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Diabali, le nouveau fief des groupes terroristes du Nord du Mali

Publié le mardi 15 janvier 2013 à 23h02min

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Diabali, le nouveau fief des groupes terroristes du Nord du Mali

A l’actif de « l’opération Serval », se trouvent inscrites en lettre d’or la libération des villes de Konan, Gao, Tombouctou et Douentza, et la poussée foudroyante des groupes terroristes. Ces groupes qui ont enregistré, en plus de la destruction de leurs camps, plusieurs pertes en vie humaine dans leur rang, se seraient retirés à Diabali, ville située à 400 km au Nord de Bamako.

Au Nord comme au sein des Etats africains, l’intervention militaire française est vivement saluée, au regard sans doute de sa justesse et de sa légitimité ; mieux, elle a déjà fait ses preuves. Baptisée « opération serval », l’intervention militaire de l’Hexagone dans le Nord du Mali est à ce jour, saluée par la classe politique française dans son ensemble, et approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU à l’unanimité.

A la suite du président Hollande qui a justifié cette intervention, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault dira que « la France agit à la demande du président du Mali et dans le respect de la Charte des Nations-Unies ». Et de poursuivre, « elle bénéficie du soutien de la Communauté internationale, notamment l’Angleterre, les Etats-Unis d’Amérique, le Canada, le Danemark, la Belgique ». L’Allemagne aussi aurait exprimé sa disponibilité à soutenir l’initiative de la France. M. Ayrault cite également des Etats africains au rang des alliés dans cette bataille qui, peut-on dire, est presque gagnée dans sa stratégie aérienne.

Arrêter l’offensive des groupes terroristes, préserver l’existence de l’Etat malien en lui permettant de recouvrer et son intégrité territoriale, et sa souveraineté, et préparer le déploiement de la force africaine de soutien au Mali qui a obtenu le sceau du Conseil de sécurité de l’ONU le 20 décembre dernier, c’est à ces trois missions que s’attèle, à en croire Jean-Marc Ayrault, « l’opération serval ». Cette force africaine sous la dénomination de Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) a fait longtemps parler d’elle, à travers notamment plusieurs rencontres des chefs d’état-major des armées de la sous-région ouest-africaine. On avait pensé, et avec juste raison, qu’elle serait la première à frapper ces narcotrafiquants lourdement armés. Peur de la force de frappe de ces derniers, considérations politiques pacifistes ayant pris le dessus sur l’option militaire, ou attente de la caution de l’ONU ? Qu’est-ce qui justifie la traine de la MISMA ?

Tout porte à croire que n’eut été la pluie de feu de l’armée française, le déploiement de la MISMA ne serait pas pour bientôt. Espérons que la réunion des chefs d’état-major qui a lieu à Bamako ce 15 janvier puisse être celle du lancement de la mission annoncée pour être constituée de 600 militaires Nigérians, de 500 Burkinabè, Togolais, Nigériens, Sénégalais, de 300 Béninois, de 125 Guinéens et de 120 Ghanéens. La MISMA, nous osons croire, sera reçue à bras ouverts par le capitaine Haya Sanogo commis à la réorganisation de l’armée malienne pour la conquête du Nord du pays et qui s’était farouchement opposé à toute intervention militaire étrangère au Mali. Mais à l’issue d’une visite qu’il a rendue aux blessés des combats de Konan au lendemain de la frappe française, le capitaine Sanogo a exprimé sa joie à l’endroit des hommes dépêchés par le président Hollande pour libérer le Mali.

S’étant démarqué des autres groupes qui ont coupé le territoire malien en deux, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) exprime aujourd’hui son soutien à l’intervention française, comme pour dire qu’il renonce à son projet de délimitation et d’indépendance du Nord du Mali en tant qu’Etat à part entière.

Il est à souhaiter qu’avec le soutien manifesté par les superpuissances, notamment les Etats-Unis qui ont promis par la voie de Léon Panetta le Secrétaire en charge de la Défense l’appui logistique, l’armée française veuille mener le combat terrestre avec la MISMA jusqu’au bout pour une véritable traque de ceux qui ont amputé pieds et bras, et fait subir d’autres formes de supplices inhumaines. Il est également souhaitable qu’il n’y ait pas de trêve dans cette bataille pour éviter qu’à Diabali qu’ils occupent aujourd’hui, les habitants soient victimes d’humiliations au nom d’un extrémisme religieux inadmissible.

Fulbert Paré (stagiaire)

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 janvier 2013 à 22:23, par TaYelba En réponse à : Diabali, le nouveau fief des groupes terroristes du Nord du Mali

    Bravo à la France quant aux forces de la cedeao je les dirai tt simplement k,elles ont trop trainé avc le proçessus d sorti de crise au Mali Permettan a ces soit disant croyants de Dieu De se croire imdomptables comme s,ils avaient un plan guerre aussi efficace que ça. aprè Diabali c,est l,enfer on les enverra !!

  • Le 16 janvier 2013 à 08:58, par Siidrissa En réponse à : Diabali, le nouveau fief des groupes terroristes du Nord du Mali

    Ce vrai que la CEDEAO traîne mais, comprenez que pour intervenir, il faut des moyens financiers, matériels (blindés, chars ...), humains et surtout que beaucoup de nos soldats ne connaissent pas ce que c’est que le désert.
    N’oubliez que la France a envoyé leur soldats qui connaissent ces genres de terrain notamment ces soldats qui étaient positionnés au Tchad et en plus elle utilise de la logistique très avancés que nos pauvres Etats ne peuvent acquérir.
    La CEDEAO veut bien intervenir mais en plus de ce que j’ai cité plus haut il faut beaucoup de discutions pour savoir qui prendra telle ou telle zone, surtout qu’il y a des zones plus chaudes que d’autres et j’oubliais il faut les ravitailler en équipement selon les zones, de la nourriture, de l’eau et j’en passe.

  • Le 18 janvier 2013 à 09:58, par LE VRAIE En réponse à : Diabali, le nouveau fief des groupes terroristes du Nord du Mali

    Belle analyse Siidrissa. on peut pas se caché au mon de Dieu pour faire du mal à la population. merci au président français Holland qui tente de corrigé les erreurs de son prédécesseur Nicolas qui crée cette situation qui était prévisible. sans cette pluie de bombes sur les position ni l’armé malienne ni la CEDEAO vaincrais les fous du dessert.
    et l’après guerre quel solution pour le mali ?

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