Cette appréciation découle des préoccupations en rapport avec la dette souveraine des Etats. Mais, le rapport attire l’attention sur les risques dus aux changements climatiques et aux catastrophes naturelles qui en découleraient. L’augmentation des émissions de gaz à effet de serre est même classée au troisième rang parmi les risques mondiaux les plus probables.

« Deux tempêtes, l’une environnementale et l’autre économique, vont finir par entrer en collision à un moment ou un autre », a affirmé John Drzik, PDG d’Oliver Wyman, un groupe de gestion des risques et de courtage en assurances au cours du lancement du rapport. Et le Forum économique mondial s’inquiète surtout de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et l’échec des gouvernements et des entreprises à atténuer ces changements ou à s’y adapter.

Pour Axel P. Lehmann, responsable du contrôle des risques chez Zurich Insurance Group, « avec l’augmentation des coûts liés à des évènements tels que l’ouragan Sandy, les immenses dangers qui guettent les nations insulaires et les communautés côtières, et l’absence de solutions face aux émissions de gaz à effet de serre, les jeux sont faits. Il est temps d’agir ». Les auteurs du rapport soulignent que les risques sont inter-liés. Leurs conclusions sur trois situations à risques majeurs à l’échelle mondiale. En matière de santé, les experts du Forum économique mondial pointent du doigt la résistance grandissante aux antibiotiques.

Ce qui n’est pas sans conséquence sur l’augmentation des maladies chroniques.
Pour faire face aux risques socioéconomiques, en raison des changements structurels qui se produisent dans l’économie et l’environnement, le changement climatique oblige à trouver de nouvelles approches pour réaliser les investissements stratégiques nécessaires et ainsi écarter les pires cas de figure.

Dans le domaine technologique, le rapport fait cas de « cyber-incendies sauvages ». Car, si la démocratisation de l’information est une force positive, elle peut aussi avoir des conséquences aléatoires et imprévisibles, comme l’ont montré les émeutes provoquées par un film critique envers l’Islam sur YouTube. Quoi qu’on puise dire des objectifs non-avoués d’un tel rapport, il est indéniable qu’il peut aider les acteurs de la gouvernance mondiale, et nationale, dans la prise de décision, à anticiper sur les évènements.

Aly KONATE (alykonat@yahoo.fr)

L’express du Faso