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Premières journées parlementaires 2013 de l’UPC : De fortes recommandations sur la déforestation et l’agro-business

Publié le dimanche 3 mars 2013 à 21h50min

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Premières journées parlementaires 2013  de l’UPC : De fortes recommandations sur la déforestation et l’agro-business

Au terme de 48 heures de travaux marquées par des communications en salles et des visites de terrains enrichissantes les unes que les autres, les responsables et députés de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) ont clos ce 2 mars 2013 à Léo, leurs premières journées parlementaires de l’année 2013. Sur des notes de satisfaction, notamment en ce qui concerne la problématique traitée : « Destruction de la forêt et agro-business accentuant la précarité des exploitations agricoles familiales ».

« Je puis affirmer sans me tromper que les premières journées parlementaires 2013 de l’UPC, tenues ici à Léo, ces 1er et 2e mars, ont été un grand succès ; succès dans l’organisation et dans la mobilisation, succès aussi tant dans la richesse des échanges que dans les conclusions tirées des travaux », a assuré à la clôture Denis Nikièma, secrétaire général du parti.

Recommandations sur l’agro-business

Les présentes journées parlementaires ont abouti à de fortes recommandations portant d’une part sur l’agro-business et d’autre part sur la déforestation. Les participants recommandent pour ce qui concerne l’agro-business les actions suivantes : la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire à l’effet de faire l’état des lieux de la pratique de l’agro-business ; l’application stricte des cahiers de charges ; la possibilité d’expropriation pour non exploitation ou sous-exploitation de l’espace agricole acquis aux fins d’agro-business ».

Les parlementaires de l’UPC disent préconiser ces mesures au regard d’un certain nombre de considérations ou de faits. Le Burkina est un pays sahélien possédant néanmoins de vastes étendues de forêts. Ensuite, la sécurité alimentaire au Burkina nécessite une transformation profonde de notre système d’exploitation agricole. En outre il y a le fait que l’agro-business, tel que mené au Burkina Faso, entraîne la dégradation de l’environnement et génère des conflits sociaux.

Et enfin, compte tenu des acquisitions anarchiques et la non exploitation effective des terres acquises. Ces recommandations ont été faites à la lumière de la communication présentée par Issouf Nacro, conseiller agricole en matière de culture de rente. Cette communication a porté sur le phénomène de l’agro-business et de ses conséquences néfastes sur l’exploitation agricole dans la région, en particulier dans la province de la Sissili ; avec l’arrivée de nouveaux acteurs détenteurs de capitaux en quête de secteurs d’investissement.

Recommandations sur la déforestation

Au niveau de la déforestation, les acteurs des premières journées parlementaires de l’UPC recommandent :

-  Le contrôle et la règlementation de l’exploitation des forêts à des fins de bois de chauffe ;
-  La restauration effective des zones détruites par des plantations d’arbres avec des espèces appropriées ;
-  La vulgarisation à large échelle du bio-digesteur de façon à couvrir le territoire national ;
-  La mise en place d’une subvention de l’Etat permettant aux populations rurales d’acquérir les bio-digesteurs à l’instar du gaz butane.

Pour parvenir à ces recommandations les participants ont d’abord visité une unité de bio-digesteur, celle de M. Kafando à la périphérie de Léo, avant de suivre une communication de Xavier Bambara, coordonnateur du Programme national de bio-digesteur. Ces étapes leur ont permis de mieux s’imprégner de nombreux avantages de l’utilisation du bio-digesteur. Le bio-digesteur est une technologie qui contribue au renforcement des capacités des ménages ruraux à s’adapter au changement climatique, à l’utilisation de l’énergie renouvelable et à la protection de l’environnement en minimisant l’utilisation du bois de chauffe.

Le dispositif offre entre autres les avantages suivants :
Préservation de l’environnement ; disponibilité d’engrais organique de qualité ; Gain de temps résultant de la réduction de la corvée de bois et du temps de la préparation des repas ; Maintien des ustensiles propres et cuisine sans fumée. Madame Kafando assure que depuis l’acquisition du bio-digesteur par son ménage (cela fait maintenant trois mois), elle n’a plus payé du bois de chauffe, utilisé au Burkina comme source d’énergie à plus de 80%.

Et c’est en considérant que l’approvisionnement en bois de chauffe et la pratique de l’agro-business entraînent la déforestation et accentuent la précarité des exploitations familiales ; et en considérant que le biogaz est une source d’énergie qui pourrait contribuer à freiner la destruction de la forêt que les parlementaires de l’UPC ont donc formulé les recommandations sus-citées qui traduisent tout l’engagement du parti sur la question de la préservation des écosystèmes.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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