Pour Léné Sebgo, qui fait ses premiers pas en qualité de ministre de la santé, l’exercice avait valeur de test. Et visiblement il s’y est appliqué d’entrée de jeu. Question sans doute de ne pas laisser paraître une rupture dans l’action publique, le successeur d’Adama Traoré a donc mis l’accent sur trois points essentiels.

A savoir :
La plateforme revendicative des travailleurs du ministère de la santé.
Les récentes grèves enregistrées dans le secteur de la Santé ont mis à mal les stratégies du gouvernement dans le domaine social. Très dures et parfois sans service minimum, ces arrêts de travail ont fait réagir les autorités. Notamment au vu de leurs conséquences.

Du reste, la santé constitue, avec le secteur de l’éducation, les domaines qui emploient les plus gros contingents en ressources humaines au niveau de la Fonction publique. C’est pourquoi le gouvernement estime avoir pris la pleine mesure des revendications qui lui ont été soumises.

Pour le ministre, après la fin de non-recevoir exprimée par les syndicats à sa première réponse, de nouvelles propositions ont été faites. Avec l’espoir sans doute qu’elles retiendront cette fois-ci la compréhension des partenaires sociaux.

Le plan de riposte contre les épidémies et le déménagement de l’hôpital Yalgado

Selon les autorités, la réponse à une préoccupation telle que les épidémies repose sur des approches bien ciblées. Elles tiennent compte notamment de la nature de la riposte à entreprendre ainsi que des outils à mettre en œuvre en cas de besoin.

Face à cela, des mesures ont prises pour mettre en place des dispositifs logistiques, humains matériels et financiers adéquats. Ceci afin d’éviter, le cas échéant, la répétition des drames des années antérieures.

Autre sujet abordé en rapport avec la santé, c’est le projet du déménagement de l’Hôpital Yalgado Ouédraogo. L’initiative, à en croire le ministre de la santé, est sur de bons rails. Elle contribuera à terme, à offrir des meilleures perspectives au Burkina en termes de gouvernance sanitaire.

Vincent Zakané sur les pas de Soungalo Ouattara

Depuis la formation du troisième gouvernement de Luc Adolphe Tiao, c’est Vincent Zakané qui dirige le ministère de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale. Profitant de l’occasion qui lui était donnée, il s’est appesanti sur les vertus du dialogue social.

Ce qui lui a fait dire que le gouvernement s’est toujours attaché à travailler dans le sens d’un rapprochement avec les partenaires sociaux. Cela à travers les rencontres gouvernement-syndicats qui ont, semble-t-il, produit de bons résultats.

Après l’intermède consécutif à l’organisation des élections municipales et législatives couplées du 2 décembre 2012, un nouveau round de négociations est prévu pour se tenir les 25 et 26 février 2013

Avancement ‘’normal’’ des fonctionnaires

La question on s’en souvient, avait fait l’objet d’engagements de la part du chef du gouvernement dès le lendemain de sa nomination à la Primature. Il s’agit de ceux de 2010 et de 2011.

Aux dires de Vincent Zakané, la promesse a bel et bien été tenue. Et ce sont plus de 60000 travailleurs, soit plus des trois quarts des effectifs de la fonction publique qui en ont effectivement bénéficié.

De l’organisation réussie des concours en 2012

En revisitant ce chapitre, le gouvernement se dit satisfait du travail réalisé à ce niveau. Qu’il s’agisse des concours professionnels ou des concours directs. Certes les postes pourvus sont en baisse par rapport à ceux qui avaient été annoncés.

Toutefois cela n’enlève rien selon lui à la bonne organisation qui a régné ; celle-ci ayant fait la part belle à la transparence et à une gestion rigoureuse du calendrier.

En 2012, c’est un budget estimé à plus d’un milliard de Fcfa qui a été dégagé pour mener à bien cette organisation des concours.
Le souhait est donc de continuer à s’inscrire dans cette logique, en donnant le maximum de chances aux Burkinabè qui le souhaitent d’y participer. Et ce, dans le respect des conditions de légalité requises.

Mise en place de l’assurance maladie universelle au Burkina Faso : ‘’ça bouge’’

Partant du constat qu’au Burkina, l’offre de couverture sanitaire est faible, le gouvernement a initié un processus d’assurance maladie universelle.

Lancé depuis 2009, le projet est entré dans sa phase active. Sa mise en œuvre devrait intervenir en 2014. Les prochaines étapes pour 2013, elles, sont axées autour de quatre points principaux :
A savoir, l’ouverture de concertations sectorielles autour des options stratégiques et des paramètres clés ; l’adoption de la loi ; la création de l’organisme de gestion autour d’une équipe de techniciens qui poursuivra la préparation de la mise en œuvre ; et enfin la définition des règles, procédures et outils de gestion.

L’affaire du collège Saint Viateur

Répondant à une question qui lui était posée au sujet des violences qui ont entraîné le décès d’un élève dans un établissement privé de la place, plus précisément au Groupe scolaire Saint Viateur, le ministre de la communication porte-parole du gouvernement a donné des éléments d’information à ce sujet. Pour lui, le gouvernement a pris les mesures qui s’imposaient.

Sur le plan judiciaire, des actions sont en cours au vu des résultats des enquêtes qui ont déjà permis d’identifier le suspect qui est en fuite. D’autres actions sont également prévues, dit-il, afin d’éviter que pareille situation ne se reproduise à l’avenir dans les établissements scolaires du pays.

Juvénal SOME
Lefaso.net