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CAE : 32 jeunes en formation sur l’esprit d’entreprise

Publié le mercredi 22 décembre 2004 à 08h21min

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Le Centre d’accueil pour entreprises (CAE) organise du 20 au 24 décembre, à Ouagadougou, une session de formation sur l’esprit d’entreprise à l’intention de 32 jeunes de la capitale. Quatrième du genre, cette formation vise à outiller les participants pour les aider à réussir dans leurs projets d’auto-emploi.

Sélectionnés après des entreprises de motivation dans un groupe d’une cinquantaine de postulants à la création d’entreprise, les participants à cette formation se pencheront sur des modules touchant à l’évaluation du potentiel entreprenarial, l’initiation à la comptabilité, au marketing ainsi qu’aux formes juridiques des entreprises.

Pour le directeur du CAE, Abdoulaye Konaté, "Cette formation permettra également d’échanger avec les animateurs du Bureau des artisans afin que les jeunes se familiarisent avec cette structure qui évolue dans un secteur à haut potentiel d’emploi pour les jeunes".

Une participante que nous avons approchée, espère en tout cas, y acquérir des éléments pratiques tant sur la fiscalité que les fixations des prix afin d’avoir un plus au moment de mettre en route, son projet de création d’entreprise.

Une autre, par ailleurs artiste, Désiré Yaméogo, "Cherche à se nourrir de toutes les compétences en matière d’entreprenariat". C’est "salutaire", dit-il. M. Yaméogo qui ajoute que c’est le moyen pour les autorités d’être plus professionnels. "Au-delà de cette formation, il nous faut joindre l’utile à l’agréable, recourir aux technologies de l’information par exemple, pour conquérir encore plus de public car le travail dans les salles de spectacle seul ne suffit plus", estime Désiré Yaméogo qui pense que cette formation lui sera d’une grande utilité. Leur parrain, le maire de Baskuy, Marin Casimir Ilboudo n’a pas manqué de les encourager dans la voie qu’ils ont choisie, celle de l’auto-emploi.

Toutefois, prévient-il : "Le chemin est louable mais ardu et parsemé d’embûches parfois surmontables, parfois non. Il vous faut donc vous armer de courage, de persévérance, d’abnégation mais aussi de flair à toutes les étapes. Que ce soit à la conception, à l’éxécution ou à la gestion du projet, les risques sont là, .permanents. Rien n’est acquis d’office et pour de bon. Le combat est de tout instant. Pour ma part, je vous réaffirme ma disponibilité constante chaque fois que je serai sollicité".

Des conseils qui ne sont pas de trop car le challenge ne sera pas facile à relever. En effet, révèle leur parrain, "La question du financement des projets même porteurs, demeure une préoccupation partagée par le conseil municipal.

Le partenariat avec la Banque agricole et commerciale du Burkina (BACB) a vu naître un mécanisme dont les résultats restent encore timides et extrêmement restrictifs. Néanmoins, la réflexion suit son cours au sein des élus locaux et d’autres partenaires dans l’espoir de trouver une réponse appropriée à cette préoccupation commune". Une occurrence qui ne les effraie pas outre mesure, à en croire notre participante citée-plus haut. "Le financement, ce n’est pas l’objectif de cette formation. Je viens surtout apprendre à gérer une entreprise ! Tous mes vœux de succès les accompagne".

Victorien A. SAWADOGO
Sidwaya

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