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Relance de la filière fruits et légumes : les suggestions des producteurs

Publié le vendredi 24 décembre 2004 à 08h01min

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La maison du Peuple abrite depuis le 22 décembre, les journées de promotion des fruits et légumes sous le thème de la diversité du potentiel de production des fruits et légumes du Burkina Faso. Ces journées ont pour objet d’apporter des réponses aux difficultés d’écoulement des produits agricoles en général et des fruits et légumes en particulier.

La filière fruits et légumes est dans l’impasse. Elle connaît une dégradation continue de ses performances d’exportation. En atteste la chute d’exportation de haricot vert. Si le marasme de la filière fruits et légumes s’explique par plusieurs raisons, il faut ajouter que cette crise a été "fortement accentuée, selon Benoît Ouattara, ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’artisanat, "par le manque crucial de leadersip et des difficultés structurelles des sociétés Flex Faso et Ucobam actuellement en quasi faillite et dont le maintien en activité contribue à discréditer et à décrédibiliser notre filière".

En marge de la 8 ème édition de la Journée nationale du paysan tenue à Kaya dont le thème portait sur la relance de la filière fruits et légumes, ce secteur avait fait l’objet d’une analyse approfondie dans tous ses aspects et des propositions de solutions avaient été soumises pour la relancer.

Mais un an après Kaya, où en est-on, se demande Caude Aris, représentant des producteurs de la filière fruits et légumes. Il a affirmé qu’ un grand pas a été franchi avec la création de la Société burkinabè des fruits et légumes, la finalisation des travaux d’implantation du terminal fruitier de Bobo Dioulasso, l’ adoption du projet de réahilitation des chambres froides de Ouagadougou, et ce grâce à l’Etat, ses démembrements et les acteurs eux-mêmes.

Toutefois, beaucoup reste à faire selon le représentant. Les producteurs de la filière attendent par exemple de la Société burkinabè des fruits et légumes, l’opérationnalisation en urgence du terminal fruitier de Bobo Dioulasso, la détermination de son mode de gestion et la détermination des coûts de prestations avant mars 2005, début de la campagne d’exportation de mangues. Ils souhaitent en outre que soit lancés les travaux de réhabilitation des chambres froides de Ouagadougou et leur opérationnalité avant le début le la campagne de haricot vert 2005, en novembre prochain.

La défiscalisation des intrants et équipements, la réglementation de la professionnalisation des acteurs de la filière, le développement de partenariats sous-régionaux, la recherche de moyens de soutien pour la filière à tous les niveaux (production, commercialisation, transformation et recherche-développement), la création d’espaces plus grands à l’usage des producteurs exportateurs, l’assouplissement des conditions d’octroie de crédits sont également des doléances des producteurs.

A la maison du Peuple, les meilleurs d’entre eux ont été primés dans les séries fruits, légumes, transformation et innovation. C’est le 18 novembre 2004 que la SOBFEL a été créée avec pour ambition de jouer le leadership dans la filière et pour régler les nombreuses difficultés rencontrées de nos jours par les acteurs de la filière. Elle a un capital de plus de 260 millions dont 15% sont détenus par le Fonds burkinabè du développement économique et social (FBDES) et 85% par les opérateurs économiques privés, notamment par les acteurs et exportateurs de la filière.
Disparution de Koné Mamadou.

Par Cheick Beldh’or SIGUE
Le Pays

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