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21 DECEMBRE 2000 - 21 DECEMBRE 2004 : L’UNIR/MS ouvre les pages de son histoire

Publié le vendredi 24 décembre 2004 à 08h13min

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Le président Thomas Sankara est né le 21 décembre 1949. 51 ans plus tard, l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) a été légalement reconnu. Le parti fait ici le bilan de ses actions porte un regard sur le "symbole Sankara".

Le 21 décembre 2000, la famille sankariste venait d’avoir un nouveau-né. En effet, l’Union pour la Renaissance/Mouvement Sankariste (UNIR/MS) créée le 1er novembre 2000, naquit administrativement ce jour-là en obtenant son récépissé. Aujourd’hui, 21 décembre 2004, date anniversaire de la naissance de Thomas Sankara, elle souffle ses quatre ans d’existence légale ! Quatre années d’expériences. Quatre années aussi de tourmentes mais de victoires.

L’UNIR/MS et son Président, Me Bénéwendé Sankara voudraient remercier le peuple du Burkina Faso pour la confiance dont ils jouissent durant toutes ces années d’existence. Ils témoignent toute leur reconnaissance à leurs partenaires du Groupe du 14 Février et du R16 devenue Alternance 2005 avec lesquels ils ont partagé et partagent toujours les joies et surtout les affres d’une démocratie bananière de la quatrième République.

Nous ne pouvons souffler sur cette quatrième bougie sans jeter un regard rétrospectif et critique sur ces années d’existence. En effet, en tant que parti parlementaire sankariste, nous avons été des animateurs de premier ordre du groupe parlementaire "Justice et Démocratie" que le Président du parti, Me Bénéwendé Stanislas Sankara a conduit avec brio pendant deux ans. Des propositions de lois ont été faites entre autres celles portant le 13 décembre comme une fête nationale en mémoire de l’horrible assassinat du journaliste Norbert Zongo, mort pour la démocratie et la liberté de la presse. A ne pas en douter, cette proposition de loi qui se voulait être le refus de l’oubli et de l’impunité fut rejetée de manière méprisable par une Assemblée à dominance Cdpiste antidémocrate !

Bien de questions orales aussi embarrassantes que pertinentes les unes que les autres ont été posées par nos représentants à l’hémicycle aux membres du gouvernement. En témoigne celle qui mit en courroux le Premier ministre Paramanga E. Yonli. Ce que le pouvoir et ses caisses de résonance ont passé royalement sous silence, c’est les actifs de nos parlementaires, à savoir par exemple, l’obtention de la suppression de la ligne budgétaire qui octroyait à chaque député trois (03) millions de francs.

"Où est passée la bonne gouvernance tant clamée ?"

De même, grâce aux députés du Groupe Parlementaire "Justice et Démocratie", des lois de règlements de près de cinq années ont été votées. Ces lois permettent de rendre compte de l’exécution du budget voté avant l’adoption d’une nouvelle loi de finances. En effet pendant les deux précédentes législatures, un flou artistique était entretenu sur l’application de la loi de finances. Ce qui laissait libre court à une gestion opaque et complaisante de notre si modeste budget.

Où est donc passé la bonne gouvernance si clamée ? ! Quant aux intrigues politiciennes contre l’opposition, les sieurs et dames du pouvoir et leurs acolytes font preuve d’une grande ingénierie. Ainsi afin de mettre en mal les partis d’opposition dans leur ensemble et l’UNIR/MS leur bête noire, le pouvoir multiplie complots et intrigues et cherche désespérément à abuser l’opinion en tentant de faire croire que tous les députés sont pourris.

Mais parce que l’UNIR/MS a foi en la démocratie dans la dignité et l’intégrité. Elle a courageusement dénoncé les pratiques antidémocratiques et bellicistes du pouvoir de la quatrième République qui crève l’oeil du plus aveugle des citoyens. Elle s’est érigée contre la cabale dont certains chefs de l’opposition ont été l’objet. Elle a fait sienne la lutte contre le mensonge, les accusations gratuites et indignes. Tout au long de son combat l’UNIR/MS s’est érigée contre toute insulte de la conscience de notre vaillant peuple et son instrumentalisation.

C’est pourquoi l’arrestation injuste du Président du FFS, Norbert TIendrébéogo a été comme une gifle contre la famille sankariste. Du même coup, dès les premières heures de cette arrestation, l’UNIR/MS a pris la première ligne du combat pour sa libération. L’UNIR/MS se proposant comme parti fédérateur des sankaristes de tout bord n’admettra point qu’un sankariste soit inquiété sans aucun fondement par les ennemis du peuple. Aussi, comprenons-nous la cabale contre le Président de l’UNIR/MS. Mais cette cabale ne passera pas. Le Peuple et les militants sont vigilants. Il est incontesté que l’avocat des dossiers pendants, des laisser-pour-compte et des travailleurs est bien Maître Bénéwendé Sankara.

C’est une vérité drue, que cela ne plaise à nos détracteurs ! L’histoire récente de notre pays est truffée de preuves.
L’UNIR/MS n’a pas manqué d’attirer la vigilance des patriotes burkinabè face à la diversion du peuple quant aux véritables problèmes socio-économiques qui gangrènent la Nation à travers l’organisation des foires internationales à coût de milliards. Nous indexons les tapageurs sommets de l’emploi en septembre 2004 et de la francophonie en novembre de la même année.

"Peuple du Burkina, tu es mûr..."

Elle a condamné les attitudes et aventures bellicistes du pouvoir du Président Compaoré dans la sous-région tout en interpellant les acteurs politiques ivoiriens de tout bord à faire montre de tolérance et d’instaurer le plus promptement la paix pour le bien de leur peuple.
Le 21 décembre 1949 date aussi ordinaire que toutes autres, marque un fait social ordinaire, une simple naissance d’un garçon à Yako du nom de Thomas Isidore Sankara. Elle s’imposera par la suite en une date historique.

En effet par ses qualités humaines hors pair, homme de grand coeur, par ses grandes oeuvres politiques qui ont dépassé les frontières du Burkina, intrépide défenseur des opprimés et des laisser pour compte d’ici et d’ailleurs, Thomas devint l’homme du siècle qui fera la fierté de sa famille, du Burkina Faso et même de toute l’Afrique voire de la diaspora. Ce qui valut le mérite de graver en lettres d’or le 21 décembre dans l’annuaire de l’Histoire de notre Nation.

Pour tous les Africains, cette date confirme de manière cinglante que "les morts ne sont pas morts". Thomas vit en chacun de tous ceux qui sont épris de justice, d’égalité et de fraternité face à une mondialisation à visage de monstre où partout en Afrique règnent des démocrates de façades enivrés de sang de leurs compatriotes, repus des derniers et biens spoliés de leur peuple avec la complicité des rapaces de la finance internationale. Ils sont toujours aux aguets pour pérenniser leur règne.

Le 21 décembre, un jour de Renaissance pour tous les Africains en général et pour nous Burkinabè en particulier. Qui d’entre nous n’a pas eu sa pensée flâner sur Thomas Sankara quand, devant une station d’essence, il constate une hausse vertigineuse et inattendue du prix de l’essence, quand ses notes d’eau courante ou d’électricité lui parviennent en fin de mois ou quand il songe à effectuer un voyage et qu’il constate avec amertume le prix élevé du transport ? Qui ne regrette pas Thomas Sankara ?
Ce 21 décembre 2004, l’UNIR/MS le commémore une fois de plus parce qu’elle incarne la Renaissance du peuple burkinabè et sonne le glas de tous ceux qui exploitent et spolient impunément le peuple. Par conséquent, l’UNIR/MS interpelle tout un chacun à une profonde méditation sur le devenir de notre mère patrie.

Peuple du Burkina, tu es mûr, c’est pourquoi tu barreras la route à ces grands carnassiers si voraces. Tu connais le vrai de l’ivraie et tu ne te laisseras point détourner de tes objectifs par des grand messes organisées à coup de milliards à ton détriment. L’UNIR/MS est là pour t’accompagner. Elle ne fera aucun pas de plus sans toi. Certes quelques erreurs se sont infiltrées au cours de ces quatre années, mais en révolutionnaires, nous les assumons et nous en tirerons les leçons pour forger l’avenir, car qui n’agit pas ne se trompe pas.
Avec le peuple, Victoire !

Pour le Secrétariat Exécutif,

Massa Sirima,
Secrétaire National chargé des questions politiques

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