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Xe sommet de la Francophonie : Bilan quantitatif de la couverture de presse

Publié le lundi 20 décembre 2004 à 09h50min

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La dixième conférence des chefs d’Etat et de gouvernement ayant le français en partage, qui s’est tenue à Ouagadougou les 26 et 27 novembre 2004, est finie et bien finie. C’est maintenant l’heure des comptes, des bilans.

Voici celui de la commission médias et communication du Comité national d’organisation, duquel il ressort que 684 membres de la presse ont été accrédités.

252 journalistes, techniciens, photographes nationaux et 382 membres des équipes de la presse étrangère ont été accrédités pour la couverture de presse du Xe Sommet de la Francophonie de Ouagadougou. Le taux de féminité par groupe est en revanche très faible. 13% seulement des membres des médias nationaux contre 12% pour les médias étrangers étaient des femmes.

Sur un total de 684 accréditations accordées, une vingtaine de badges d’accréditation n’ont pas été retirés auprès de la Commission pour diverses raisons : en effet, certains journalistes étrangers n’ont finalement pu faire le déplacement de Ouagadougou ; d’autres s’étaient par ailleurs fait accréditer, comme « délégués » (cas de la presse d’accompagnement des chefs d’Etat).

Ces différents totaux représentent quelque 36 médias d’information et presse institutionnelle pour la presse nationale, et 166 médias pour la presse étrangère. L’origine géographique des médias étrangers recouvre à peu de choses près les cinq continents. Il faut déplorer en effet, l’arrivée tardive (à la fin du Sommet) du seul journaliste de SES (Australie) pour des contraintes de routing, en raison de l’impossibilité de transit par Abidjan.

Autre fait notable, à ce Sommet francophone, la représentation de la presse anglophone et germanophone étaient appréciables avec une vingtaine de médias. Ces statistiques découlent des demandes d’accréditations presse reçues par le CNOF et des badges d’accréditation effectivement retirés par les médias concernés.

Une moyenne de quatre journalistes par médias nationaux

A l’exception très notable de la Radiodiffusion et de la Télévision nationale, qui agissaient en double qualité de médias d’information et de Radiodiffusion diffuseur hôte et Télé diffuseur hôte (RDH/TDH), la moyenne des accréditations par organe de presse nationale était de cinq membres. En effet, en raison du rôle de RDH/TDH dévolu à la radio et à la télévision, ces deux médias ont mobilisé, toutes proportions gardées, la quasi-totalité de leurs effectifs pour assurer la captation e l’image et du son sur tous les sites du Xe Sommet et la diffusion des signaux sur les circuits vidéo du sommet, sur les réseaux de la RNB et de la TNB et à l’international. Au niveau de la presse étrangère, l’écart varie d’un journaliste pour certains médias à 80 journalistes (cas de la presse élyséenne).

Cependant, une mention spéciale doit être faite à TV5, qui, en tant qu’opérateur de la Francophonie et avec une équipe de 28 membres, assurait en collaboration avec le TDH, la retransmission du Sommet sur son réseau des cinq continents. Mention également à RFI en tant que « radio mondiale » avec une équipe de 27 journalistes accrédités pour le Sommet (studios à Ouaga 2000) et d’autres non accrédités, pour le studio installé à l’espace Zaka.

Un système d’accréditation tout à fait au point

Quoiqu’on dise, le système d’accréditation mis en place pour le Xe Sommet a parfaitement fonctionné tant pour l’accréditation des « équipes de presse du Sommet » que pour celle des « délégués officiels » et les « invités occasionnels ». Malgré les demandes d’accréditations parvenues hors délais, très peu de récriminations ont été enregistrées. Certains « demandeurs » ont quelquefois négligé ou oublié de passer à la « Commission sécurité » pour la séance photo. Certaines presses d’accompagnement de chefs d’Etat avaient négligé de faire parvenir les formulaires d’accréditations et n’étaient pas non plus signalées dans la liste officielle de la suite du chef de l’Etat. Il faut cependant, rendre hommage aux équipes d’accréditations pour la disponibilité de chacun, à faire suite aux demandes parvenues hors délais.

Ainsi, par exemple, les journalistes de la presse ivoirienne, qui, en raison des événements dans certains médias en Côte d’Ivoire, n’ont pu acheminer leur demande d’accréditation dans des conditions normales, ont été diligemment pris en charge par la « Section accréditation » pour l’établissement des badges d’accréditation. L’accréditation au Xe Sommet était individuelle et nominative. Cependant, l’agrément de l’accréditation était impérativement soumis à une lettre officielle du média sollicitant l’accréditation, comportant la liste nominative des membres des équipes de presse du média.

Ainsi a-t-on pu contenir les flots des « journalistes de circonstance » ou « photographes du dimanche ». Seuls, n’auront été accrédités que les journalistes et photographes de média ou d’agence de presse ayant régulièrement fait parvenir des lettres de demande à l’en-tête du média et signées du directeur de publication ou rédacteur en chef. Par ailleurs, la Commission média et communication du Sommet a dû refuser certaines demandes d’accréditation, soit parce que les médias ne répondaient pas au critère de média d’information (cas des médias publicitaires), soit présentaient des irrégularités flagrantes (justificatifs de diffusion), soit encore exigeaient une prise en charge totale ou partielle de leurs membres.

Tous ces cas de refus ont été notifiés aux rédactions concernées par mail, par appel téléphonique ou sur entretien direct. La configuration du badge en lui-même constituait une barrière supplémentaire contre toute tentative de fraude ou de falsifications. Outre sa couleur (jaune pour la presse), la qualité du demandeur, la photo du porteur et le nom de l’organe de presse, chaque badge était serti d’un « pin’s » réfléchissant et portait sur son revers un identifiant unique de 11 chiffres.

Précaution supplémentaire, les badges presse, qui, soit dit en passant, n’étaient pas exigés pour les réunions de la 52e session du Conseil permanent de la Francophonie (CPF) et pour la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF), n’ont été distribués aux médias qu’à partir du 22 novembre, à la veille de l’ouverture officielle du Centre international de presse.

Un Sommet "sécurisé"

Sans être sécuritaire, le Xe Sommet de la Francophonie était suffisamment sécurisé de par les dispositifs de filtrage mis en place au Centre de Presse (passage au scanner, portiques de rayons X, détecteurs de métaux, systèmes d’alarme...) et de par une veille très discrète et très « intelligente » des services de sécurité.

Du reste, un incident mineur dû à une mauvaise manipulation de la console de diffusion des messages sonores et textuels du Centre de presse a fait apparaître sur les écrans plasma une consigne d’évacuation de la salle. L’incident vite maîtrisé a néanmoins permis de « tester » la réactivité du dispositif organisationnel d’évacuation et de sécurité, déployé sur les lieux avec le maximum de discrétion.

Aussi, pour permettre aux « invités occasionnels » des médias qui n’étaient pas accrédités au Sommet, d’avoir accès aux studios de presse, des badges temporaires ont été mis à la disposition du bureau du Centre de Presse pour l’usage des médias. En conclusion, le succès organisationnel de la couverture de presse du Xe Sommet de la Francophonie de Ouagadougou tient en grande partie à la remarquable collaboration des médias nationaux lors des réunions préparatoires et à la discipline des hommes de médias.

Cependant, quelques conclusions rapides méritent d’être tirées : La presse nationale dans son ensemble, les différentes presses régionales (radios et journaux) et celles en langues nationales ont accordé une large audience à ce sommet à travers une assez large mobilisation. Aussi, certains médias burkinabé n’ont pas couvert l’événement faute d’avoir sollicité une accréditation. En effet, bien des confrères n’ont pas pris la peine de lire les informations mises à leur disposition (site web du Sommet, guide du participant, conférence de presse, séminaire de préparation à la couverture du Sommet...).

Par ailleurs, de nombreux médias ont fait parvenir leur demande à la date limite et même au-delà, malgré le report de la date de clôture du 30 octobre au 10 novembre et les communiqués de rappel. En attendant des conclusions plus exhaustives la Commission « Médias et Communication » présente ses compliments à toute la presse nationale pour la parfaite couverture média et pour l’abondante retombée-presse de ce Xe Sommet de la Francophonie de Ouagadougou.

Le président de la commission « Médias et Communication »

Sylvestre Somé

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