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Filière fruits et légumes : Remède de cheval pour un secteur à problèmes

Publié le jeudi 23 décembre 2004 à 07h36min

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Un atelier de restitution des conclusions d’une mission d’études et d’échanges d’expériences sur la relance de la filière fruits et légumes s’est ouvert hier à la Chambre de Commerce. Cette mission a séjourné du 14 au 24 août au Sénégal et en Côte d’Ivoire, deux pays cités en exemple en matière de promotion de la filière fruits et légumes.

La filière fruits et légumes au Burkina a de sérieux problèmes. Afin de les résoudre et de relancer une bonne fois pour toutes cette filière, une mission composée de représentants de l’Administration publique, de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat et d’opérateurs économiques, et conduite par Lancina Ki, est allée s’enquérir des expériences du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, deux pays cités en exemple en matière de promotion de la filière. La mission a analysé les facteurs de succès et d’échec à l’effet d’en tirer les leçons et de proposer des solutions au gouvernement ainsi qu’ aux acteurs burkinabè.

Que dit le rapport ? Dans ces deux pays, les membres de la mission ont constaté un engagement ferme de la part des Etats à soutenir la filière fruits et légumes ; une réglementation du secteur (sélection des acteurs par le jeu des agréments) ; un soutien aux investissements nécessaires aux activités de la filière de la part des Etats ; une approbation totale des actions de relance de la filière par les acteurs eux-mêmes, une professionnalisation des acteurs autorisés à exercer par arrêté du ministère de l’Agriculture.

Le rapport relève également une concertation permanente entre l’Etat, les partenaires au développement et les acteurs de la filière ; une amélioration de la production en quantité et en diversification à travers la recherche-développement ; une démarche qualité qui s’impose à tous les acteurs ; une bonne connaissance du marché et de la recherche de sa diversification. Pour la mission, de réelles possibilités d’adaptation des expériences au contexte burkinabè existent. Aussi, la pertinence de la création de la Société burkinabè des fruits et légumes (SOBFEL) ne fait pas de doute, assure-t-elle.

Il s’agira donc, pour repartir sur de bonnes bases, de mettre en place le dispositif réglementaire nécessaire à l’organisation des acteurs ; ce qui les obligera à plus de professionnalisation (sélection des acteurs par des autorisations d’exercer sur la base de critères d’éligibilité) ; de poursuivre le processus de mise en place de la SOBFEL créée le 18 décembre 2004, en vue de remettre en confiance l’ensemble des intervenants dans la filière ; de dégager des moyens de soutien pour la relance effective de la filière fruits et légumes à travers la production, la commercialisation et la transformation. Il est également question d’encadrer et d’orienter le processus de la démarche qualité ; de poursuivre l’équipement en infrastructures ; d’engager un processus de renforcement des capacités des acteurs qui seront sélectionnés et enfin, de faciliter le développement de partenariats sous-régionaux.

C’est lors de la 8e édition de la Journée nationale du Paysan tenue à Kaya que les producteurs burkinabè avaient formulé le souhait de voir créer une société d’économie mixte de relance de la filière fruits et légumes et d’élaborer une étude sur le secteur. A la Chambre de commerce, le rapport a été sanctionné par les acteurs de la filière. Il sera ensuite soumis en Conseil des ministres.

Par Cheick Beldh’or SIGUE
Le Pays

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