sidwaya

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