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TOUSSAINT ABEL COULIBALY  : L’heureux serviteur du prince

Publié le lundi 4 mars 2013 à 22h01min

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                                   TOUSSAINT ABEL COULIBALY 	 :             L’heureux serviteur du prince

Toussaint Abel Coulibaly, l’actuel ministre de l’aménagement du territoire et de la décentralisation du Gouvernement Tiao peut s’estimer heureux. Et pour cause, il fait partie des personnalités qui sont sorties renforcées (et récompensées) à l’issue des élections législatives et municipales couplées du 2 décembre 2012.

Oubliées les violentes saillies médiatiques qui mettaient autrefois le doigt sur l’apparent déséquilibre dans le traitement réservé aux forces de la majorité présidentielle. Tues également les vieilles querelles sur le deux poids deux mesures dont se seraient rendus coupables certains dirigeants, dans le partage des responsabilités.

Désormais l’Union pour la République (UPR) a son couvert à lui, à la table des vainqueurs. Et son président, l’huissier de justice Toussaint Abel Coulibaly, peut jubiler dans son nouveau costume de ministre titulaire.

Lui qui a longtemps rongé son frein dans les couloirs, partagé qu’il était, entre les humeurs ondoyantes de ses ‘’amis’’ et adversaires qui n’entendaient nullement lui faire la moindre concession.

Cadeau miné…

Dans un contexte de démocratie en construction, il hérite à la fois d’un dossier important et sensible, celui des collectivités territoriales, dont on connaît par ailleurs la place dans la gouvernance publique. Mais c’est surtout une patate chaude qu’il se voit refilée. Du fait des difficultés rencontrées au niveau central dans la gestion de cet épineux dossier.

De là à penser qu’au sein du CDP, le parti majoritaire, l’on a cherché à embarrasser un compagnon qui a toujours manifesté son soutien au Président du Faso et non à son parti, il n’y a qu’un pas…

Du reste, commente un observateur, ce nouveau ministère à l’image de bien d’autres qui n’étaient pas prévus dans le budget 2013 du gouvernement, aura toutes les difficultés à trouver ses marques. Surtout dans le contexte économique et financier morose actuel.

A cela l’on peut ajouter les difficultés liées à la compréhension même du concept d’aménagement du territoire. Une notion aux contours encore assez flous pour certains acteurs, qui ont bien du mal à le situer par rapport à d’autres secteurs de développement.

Ce fut le cas notamment avec le ministère des droits humains, note encore notre source ; en clair, faute d’avoir des appuis suffisamment solides au sommet de l’Etat, le ministère en question peut s’avérer à terme n’être qu’une coquille vide. Avec le risque évident pour le ministre concerné, de se retrouver assez rapidement désarmé. Surtout qu’avec ses 5 députés dans la nouvelle Assemblée nationale, l’UPR peut légitimement se sentir pousser des ailes.

Juvénal SOME

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Vos commentaires

  • Le 5 mars 2013 à 10:44, par la morale En réponse à : TOUSSAINT ABEL COULIBALY  : L’heureux serviteur du prince

    merci SOME, pour l’article ! je pense que le ministre à intérêt à le prendre avec grande considération.

  • Le 5 mars 2013 à 11:36, par DUOLO En réponse à : TOUSSAINT ABEL COULIBALY  : L’heureux serviteur du prince

    Rien d’autre à ajouté car ce Monsieur est vraiment au service du prince au contraire du Dr Daniel Ouézzin Coulibaly courageux et intègre fils de l’Ouest Burkina.

  • Le 5 mars 2013 à 11:38, par Le burkinais En réponse à : TOUSSAINT ABEL COULIBALY  : L’heureux serviteur du prince

    Décidément, je ne comprendrai jamais rien à la politique. C’est bien ce monsieur qui, aux temps forts de l’affaire "David OUEDRAOGO" apportait les convocations à François COMPAORE ?

  • Le 5 mars 2013 à 12:49, par samspade En réponse à : TOUSSAINT ABEL COULIBALY  : L’heureux serviteur du prince

    je suis administrateur civil former aménagement du territoire pendant 18 mois, assez averti de la question. mais ce saucissonnage de l’administration du territoire et l’aménagement du territoire n’est pas clair pour moi. Donc pour le burkinabé moyen je veux dire les acteurs de la décentralisation c’est un flou. pour le développement c’est je crois qu’on vient de créer un noman-land de ministère. je veux dire un département sans vie en ce qui concerne l’aménagement du territoire.
    Il faudra déjà rattacher la DGAT au ministère du MEF, avec le budget qui va avec et cela n’est pas évident, surtout que notre huissier ne peut inquiéter le beau.
    l’aménagement du territoire est affaire de vision globale du développement, or ce département à comme partenaires les élus locaux qui font dans le très court terme.
    je pense que le ministère de collectivité territoriale et du développement local aurait pu être plus pertinent à créer. le ministère de l’économie garderai le contrôle de l’aménagement global du territoire.

  • Le 5 mars 2013 à 14:37, par Diarradougou En réponse à : TOUSSAINT ABEL COULIBALY  : L’heureux serviteur du prince

    C’est peut etre une patate chaude que d’heriter de la decentralisation dans un contexte de mal-gouvernance aigue nationale. Mais la combinaison de l’amenagement du territoire et de la decentralisation est on ne peut plus excellente.

    Cela a le merite de creer un potentiel veritable d’articulation entre la regionalisation, dont le contenu demeure desesperemment vide, et le partage reel de pouvoir et de ressources entre le local et le central. En un mot comme en mille, on ne pouvait mieux faire, du point de vue administratif. Mais la mise en musique est une autre symphonie qu’il faut reussir ........... Et il n’est pas exagere de dire BON COURAGE M. LE MINISTRE .............

    • Le 5 mars 2013 à 17:54, par le tché En réponse à : TOUSSAINT ABEL COULIBALY  : L’heureux serviteur du prince

      Merci, SOME pour ton article. Mais ton argumentaire ne résiste pas aux critiques. Selon toi comment doit être nos ministères ?. A mon avis on crée un ministère par ce que y’a du boulot à faire dans ce domaine et on veut développer ce secteur. Les questions de décentralisation et d’aménagement sont d’actualité avec le processus de décentralisation qui en cours dans notre pays. Elles constituent aussi l’une des voies pour le développement du Burkina. Toussaint Abel est sur ce chantier depuis 2010 déjà, Luc TIAO n’a pas eu tort en lui renouvelant sa confiance.
      La question de disponibilité de budget pour 2013 est une question de moindre importance car il y’a des mécanismes budgétaires pour permettre au ministère de fonctionner sans faille.

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