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Messe d’intronisation du pape François : « Nous ne devons pas avoir peur de la bonté et de la tendresse ! »

Publié le mercredi 20 mars 2013 à 20h20min

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Messe d’intronisation du pape François : « Nous ne devons pas avoir peur de la bonté et de la tendresse ! »

Hier, devant près de 200 000 fidèles réunis place Saint-Pierre (Vatican), le pape François a donné sa messe solennelle d’intronisation à laquelle ont aussi assisté 132 délégations composées de chefs d’Etats, ministres, ambassadeurs et religieux venus du monde entier. Durant son homélie d’une grande simplicité, l’ancien archevêque de Buenos-Aires a, entre autres, rappelé au monde sa responsabilité envers la vie humaine et l’environnement.

Simplicité, dénuement, humilité sont bel et bien les maîtres-mots de ce début de Pontificat. Le pape François a, en effet, marqué une nouvelle fois sa volonté de s’affirmer comme un successeur de Saint Pierre, modeste et proche des plus pauvres à qui il a encore rendu un hommage appuyé lors de son homélie.

Avant de célébrer sa messe solennelle d’intronisation, l’Evêque de Rome a commencé par une prière sur la tombe de Saint Pierre où l’attendaient son anneau papal ainsi que le pallium, symbole de son pouvoir. Ce pouvoir, c’est ainsi qu’il la définit : « Nous célébrons l’inauguration du ministère du nouvel évêque de Rome, successeur de Pierre, qui comporte aussi un pouvoir. Certes, Jésus Christ a donné un pouvoir à Pierre, mais de quel pouvoir s’agit-il ? (…) N’oublions jamais que le vrai pouvoir est le service, et que le pape aussi, pour exercer le pouvoir, doit entrer toujours plus dans ce service qui a son sommet lumineux sur la Croix ; il doit regarder vers le service humble, concret, riche de foi, de saint Joseph et, comme lui, ouvrir les bras pour garder tout le peuple de Dieu et accueillir avec affection et tendresse l’humanité tout entière, spécialement les plus pauvres, les plus faibles, les plus petits. »

« Suis-je le gardien de mon frère ? »

La question posée à Dieu par Caïn dans l’Ancien Testament démontre la difficulté pour l’homme d’assumer ses responsabilités même familiales. Ce mot « gardien » (custos en latin) a été l’objet d’une bonne partie de l’homélie du pape François qui a profité de cette solennité de Saint Joseph – saint patron de son prédécesseur – pour montrer que l’époux de la Sainte Vierge a parfaitement rempli ce rôle de « gardien ».

En effet, en plus d’assurer la garde de Marie et Jésus, Saint Joseph s’est aussi fait le gardien de l’Eglise « dont la vierge Sainte est la figure et le modèle ». A l’instar du charpentier du Nouveau Testament, l’homme doit savoir « écouter Dieu » et « se laisser guider par sa volonté » pour « être encore plus sensible aux personnes qui lui sont confiées ». En résumé, c’est la foi de Joseph qui fait de lui un si bon « gardien ». On pense, ici, à Saint Paul et à sa façon d’associer souvent foi et charité : « que le Christ habite en vos cœurs par la foi, et que vous soyez enracinés, fondés dans l’amour, ainsi vous connaîtrez. » (Ep 3, 17-18)

Une « écologie humaine »

Le pape François a également appelé au respect pour « toute créature de Dieu et pour l’environnement dans lequel nous vivons. Avoir soin de tous, de chaque personne, avec amour, spécialement des enfants, des personnes âgées, de celles qui sont plus fragiles et qui souvent sont dans la périphérie de notre cœur. » « Soyez des gardiens des dons de Dieu ! » a-t-il conclu avant de lancer un appel à « tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans les domaines économique, politique ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté » afin qu’ils se fassent les “gardiens” de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l’autre, de l’environnement ».

« Mais pour “garder” nous devons aussi avoir soin de nous-mêmes ! Rappelons-nous que la haine, l’envie, l’orgueil souillent la vie ! Garder veut dire alors veiller sur nos sentiments, sur notre cœur, parce que c’est de là que sortent les intentions, bonnes et mauvaises : celles qui construisent et celles qui détruisent ! Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même pas non plus de la tendresse ! ». Bonté et tendresse : deux vertus qui caractérisent ce même Saint Joseph qui, espérons-le, saura servir d’exemple aux nombreux chefs d’Etats venus pour l’occasion.

Pierre Mareczko (stagiaire)
Lefaso.net

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