LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

Publié le lundi 31 décembre 2012 à 07h33min

PARTAGER :                          
Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

Le 21 décembre dernier, le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats définitifs des élections législatives du 2 décembre 2012. Pour mieux appréhender l’incidence de ces résultats, nous avons eu un entretien avec le Pr Abdoulaye Soma, agrégé des Facultés de Droit, président de la Société burkinabè de droit constitutionnel. Du processus électoral qui vient de connaître son aboutissement, à l’avenir de la démocratie dans notre pays, en passant par l’incidence multidimensionnelle des résultats qu’on vient d’avoir, le Pr Soma livre son analyse.

Lefaso.net : Quelle appréciation faites-vous du déroulement du scrutin du 02 décembre 2012 ?

Globalement, tout s’est bien passé, tout s’est passé à peu près comme le voudrait le droit et la règlementation électorale dans notre pays. Je dis bien globalement puisqu’il y a eu avant, pendant et après les élections, un certain nombre de difficultés. Certaines difficultés ont été très graves, il a fallu gérer, mais qu’on n’a pas réussi à gérer.

Pendant la précampagne, on a vu dans le processus de désignation des candidats quelques frustrations. On a aussi vu des mécontentements qui se sont manifestés à la suite de l’annulation de certaines candidatures ; ce qui est tout à fait normal.

Je vais mettre l’accent ici sur un des points faibles, et même le point le plus critique de ces élections, c’est que la CENI (Commission électorale nationale indépendante) n’a pas pleinement joué son rôle. On est allé à la biométrie en pensant pouvoir faire des élections à peu près parfaites. Mais on a mal géré la biométrie. L’opération d’enrôlement des électeurs s’est très mal passée. C’était aussi le cas avec la répartition des bureaux de vote. Toutes ces opérations mal menées constituent un échec lamentable de la CENI. Ce n’est pas que cela est de nature à remettre en cause les résultats, quoi que d’ailleurs si on fait le point de tous ceux qui n’ont pas pu voter, et on fait le point de ceux qui ont voté des bulletins nuls ou blancs dont le nombre est exceptionnellement très élevé, on peut se poser la question de la validité même de ces élections.

Moi-même je n’ai pas pu voter. Je suis allé faire une heure de rang. Arrivé au moment de voter, toutes les 5 personnes qui me précédaient n’ont pas vu leurs noms sur le fichier du bureau de vote auquel elles avaient été affectées, moi y compris. On nous dit de faire le tour des bureaux de vote pour vérifier. Après une heure d’attente, personne ne pouvait encore se permettre cela. Ils sont très nombreux à avoir été dans cette situation, trop nombreux pour les moyens qu’on a donnés à la CENI. Et ça, c’est vraiment détestable dans un système électoral et pour une organisation qui est chargée spécialement et techniquement d’organiser des élections aussi importantes dans un pays. Je suis très énervé quand je parle de ça, parce que le vote est un droit. La CENI n’a pas à violer les droits fondamentaux des citoyens, c’est-à-dire le droit constitutionnel d’être électeur, mentionné à l’article 12 de notre constitution. La CENI l’a violé à l’égard de plusieurs personnes. Si ces personnes voulaient une annulation de ces élections, ça ne posait aucun problème.

J’ai, par contre, apprécié le comportement des partis politiques. Ils se sont vraiment comportés dans les règles du droit. Toutes les contestations ont été faites devant le juge. A l’intérieur des partis, il y a eu d’autres types de contestations, des démissions, même des joutes verbales, des injures. Mais c’est très encourageant que les formations politiques aient privilégié la voie du règlement juridictionnel de leurs contestations. On a vu le contentieux électoral se dérouler devant le Conseil constitutionnel.

En résumé, je retiens que les élections se sont globalement bien déroulées, mais avec de graves problèmes dont la majeure responsabilité pèse sur la CENI. Et je pense que la CENI n’a pas joué son rôle.

Les résultats définitifs des législatives sont à ce jour connus. Quel commentaire vous suscitent-ils ?

Une double observation. 1ère observation, c’est que le parti présidentiel garde toujours la majorité avec 70 sièges. Au final, le CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) garde la majorité à l’Assemblée nationale (AN). Ce qui marque une certaine continuité politique dans notre pays. Les citoyens ont envoyé une majorité au même parti au pouvoir depuis 1991. Ce qui fait qu’on ne se donne pas l’occasion d’un certain renouvellement de l’élite dirigeante, parce que c’est le même parti qui va travailler avec les mêmes cadres que nous connaissons. Ça, c’est une vraie leçon à tirer.

2e observation, c’est que quand même le parti a une majorité beaucoup plus reculée que ce qu’on attendait. Si sur 127 députés, il s’en sort avec 70, il n’a pas la majorité qualifiée (2/3), mais la majorité absolue. C’est bien d’avoir la majorité absolue pour gouverner, parce que les lois sont votées à cette majorité absolue.

Je pense que ces élections sont à comparer avec les élections de 2002 avec l’adoption des régions comme circonscriptions électorales et le mode de représentation proportionnelle avec le plus fort reste. Ça permet à certains partis d’opposition de monter un peu, ça permet d’équilibrer le jeu politique. L’UPC (Union pour le changement) qui n’existait pas lors des dernières élections, ni législatives, ni municipales, ni présidentielles, même si à la présidentielle passée elle était déjà créée, devient la 2e force politique du pays. L’UNIR/PS (Union pour la renaissance/ Parti sankariste) a reculé ; il n’est plus ni 2e, ni 3e force politique du pays. Ce qui donne quelques enseignements de ce point de vue.

Alors, une des choses qu’il faut retenir de cette majorité, c’est que le CDP pourra gouverner aisément. Mais ça va être compliqué de vouloir modifier la Constitution seul, parce qu’à l’article 164 de la Constitution, pour modifier cette Constitution, il faut la majorité des 2/3. Majorité des 2/3, on est autour de 80 députés, ce que le CDP n’a pas. Peut-être pourra-t-il utiliser des alliances politiques, si jamais il y a nécessité objective de réviser la Constitution. En tout cas, à l’étape actuelle des choses où on ne sait pas quel est le jeu des alliances, on peut dire que la Constitution ne pourra pas être modifiée par la volonté d’une seule formation politique, le CDP, qui peut avoir cette prétention.

On sait également qu’il y aura démission du Premier ministre, remaniement ministériel, session de l’Assemblé nationale, reconstitution du Sénat. On va avoir une parfaite image de notre échiquier politique au 1er trimestre de 2013. On verra quel est le poids du Sénat, est-ce-que ça peut contrebalancer un peu l’Assemblée ? Comment se reconfigurent les groupes parlementaires, les alliances politiques ? Tout cela va permettre de faire des analyses beaucoup plus exactes.
Mais si le CDP fait alliance avec l’ADF/RDA, ils auront ce qu’il faut pour modifier la Constitution. Donc les analyses actuellement sont faites sous réserve. Mais c’est bien de prendre des analyses à chaud.

Ces résultats affichent 6 partis politiques qui n’ont eu qu’un siège. Qu’est-ce-qui, selon vous, explique cela ?

Cela explique le fait que les vraies formations politiques au pays ne sont pas nombreuses. Je pense qu’à part le CDP, l’UPC, l’ADF/RDA, l’UNIR/PS qui a quelques 4 députés. Il y a à peu près 5 formations politiques qui ont pu avoir un député. Même parmi ces 5, il y en a qui ne sont pas sérieux. Ça montre à peu près à quoi ressemble la totalité des formations politiques chez nous. Ça montre qu’on exploite l’échiquier politique pour rien.

Le fait que plusieurs partis politiques puissent avoir des sièges est dû au mode de scrutin qui est la représentation proportionnelle avec méthode complémentaire au plus fort reste, et avec aussi une liste nationale qui récapitule les suffrages exprimés dans les différentes régions.
C’est un système qui permet en fait aux petites formations politiques d’avoir 1 ou 2 députés. Le système actuel a pour fonction de diversifier un peu la représentation nationale, mais aussi de donner la possibilité à un parti politique de pouvoir gouverner.
Je pense que les partis politiques qui ont eu un seul député doivent leur siège au mode de scrutin.

Avec les résultats de ces élections, peut-on dire aujourd’hui que les partis politiques sont suffisamment représentatifs du peuple burkinabè ?

Les vertus de la représentation proportionnelle, c’est de représenter les partis politiques proportionnellement à leur poids dans l’opinion politique. Ça veut dire que les partis qui n’ont qu’un député n’ont que 1% de l’opinion politique, en tout cas dans la lecture du système qu’on a adopté.
Il me semble qu’il faut être beaucoup plus sérieux en matière de création, de maintien, d’accréditation des formations politiques dans notre pays. Depuis 1991, on est passé au multipartisme. On a même mis le multipartisme parmi les objets qu’on ne peut pas modifier, sur lesquels on ne peut pas revenir, à l’article 165 de la Constitution. Alors, on voit que ce multipartisme, avec le mode de scrutin qu’on a adopté, favorise la création de petites formations politiques qui ne sont pas assez représentatives au sein de l’opinion. Ce qui est tout à fait désagréable et nuisible à la maturité démocratique de notre pays.

Si on veut vraiment faire les choses sérieusement, qu’on commence d’abord par appliquer la Constitution dans ses articles 11, 12 et 13. Avec ces articles, on a les conditions de création de parti politique. Un parti politique doit avoir à la fois une représentation nationale et régionale. Si on applique ce critère, il y a au moins 100 partis politiques qui tombent. Un parti politique doit avoir l’ambition de conquérir et d’exercer le pouvoir politique d’Etat. Si on applique ça aussi, les partis qui sont créés pour soutenir tel ou tel candidat, sont éliminés, pas par méchanceté, mais parce que la Constitution le dit.

Les partis politiques doivent aussi assumer trois fonctions que la constitution a indiquées. Il y a l’animation de la vie politique à travers les conférences, l’éducation du peuple. Mais on constate que les partis politiques ne font jamais de conférence. Un parti qui n’anime pas au moins deux conférences dans l’année est à éliminer parce que c’est la Constitution qui lui confie cette mission politique. La 2e fonction, c’est l’expression du suffrage. Un parti qui ne participe pas à deux élections consécutives de même nature n’est pas constitutionnellement valide. Si on n’applique que la constitution, on va se retrouver avec au maximum 5 partis politiques au Burkina Faso.

Mais à qui profite la création de ces petites formations politiques ?

Aux petites têtes qui veulent s’enrichir puis qu’on a un financement public au profit des partis politiques et il n’y a pas de loi sur le contrôle de la gestion des dépenses de campagne. Si on avait une loi de moralisation de la vie politique, des lois d’encadrement de l’échiquier politique, on n’aurait pas un tel nombre de partis.

On n’a qu’une seule loi, sur le financement public des partis. Alors qu’on doit avoir une loi sur la régularisation des dons, sur les financements privés. L’absence de telles lois permet au CDP de battre campagne avec 1 milliard de francs CFA, alors que d’autres n’ont que 30 millions FCFA. Dans un pays pauvre, ça déséquilibre le jeu politique. Il y a également les lois sur le contrôle des comptes de campagne qu’on n’a pas. On doit aussi avoir une loi sur le plafonnement des dépenses de campagne, parce qu’il y a une certaine décence à respecter. On est dans un pays pauvre, on ne peut pas se permettre 5 milliards dans une campagne en deux semaines. Ces lois existent dans plusieurs pays comme la France, l’Allemagne, le Benin. Mais comme le système est laxiste au Burkina du fait de l’absence de ces lois, les gens profitent.
C’est bien qu’on ait adopté une loi sur le financement public ; mais cette loi doit être immédiatement accompagnée d’autres lois. Alors, comme il y a de l’argent public à se partager, vous créez votre parti politique, vous aurez au moins 1 million et c’est assez avantageux. Et en général, ces petites formations politiques tournent autour de 2 ou 3 personnes, et le bureau politique est fictif. Et ce sont ces 2 ou 3 personnes qu’on voit, et qui se partagent les financements. Tant que le système va continuer à être laxiste, les gens vont continuer d’en profiter, et le peuple va continuer à en souffrir. Idéologiquement, si on veut rentrer en profondeur, il n’y a pas 170 lignes idéologiques à exploiter.

A défaut de pouvoir limiter constitutionnellement si on tient compte du fait qu’on ait verrouillé le multipartisme, il faut appliquer les conditions de création de parti politique. Cela va décanter légalement la situation et on aura 3, 4 ou 5 formations politiques au maximum. Quand on sera dans cette situation, vous verrez, parce qu’il y aura 2 ou 3 partis politiques qui seront capables de diriger le pays. Les autres ne seront que des partis d’appoint avec lesquels on peut faire coalition pour renforcer sa majorité. Dans ces conditions, les partis feront tout pour être appréciés par le peuple, et les partis qui auront le pouvoir se verront obliger de prendre des décisions dans l’intérêt du peuple.

Globalement et comme vous le dites, ça profite au fondateur, mais que dire de ces petites formations qui se créent uniquement pour soutenir le parti au pouvoir, est-ce que le profit majeur n’est pas pour ce dernier ?

Dans la définition de parti politique, il y a un critère qu’on appelle le critère de l’ambition politique que tout parti politique doit avoir. Le parti doit avoir la volonté de conquérir et d’exercer le pouvoir politique. Un parti politique ne doit pas pouvoir se créer uniquement pour soutenir une seule personne, ou un autre parti. Il doit avoir même l’ambition de prendre la place du parti qu’il prétend soutenir. Les alliances sont possibles ; mais l’ambition première c’est de conquérir le pouvoir politique. Un parti qui, à sa conférence de création déclare soutenir un autre, doit être interdit de fonctionnement ; et ce, en appliquant que la Constitution.

Je pense que la validation même des partis politiques ne doit pas être l’affaire du ministère de l’Administration territoriale ; ça doit être l’affaire du Conseil constitutionnel. C’est une violation grave de la Constitution qu’on est en train de commettre. Les critères de constitution de partis politiques sont contenus dans la Constitution (articles 11, 12 et 13). Et le seul organe chargé d’appliquer la Constitution chez nous, c’est le Conseil constitutionnel. Il est le seul à pouvoir regarder les papiers d’un parti qui veut se présenter, est-ce qu’il est conforme à la Constitution ? Cette mission doit être confiée au Conseil constitutionnel, pas au ministère.

13 partis politiques à l’Assemblée nationale, vous avez tantôt parlé d’une possible coalition CDP-ADF/RDA, est-ce qu’on peut s’attendre à d’autres possibilités de coalitions ?

Le CDP ayant à lui seul 70 sièges, même si tous les autres partis décident de faire coalition, ils ne peuvent pas contrebalancer le CDP. Ça peut seulement améliorer le jeu politique. Le CDP pourra gouverner normalement, sauf à vouloir modifier la Constitution ou adopter des lois organiques, auquel cas il aura besoin de la coalition pour avoir la majorité qualifiée requise. Donc, si tous les autres partis font coalition, pour l’adoption des lois organiques sur le Sénat, sur le Médiateur du Faso, sur le Conseil supérieur de la communication, sur le genre, le CDP sera obligé de discuter. Il est aussi évident que toutes les autres formations politiques ne pourront pas, ou ne voudront pas faire coalition. Ça c’est quand même regrettable, mais je pense qu’on ne peut s’attendre à une coalition de leur part.

A part l’ADF/RDA, je ne vois pas l’UPC en train de faire coalition avec le CDP. En tout cas au regard de ce que ses dirigeants ont déjà dit. En plus de l’UPC, d’autres partis comme l’UNIR/PS, l’UPR, je ne les vois pas non plus en train de faire Coalition avec le CDP. Aussi, quand on se rappelle que l’ADF/RDA avait pris ses distances par rapport à un certain nombre de dispositions dans le débat sur la révision constitutionnelle, on peut noter qu’une coalition CDP-ADF/RDA ne relève pas de l’évidence. Mais comme c’est un domaine du donné et du recevoir, on va attendre de voir.

Le jeu des alliances n’étant pas encore clair, quel impact sur la démocratie dans ses dimensions autres qu’institutionnel, ces 13 sensibilités politiques sont-elles à même d’avoir ?

Je pense que ça dépendra des scénarii. Si on prend un 1er scénario où les choses restent ainsi, le CDP va pouvoir gouverner. Mais pour conduire certaines choses, il va devoir négocier. Qui dit négocier, dit concertation où on laisse tomber certaines choses. Et cela va pouvoir rationnaliser le poids politique du CDP.

2e scénario, si toutes les autres formations d’opposition font coalition contre le CDP, cela va rationaliser encore davantage le jeu parce que là y aura un poids lourd devant avec qui il faut discuter. Il y a même des mécanismes de contrôle aux articles 114, 116 de la Constitution sur la question de confiance, sur la motion de censure, qui peuvent être soulevées par l’opposition. Cela gêne un peu et amènera le parti au pouvoir à se recentrer, à faire beaucoup plus attention dans ses prises de décision. Et cela améliorera encore notre démocratie.

Mais si le CDP arrive à faire coalition avec l’UPC ou l’ADF/RDA, il n’aura plus besoin de négocier. S’il réussit à faire une telle coalition et qu’il veut modifier l’article 37 de la Constitution par voie parlementaire, eh bien, ça passe comme une lettre à la poste. On fait prendre l’initiative par les parlementaires ou par le chef de l’Etat, on fait voter la prise en considération au titre de l’article 163 de la Constitution à la majorité simple, ça passe ; et on fait voter maintenant l’adoption définitive de la loi à la majorité qualifiée des 2/3, ça passe sans aucune violation de la Constitution. L’article 37 est à peu près le nœud, ou en tout cas l’un des nœuds de notre démocratie. Et si on le défait, ça va poser un certain nombre de problèmes.

L’UPC s’affiche à l’issue de sa 1ère participation électorale comme étant la 2e force politique du pays. Selon vous qu’est-ce qui explique cela et quel avenir en tant que constitutionnaliste vous pouvez présager de cette formation politique ?

Alors, ce qui peut justifier cette arrivée en force, c’est 2 choses. D’abord, le discours des dirigeants de l’UPC en ce qu’ils se sont placés résolument dans l’opposition incompressible à l’égard du chef de l’Etat, et ils ont tenu un message de changement. Et apparemment, les gens ont besoin de ce changement.

Deuxième chose, l’UPC a pris le peuple Burkinabè de cours. Ils ont été stratégiques, ils ont su que l’élection présidentielle de 2010, ils n’allaient pas la gagner. Et s’ils étaient à cette élection et qu’on les avait battus lamentablement, ils n’auraient pas eu un tel score à ces élections de 2012. Donc, ils arrivent aux législatives de 2012 comme la nouvelle force crédible. Et c’est ce qui a fait baisser l’UNIR/PS, lamentablement battu à la présidentielle et qui a abordé ces législatives sans renouvellement de discours. Mais l’UPC doit voir dans cette confiance, un défi de maintenir le cap lors du fonctionnement du parlement. Il faudra que sa contribution soit très visible ; le peuple va être très attentif.

Pour l’avenir, honnêtement je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible ; en tout cas, pas au stade actuel. Je ne crois pas que d’ici à trois ans, l’UPC puisse prendre le pouvoir. Même si le CDP décide de ne pas présenter Blaise Compaoré, il gagnera ; en tout cas s’il reste ainsi avec le soutien de Blaise Compaoré, dans son état actuel.

Pour gagner une élection présidentielle et prendre la tête du pouvoir, il faut vraiment travailler dur. Et l’UPC est trop nouveau pour cela. Et puis, il ne faut pas oublier que les dirigeants de l’UPC ont à un moment collaboré avec la mouvance. Diabré lui-même a été ministre avec Blaise, Ouali était dans la mouvance à travers le RBD il n’y a pas longtemps. Les gros bonnets de l’UPC ont flirté avec le pouvoir. Et quand on a flirté avec le pouvoir, il y a des traces qu’on laisse. Et ça, on peut jouer là-dessus.

Le président sortant de l’Assemblée nationale Rock Marc Christian Kaboré, dans son discours de clôture de la dernière session de l’institution parlementaire, appelait à l’observation d’une certaine vigilance dans le contexte de l’élection présidentielle de 2015. Vous avez évoqué tantôt cette échéance électorale qui se profile à l’horizon, est-ce que vous partagez cet appel à la vigilance ?

Je pense que tous les Burkinabè doivent observer une vigilance, parce que ces élections constituent un tournant décisif de notre démocratie. En tout cas on sait que les gens sont déjà vigilants, attentifs, inquiets, de voir ce que ça va donner. Je pense que le maximum du jeu se passe au niveau du CDP. La plus grosse responsabilité pèse sur ce parti. Ça dépend du management politique que le CDP va avoir pour cette élection. Si on décide de maintenir Blaise Compaoré comme candidat du CDP, il va falloir modifier la Constitution. Il y a déjà eu des positions officielles braquées contre ça, il y a même eu une initiative qui s’est affichée contre une telle modification demandant de mettre l’article 37 sur la liste des articles qu’on ne peut pas modifier. Si le CDP veut aller dans ce sens, il va devoir affronter directement certaines opinions non négligeables de la société. Et cela va créer quelques frictions, quelques difficultés politiques, quelques dépréciations.

Mais si le CDP décide de ne pas maintenir Blaise Compaoré, et de désigner quelqu’un d’autre à qui il pense pouvoir confier la mission du parti pour assurer la continuité, on pense à son petit frère, ça va être assez délicat. Même à l’intérieur du CDP, il va y avoir des problèmes.
Je pense que pour le peuple, le meilleur scénario, est que Blaise décide de ne pas se représenter, de laisser le jeu se faire librement pour la désignation du candidat au sein du CDP.

En dessous de Blaise, il n’y a pas beaucoup d’ententes. Et ça, on l’a vu à plusieurs reprises. Si le CDP n’impose pas et qu’on a une nouvelle tête politique sans modification de l’article 37, je pense que le jeu va être calme, et les résultats seront acceptés.

A vous entendre Pr Soma, vous semblez dire que l’alternance à la Présidence du Faso ne viendrait qu’avec la volonté de Blaise Compaoré de ne pas se représenter…

Je pense honnêtement que oui ! Au sein du CDP, on sait qui il est, il est le chef charismatique de ce parti ; et s’il dit aujourd’hui qu’il veut être le candidat de ce parti, je ne vois pas qui, à l’intérieur du CDP, pourrait s’y opposer. Donc le CDP sera amené à prendre une position qui entérine cette volonté. S’il dit qu’il veut être président, le CDP est obligé de vouloir une modification de la constitution, notamment l’article 37. Et cette situation va déplacer le débat politique sur le champ constitutionnel. Eh bien, en ce moment, nous on s’exprimera, notamment sur la philosophie politique qui est derrière l’article 37, sa révisibilité, etc. en un mot, sur toute la charge démocratique, juridique et morale de l’article 37, on aura l’occasion d’engager le débat dans ce sens. Voilà à peu près comment les choses se présentent. Ça tient beaucoup au CDP, et à l’intérieur du CDP, ça tient beaucoup à la personne du chef de l’Etat actuel.

Vous êtes le président de la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC). Présentez-nous brièvement cette société, ses principales missions, et l’attente que l’on est en droit d’avoir d’elle pour le mieux-être de notre démocratie

La SBDC fait partie de la catégorie de sociétés savantes. Ce sont des sociétés qui fixent des objectifs et qui visent en réalité des objectifs par la science, par le savoir. Et cette société a été créée en mars 2012 et a tenu sa première Assemblée générale le 26 mai 2012. La société est prête à assurer ses missions. Elle travaille à contribuer à l’amélioration de la démocratie, à l’amélioration de la protection des droits constitutionnels, c’est aussi contribuer à l’amélioration de l’enseignement du droit constitutionnel en tant que droit qui encadre l’organisation politique d’un Etat. Ce sont là ses trois objectifs majeurs.

L’atteinte de ces objectifs passe par des activités fondées sur la science, l’émission d’avis techniques, par exemple sur l’article 37 de notre constitution. La société regroupe tout ce qu’il peut y avoir comme compétence technique majeure en matière constitutionnelle et politique dans ce pays. Au rang des membres, il y a le Pr Filiga Sawadogo qui a été membre du Conseil constitutionnel, Pr Augustin Loada, le Dr Luc Marius Ibriga, le Dr Larba Yarga, et bien d’autres collègues. La société regroupe une masse critique importante en matière d’analyses constitutionnelles, politiques ; et on veut mettre cette masse critique à la disposition de notre pays pour l’amélioration de la démocratie et des droits fondamentaux. Et donc s’il y a une question technique sur le plan politique, démocratique, constitutionnel, la société donnera un avis soit de sa propre initiative, soit quand elle est approchée officiellement. En tout cas, les gens diront les choses en fonction de leur conviction scientifique, pas personnelle, ni politique. On livre des conclusions scientifiques et le reste, ça se joue chez les politiciens ; moi je ne fais pas de politique.

Quel avenir pour la vie politique au Burkina Faso ?

Il va falloir rationnaliser d’abord la vie politique. Tant qu’on n’aura pas fait cette rationalisation, on va naviguer à vue. Et cette rationalisation peut venir par deux chemins.

Premièrement, appliquer la constitution. Il y a des dispositions intéressantes là- dedans. Deuxièmement, limiter le nombre de partis politiques en fonction des obédiences idéologiques qui sont exploitables aujourd’hui. Si on prend le libéralisme, il y a à peu près 80 partis qui se réclament de cette idéologie. Ça veut dire que les gens ne savent pas en réalité de quoi il s’agit.

Il faut vraiment qu’on arrive à rationnaliser notre vie politique. Le peuple aura ainsi une vision claire de qui est-ce qu’on peut choisir. Des alternatives crédibles se mettront en place. Et à gouverner sans concurrence, on gouverne sans talent. Celui qui gouverne, s’il sent qu’il n’y a pas de concurrents, il ne fera pas d’efforts au profit du peuple.
Avec la rationalisation les partis politiques pourront assurer leurs fonctions sociales politiques, culturelles de façon démocratique.

Entretien réalisé par Fulbert Paré (stagiaire)

Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 30 décembre 2012 à 14:59, par nity En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « la validation des partis politiques ne doit pas être l’affaire du Conseil constitutionnel »

    DIEU a toujours tendu sa main au peuple burkinabè en lui offrant un fils qui puisse le guider et Pr Soma fait partie de ceux là.Que le tout puissant te donne longue vie et encore plus de courage car l’intelligence il t’en a déjà offerte. A la fin de ma lecture j’ai coulé des larmes car je découvre encore un digne et intelligent fils de mon pays mais hélas qu’allons nous en faire avec si on se souvient de THOM SANK, de Pr KI ZERBO, de NORBERT ZONGO(paix à leur âmes) qui ont été des vaillants combattants et qui ont payé de leur vie pour certains, et de ce qui sont toujours vivants à l’image de Mr Bagoro Réné, de Pr Mahamadi Sawadogo et biens d’autres. COURAGE, COURAGE, COURAGE !!!! Pr SOMA. Mais fait très attention, il y’a de mauvais grains dans ton SBDC qui sont aigris(s’ils étaient à la place du Pr Loada vous n’allez pas avoir ces soutiens ou devenir Pr.) surtout consacrez votre temps à la formation de vos frères. QUE DIEU TE BENISSE !!!!

  • Le 30 décembre 2012 à 16:44, par bouba En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « la validation des partis politiques ne doit pas être l’affaire du Conseil constitutionnel »

    Mais je rêve ou quoi ? Votre titre ne correspond pas du tout à ce que ce brillant analyste a dit.

    • Le 30 décembre 2012 à 20:14, par Tapsoba En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « la validation des partis politiques ne doit pas être l’affaire du Conseil constitutionnel »

      Effectivement,L auteur de l article a complètement inversé la pensée du Pr.Pour revenir au processus électoral dans lequel la CENI crée inutilement des frustrations chez les électeurs qui n ont pourtant pas lieu d être ,c est à dire la violation des droits civiques des citoyens qui se retrouvent dans l impossibilité de voter n importe quel bureau de vote dans leur commune respective ou arrondissement, je voudrais apporter ,en référence à l expérience que je vis dans mon pays adoptif,une proposition pour y remédier.La biométrie aidant ainsi que l informatisation du fichier électoral,les choses ne devraient pas, à mon avis, être compliquées que ça.La CENI à travers ses démembrements(CEPI,CECI,CEIA) devrait tenir à ce que tous les bureaux de vote disposent d une liste complète des électeurs inscrits de la commune(rurale ou urbaine) dont ils relèvent.À titre d exemple,,tous les bureaux de vote de la commune de Ouagadougou devraient pouvoir disposer d une liste des électeurs qui y sont inscrits .Ainsi ,Tapsoba,résidant à Ouagadougou aurait la possibilité d aller voter dans n importe quel bureau de vote qu il soit à Tanghin ou Gounghin ou Tampouy.Impossible de voter dans plusieurs bureaux de vote de toute façon,car ne disposant plus de ma carte d électeur,seule condition pour pouvoir accomplir mon acte citoyen,après que je l aie abandonné au premier bureau .

      • Le 31 décembre 2012 à 01:14 En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « la validation des partis politiques ne doit pas être l’affaire du Conseil constitutionnel »

        désolé mais ta proposition est trop nulle,tu cherches à créer des cafouillages encore. moi je pense qu’il y a trop de bereaux de vote,il faut les réduire de moitié cad un bureau de vote pour au moins 1000 électeurs et non 500 comme maintenant et faire en sorte que sur chaque carte d’électeur soit mentionnée le bureau de vote et que ce bureau de vote ait sa liste effective sinon comment tu veux avoir la possibilité de voter où tu veux alors que waga est divisé en arrondissements ?ton idée peut marcher si c’est une élection présidentielle ou un référendum mais tu ne vas pas aller voter pour un autre maire qui ne gère pas tes affaires au quotidien.c’est en tout cas mon point de vue

        • Le 31 décembre 2012 à 12:24 En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « la validation des partis politiques ne doit pas être l’affaire du Conseil constitutionnel »

          Nulle comme proposition. Il faut rendre numérique les listes électorales (laisser tomber les impressions en format papier des listes, trop de gaspillage) et avoir un dispositif numérique d’empreinte digitale.

        • Le 31 décembre 2012 à 17:12, par Tapsoba En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « la validation des partis politiques ne doit pas être l’affaire du Conseil constitutionnel »

          Merci quand même d avoir porté un jugement à ma proposition.Si je ne l avais pas émise,comment j allais savoir que ce qui fonctionne dans d autres pays est nul au Burkina ? République très très démocratique ? Biensûr aussi que ce que je propose n est applicable qu en référendum,à la présidentielle ou aux législatives.N empêche qu aux municipales,vous ayez la possibilité de voter dans n importe quel bureau de votre arrondissement (pour ce qui est des grandes villes comme Ouaga ou Bobo) et dans n importe quel bureau de votre village pour désigner le conseiller qui vous représentera au conseil municipal de votre commune rurale.Mieux qu un seul bureau au risque de ne pas pouvoir accomplir votre devoir citoyen.Vous qui parlez de reductction de bureaux de vote car jugés pléthoriques,il me semble que des électeurs s en sont pris à des représentants de Roch Kaboré lors des élections passées dans un bureau de vote croyant que ces derniers négociaient la priorité.Ce qui veut dire que chacun s impatientait de pouvoir voter et repartir vaquer à ses occupations.Imaginez maintenant si 1000 personnes devraient se bousculer dans un seul bureau de vote,combien de jours leur faudrait-il ? Comme s ils n avaient que ça à faire ? Pour vos soucis de cafouillage et de coût,tout est question d organisation.Si l on a pu dépenser 30 milliards pour terminer devant des tribunaux avec pour conséquence des annulations à la clef,on peut encore mieux.Bonne fêtes de saint sylvestre et bonne année 2013 à tous et toutes,y compris le personnel de ce portail de lefaso.net. Mais prudence pour qu on se retrouve sur ce site en bonne santé et dans la bonne humeur dans la nouvelle année qui naitra dans quelques heures,si loin si proche !!

  • Le 30 décembre 2012 à 16:45 En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « la validation des partis politiques ne doit pas être l’affaire du Conseil constitutionnel »

    Pr Soma je suis d’avis sur l’ensemble de votre analyse surtout quand vous dites que c’est la CENI qui a sabordé ces dernières élections.Par contre je ne suis pas d’accord lorsque vous dites que l’UPC ne peut pas constitué une alternance crédible parceque Zeph fut ministre de Blaise et aussi vous parlez des dossiers qui peuvent sortir.Mais c’est du n’importe quoi vous racontez.Que le pouvoir sorte les dossiers sur Zeph et ses camarades et on verra.Vous cherchez a décourager les Burkinabè et là vous faites le jeu de ce pouvoir corrompu et clanique.Ne venez pas nous dire que vous ne faites pas de la politique puisque vous venez de dire que vous etes allé pour voter mais vous n’avez pas pu.Si vous aviez pu pu voter ça allait etre pour un parti ou bulletin nul qui est aussi une expression politique.Alors je me méfie de ces intellectuels qui disent qu’ils ne font pas de politique.Enfin Macky Sall fut premier ministre et président de l’AN de Wade mais il l’a battu.Qu’est ce Zeph a à envier a Macky Sall pour ne pas arriver a terrasser le cdp ?Dites plutôt que nos élections sont toujours truquées,c’est ça la triste réalité sinon le cdp ne compte pas malgré ses milliards pour acheter les gens.Wade a fait plus mais il fut battu.Donc en 2015 la défaite du cdp est certaine si l’opposition fait bloc derrière Zeph et si aussi il y a pas truquage et tripatouillage des résultats.Rendez vous en 2015

    • Le 30 décembre 2012 à 21:19, par KAM En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « la validation des partis politiques ne doit pas être l’affaire du Conseil constitutionnel »

      Ne nous énervons pas ! Êtes vous sûr que les bonzes de l’UPC n’ont rien à se reprocher ? Il ne faut pas créer des problèmes à ceux qui ne vous ont rien demander.
      On peut même remonter pour vous sortir des choses avec les toubabes (genre financements occultes et protection de votre Zeph)

      • Le 31 décembre 2012 à 08:56, par tièkadiyé En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « la validation des partis politiques ne doit pas être l’affaire du Conseil constitutionnel »

        Du temps de Zeph, la corruption n’avait pas atteint ces sommets ci. Et puis Zeph sans avoir été actif du temps du FP a été élu en 1992, avant de devenir ministre par la suite. A cette époque il n’y avait pas vraiment de décantation et les gens croyaient encore en la démocratie. Personne ne pouvait prédire qu’en 1997 BC ferait ce qu’il a fait. De plus, il y a la prescription des crimes et délits, ne l’ignore pas. D’ailleurs, en dehors de Zeph, combien sont les cadres du parti qui ont déjà occupé des postes de responsabilité pour se sentir autant mal à l’aise.

        On vous voit venir. De la même manière que vous avez ’’tué’’ Me SB, vous voulez en finir avec Zeph, mais cette fois vous n’y pourrez rien. Vos crimes sont mille fois plus graves.

        Pour tes financements occultes, tu serais plus intelligent d’accepter l’argent des Blancs ici que de voir partir en jembe bourrés nos maigres CFA pour financer ceux là mêmes qui les fabriquent pour nous. Simple bon sens.

      • Le 31 décembre 2012 à 13:58, par ZAK En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « la validation des partis politiques ne doit pas être l’affaire du Conseil constitutionnel »

        Et vous, osez affirmez que les bonzes du CDP n’ont rien à se reprocher ! Vous ne manquez pas d’air ! Quand on veut abattre un chien on l’accuse de rage.
        Le vrai problème du Burkina, c’est Blaise et son CDP !
        Bénis soient tous ceux qui uniront leurs forces pour que tout cela change et que nous soyons enfin sur le chemin du développement et du progrès pour tous.

      • Le 31 décembre 2012 à 17:46, par Alain En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « la validation des partis politiques ne doit pas être l’affaire du Conseil constitutionnel »

        Kam, dites que Zeph a volé et détourné. ca ne changera rien à notre volonté. Il est et sera l’homme du changement.

  • Le 30 décembre 2012 à 19:00, par VV En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « la validation des partis politiques ne doit pas être l’affaire du Conseil constitutionnel »

    No comment ! Il faut intervenir plus souvent pour éclairer le Faso.
    La révision de l’article 37 ne passera pas comme une lettre à la poste car elle est contraire à la volonté populaire. L’UPC à 03 ans pour convaincre et faire ses preuves avec des armes limitées. Il faut pas en attendre trop mais surtout l’encourager.
    Mille mercis Prof.

  • Le 30 décembre 2012 à 19:02 En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « la validation des partis politiques ne doit pas être l’affaire du Conseil constitutionnel »

    en vous lisant au debut, je vous croyais un homme juste et independant.

    Votre analyse sur l’UPC sur la presidentielle a venir à fais tomber les masques.

    Soyez honnete avec vous.

    je suis sur que si on vous posait la question il ya deux mois que UPC pouvais faire ce score, vous allez dire que c’est IMPOSSIBLE.

    Cher monsieur aisayé detre un peu credible dans vos propos

  • Le 30 décembre 2012 à 19:26, par La vision En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « la validation des partis politiques ne doit pas être l’affaire du Conseil constitutionnel »

    Merci Professeur pour cette leçon démocraitque et constitutionnelle. La 1ère fois d’apprendre de vous c’était sur l’émission télé parti pris. Aussi bon vent pour la SBDC, inculquer au peuple l’essentiels, les étudiants vous attendes dans les amphitéatres pour des conférences... de meme que les élèves car ’’Le savoir appri dans un autre pays est une patrie mais l’ignorence dans son propre pays est exil"

  • Le 30 décembre 2012 à 21:02, par Jose Gracias En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    « Pour l’avenir, honnêtement je ne pense pas que ….son état actuel. ». Ce n’est que l’avis d’un Pr, d’une sommité de droit constitutionnel (SUREMENT), ce n’est ni une parole de Livre Saint et ni une vérité absolue ! Donc le Pr peut avoir raison dans 3 ans (heureusement qu’il a limité son avenir a 3 ans) ou bien être TOTALEMENT dans le caniveau (décors). Le Pr a pris le soin de TOUT EMBROUILLER avec les « je ne pense pas », « en tout cas au stade actuel », « je ne crois pas », « s’il reste ainsi ». Finalement pour moi qui comprends vite quand on m’explique longtemps qu’est-ce que je dois retenir de tout ça ? Il y a plus de 20 SI dans cet interview !!!

  • Le 30 décembre 2012 à 21:19 En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    Le Pr Soma va trop loin dans ses analyses, quand il affirme que l’UPC n’est pas crédible, fondant ainsi son analyse sur le fait que Zéphirin Diabré qui en est le président a occupé des fonctions dans les institutions de Blaise Compaoré, gouvernement CES...etc. Ce faisant, il dénie la loi scientifique sur l’évolution inéluctable des choses, la dialectique en l’occurrence. On peut quitter un parti qu’on n’est pas arrivé à transformer, tout comme un parti peut être créé dans le sens véritable de changer les choses. Il faut éviter d’enfermer la constitution dans une bulle juridique, en en faisant des analyses le seul sens de ses intérêts. Il me souvient que ce même monsieur Soulama saluait l’avènement d’un sénat, tout en en rejetant les conséquences budgétivores du fait qu’il n’est pas économiste. Un scientifique enfermé dans une bulle fait penser à l’adage science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Pour ce qui est de la CENI, la CGD vient de déclarer les élections très acceptables de par ses centaines d’observateurs envoyés sur le terrain. Qu’en dit M Soma ?

    • Le 31 décembre 2012 à 09:01, par Le Guetteur En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

      Cher Pr SOMA, je vous félicite sur des points de votre analyse que j’ai trouvés assez pertinents. Mais de là, à vite jeter une jugment hâtif et tranché sur une formation politique comme celle de l’UPC, m’oblige à remettre en cause l’objectivité de votre raisonnement sur ce point.
      D’abord, l’essence même de l’opposition c’est d’affirmer un avis, une vision contraire à un moment donné, et Zeph l’a fait plusieurs années avant la naissance de ’l’UPC. Avoir dirigé le pays avec le CDP, ne dit pas synonyme d’avoir servi le CDP mais le pays. Et si les autres bonzes du régime comme Diallo, KABORE et j’en passe avaient eu le courage de faire comme Zeph, on aurait eu notre alternance peut être. Voilà, une analyse. Au stade actuel, vous conviendrez Pr avec moi, que l’alternance viendra des ex CDPistes qui connaissent bien la machine à frauder, et auront la poigne d’affronter des ex combattants ou compagnons politiques. Honnêtement, dire que l’UPC ne représente pas une alternative crédible, venant d’un Pr agrégé, c’est aller vite en besogne. Revoyez votre copie.
      Pour les aspects de votre analyse ; non comment.
      Je n’ai la carte d’aucun parti politique, je suis juste l’actualité politique en bon Burkinabé. Bonne journée

    • Le 31 décembre 2012 à 09:17, par MOSES LESAINT En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

      Bonjour
      Ceux qui pensent comme le Pr Soma que parce que certains des dirigeants de l’UPC ont eu à un certain moment à travailler soit directement avec le Président du Faso (et non blaise compaoré) fait que le Parti UPC n’est pas crédible parce qu’il y’ aurait des dossiers se trompent à mon avis. 1ere, Zeph a travaillé dans un gouvernement ou institution pour apporter ses competences et son talent au Burkina faso et non à Blaise compaoré. D’ailleurs on dit souvent qu’il a travaillé avec Blaise Compaoré mais on ne dit pas avec qui Blaise compaoré a travaillé. C’est le peuple, et Zeph fait bien sur partie du peuple.
      2ème Nous peuple burkinabé on a jamais dit qu’on voulait des gens sans dossiers !! Qui n’a pas de dossiers ? (je suis d’accord que les dossiers diffèrent de part leur nature mais !!!)

    • Le 31 décembre 2012 à 09:33, par ORAN En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

      Pr Soma, vous nous apprenez rien en disant que les bonzes de l’UPC ont été bossé avec Blaise. SI vous estimez que Blaise est une peste pour le Burkina, dites-le ! Votre analyse est biaisée par vos convictions personnelles. Attention à ne pas vous décrédibiliser comme l’a été votre confrère Loada. Vous avez raison de dire que pour battre le CDP il faut travailler fort et dans le temps mais-ce pour cela que l’UPC n’est pas crédible ? Votre seriez plu pertinent et plus crédible si vous séparez les deux aspects d ela question. Au moins, on découvre votre "société" et vous souhaitons bon vent. Est-ce que le Pr L. Bado en fait partie ?

    • Le 31 décembre 2012 à 09:42, par BIISONGo En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

      Pr SOMA, merci de nous éclairer par rapport au comportement constitutionnaliste des élections couplées.Pr SOMA ou étiez vous quand la CENI invitait les électeurs leurs noms et à faire corriger dans les lieux de vote ?
      Soyez loyale .

  • Le 31 décembre 2012 à 08:55, par Mon regard En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    Je respecte le Prof mais pour ma part le fait que Zeph a été au pouvoir avec Blaise constitue un attout. Pour moi s’il a quitté le navire c’est parce qu’il l’a trouvé mal au point. C’est pour cela il prône le changement. Lui au moins il a été dedans donc connait les véritable tares du systeme. On ne pourrait pas dire qu’il raconte des faussetés comme on a l’habitue de dire aux autres. Je pense pas que tout ceux qui ont participé au gvt de Blaise étaient tous de corrompu et même s’ils l’étaient d’autre ont eu le courage de se convertir et c’est ce qui est important. Le CDP n’est pas aussi idiot s’il sent que tu as l’avenir et tu peut les déranger on te confie un poste et ton affaire est résolu,pour vous dire vous n’aurez jamais quelqu’un de crédible qui peut faire bouger les ligne sauf les étudiant en fin de cycle universitaire. je pense pas qu’ils aient un rond pour battre campagne dans un seul village .Si vous attendez un étudiant en fin de cycle pour avoir l’alternance alors je vous donne rendez vous au moins dans 5 siècles. Soyons réaliste et je pense que les burkinabé ont commencé à comprendre. Le président sénégalais lui a été premier ministre et président de l’assemblé nationale de l’ex. Pourquoi nous les burkinabé on doit toujours s’attarder sur des inutilité et des jugements sans fondements. Oubien c’est le travail du cdp qui a commencé ?

  • Le 31 décembre 2012 à 09:15, par samspade En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    "Pour l’avenir, honnêtement je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible ; en tout cas, pas au stade actuel"
    le prof a dit sa pensé, c’est le titre qui reprend ce bout de phrase qui fait que certain formistes semblent contrariés.
    il a voulu simplement rappeler que le long chemin à parcourir pour qu’en 2015, il y ai l’alternance.
    zeph contre le CDP, le moulin de ceux quine l’aime pourra être alimenter aisément.
    c’est comme le rêve de l’UPC de prendre ouagadougou, il était possible mais il ne faut pas avoir peur comme zeph a pu le montrer à l’opinion publique.
    on pourra lui voler sa victoire en 2015 ; il dira rien.
    je pense qu’il faut qu’on ait pas peur des troubles et des morts pour conduire le changement. c’est comme cela depuis la nuit des temps, le révolution française est une très belle illustration. question simple à tous les apôtres de la non violence ? " y a t’il plus criminel que celui qui laisse les gens mourir de faim ou d’un manque de soins en raison de la mal gouvernance et qui détourne les biens publiques jusqu’à tronqué le choix du peuple pour perpétuer son règne."

  • Le 31 décembre 2012 à 09:29, par HAKIKA En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    si pour avoir cotoyer blaise dans la gestion de la chose publique, Zeph n’est pas crédible ; que dire alors de blaise qui gère le pays depuis 25 ans. Ou le Pr veut dire que le pouvoir de blaise est si souillé que ceux qui le cotoient sont aussi souillé. Si tel est la vision, vous avez un peu raison. Mais le cas Macky SALL est là. Pr , toutes les fois que je vous ai lu ou écouté, je suis toujours resté sur ma faim. Vous ètes peut ètre bon juriste mais il vous manque criardement le verbe. Vous parlez platement. Essayez d’elever votre niveau de la langue de molière à celui des Pr BADO, LOADA ou IBRIGA. Apprenez à parler comme juriste.

  • Le 31 décembre 2012 à 10:34, par GM En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    Pr n’allez pas trop vite en besogne. Zeph’ est sur une bonne lancée et laissons tranquillement ce grand monsieur, qui a fait un passage à Harvard (meme s’il n’a pas le titre de Pr) travailler sereinement. Je pense qu’il n’a pas eu besoin de l’avis d’un quelconque constitutionnaliste en 2010 pour ne pas s’engager pour les présidentielles. Nous le savons intelligent et on sait de quoi il est capable. Il n’est pas le seul à etre comptable de la gestion de Blaise. Je pense que si nous devons penser de la sorte, personne ne deviendra président meme après Compaoré. A mon avis, meme le petit fonctionnaire est comptable de la gestion du PF. Comme vous le savez plus que moi, c’est quand meme lui qui définit les grandes orientations de la politique nationale.

  • Le 31 décembre 2012 à 10:35, par Noraogo En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    Le professeur Soma cherche à se positionner pour un poste que lui seul connait

  • Le 31 décembre 2012 à 10:54, par un lecteur En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    DIABRE sur RFI le 26 décembre dernier disait "Je suis un citoyen membre d’un parti. Il appartiendra à ce parti-là, au sein de l’opposition, de décider quelle est la personne la plus appropriée. Je n’ai pas d’ambition personnelle"............"il appartiendra donc à mon parti et à toute l’opposition, de s’organiser pour voir quelle est la personne la plus capable de porter son flambeau le moment venu"
    CELA VEUT DIRE QU’EN 2015, PEUT IMPORTE LA PERSONNE QU’ON CHOISIRA. CE QUI IMPORTE C’EST DE BOUTER LE CDP HORS DE KOSSYAM. IL N’Y A PAS PIRE QUE CE REGIME, DONC PAS DE RISQUE.

    • Le 31 décembre 2012 à 11:21, par Ce n’est pas trop tôt En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

      OK parfait Soulama Abdoulaye c’est bien dit maintenant passe au guichet de kossyam prendre ton enveloppe tu l’a bien mérité et en plus tu as droit un ptit bonus de fin d’année !!!!

    • Le 31 décembre 2012 à 12:26, par XX En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

      Il faut aller molo molo mon cher promo si non tu vas perdre les pédales et rater ton rôle dans le jeux démocratique.

    • Le 31 décembre 2012 à 12:48, par GILDAS En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

      Merci prof pour votre analyse. Concernant l’UPC, je dirais que ça peut etre fondée votre analyse, mais il n’est pas aussi non plus impossible pour l’UPC d’assurer l’alternance en 2015. J’en veux pour preuve le cas de MACKY SALL du senegal qui a bien fleurté avec le pouvoir de WADE et pourtant PRESIDENT aujordhui en passant par l’opposition. Alors ! rien n’est impossible.

    • Le 31 décembre 2012 à 12:49, par Salas En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

      NON MAIS LES GARS, APPRENEZ A LIRE ENTRE LES LIGNES. Le Professuer affirme que DANS l’ETAT ACTUELLE DES CHOSES la conquete du pouvoir constitue un long et difficile périple et l’UPC devra travailler dur pour y arriver. Conclusion. Si aujourd’hui on organisait les Présidentielles, l’UPC serait lamentablement battu et dans les cause de cette défaite il y aura les reserves (fondées ou non) de milliers de Burkibabé lié au passif des dirigeants UPCistes avec le CDP. Puisque faut pas oublier que meme si ici la plupart (dont moi) semble rouler pour l’UPC, pour gagner la Présidentielle, il faut rassembler aussi ceux qui ne roulent pas encore pour l’UPC, et qui ont beaucoup plus de doutes de cet ordre. Donc plutot que de s’offusquer et de se gargariser des acquis de l’UPC, regardons objectivement les conditions a reunir pour conquérir l’adhésion de la majorité de la population d’ici 3 ans. Il faudra alors bosser tres tres dur.

  • Le 31 décembre 2012 à 11:38, par legalantleo En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    Monsieur Soma votre analyse et votre vision de l’echequier politique me laisse bouche bée !!!

    • Le 31 décembre 2012 à 13:06, par Le Messager de la Paix En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

      Respect et considération au Prof. Abdoulaye SOMA pour la clarté et la pertinence de son analyse sur l’évolution du jeu démocratique dans notre pays. Seulement que nous avons encore du chemin à faire.
      Mais n’attendez pas de voir votre orteil piétiné pour exprimer votre ce que vous vivez. faites votre travail.Votre titre vous donne de facto ce droit. Faites-nous profiter des fruits de vos recherches et surtout de vos analyses.
      Félicitation au Stagiaire pour avoir réalisé cette interview. Mais comme reconnaissance au Prof, il fallait travailler davantage le titre qui, à mon avis, ne couronne pas vraiment le précieux apport du Prof.
      Le Messager de la Paix

    • Le 31 décembre 2012 à 13:07 En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

      je n’aime lire souvent les réactions car nombreux sont ceux qui sont limités et se laissent guider par l’émotion. Le prof est un technicien qui se démarque de toute considération partisanne. Il a fait son analyse a la fois en tenant compte du contexte actuel et des dispositions constitutionnelles. Il n’est pas là pour discréditer ou encourager telle ou telle partie ! Ne comparer pas la situation au Sénégal et au Burkina. ne comparer pas non plus Diabré à Sall car leurs adversaires ne sont pas les mêmes n’ont pas eu la même longévité au pouvoir et les électeurs n’ont pas les mêmes mentalités. Au Burkina les électeurs peuvent comme il l’a dit tenir compte de certains préjugés. J’en veusx pour preuve, Pr BADO a reçu 30 millions de Blaise et malgré ses explications les gens l’on condamné et même la presse s’est acharnée sur lui du coup il perdu toute crédibilité malgré ses talents devant les électeurs. Donc Diabré peut également être victime de la mêm sanction c’est ce que veut dire le Prof. concernant son niveau de langage il ne faut aussi trop l’en vouloir car le niveau général des burkinabè nécessite un tel langage. Bado a employé un langage soutenu et certains forumistes ont trouvé que c’était fort.

      • Le 31 décembre 2012 à 16:55 En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

        comparaison n’est pas raison car si effectivement bado a reçu 30 millions de blaise,que dire de ces centaines de milliards détournés chaque année ?ce qui m’amène a penser que le peuple burkinabè ne connait pas son vrai ennemi et tant mieux si vous vous sentez dans la compaorose. gardez compaoré blaise jusqu’a sa mort et ensuite vous pouvez le remplacer par sa femme ou son petit frère et ensuite djamila et ainsi de suite mais ne venez pas crier sur la toile que ça ne va pas. a bon entendeur,salut !

  • Le 31 décembre 2012 à 12:51 En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    votre titre accrocheur est inapproprié à cet entretien particulièrement intéressant par son analyse. Quand il dit que l’UPC n’est pas crédible comme alternative, c’est par rapport au contexte actuel et uniquement. Rien ne dit que cela ne sera pas le cas en 2105 si on a des élections bien organisées et transparentes et si l’opposition y travaille sérieusement. Or, les présentes élections ont démontrés que l’on est loin du compte avec la biométrie qui n’empêche pas les fraudes, les achats de conscience (une loi interdisant les gadgets serait une bonne chose), etc. sans compter que l’on a moins de la moitié de la population inscrite sur les listes électorales. Bref, le chemin pour une véritable démocratie est encore loin mais peut venir dès demain si les burkinabè le veulent vraiment.

  • Le 31 décembre 2012 à 13:04, par abefo En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    il est essentiel de faire la part des choses entre un avis technique et un point de vue tout court qui peut trahir des états d’âmes ou des penchants naturels. Professeur à l’avenir il faut parler peu et dire l’essentiel c’est fondamental pour te faire écouter par les burkinabé. Le titre de professeur est bien et tu le mérites mais il marche beaucoup plus dans un amphi. Ne rentre pas dans le jeu. Courage et bonne chance.

  • Le 31 décembre 2012 à 13:40, par papson En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    Un défit est lancé à ce jeune parti. C’est une analyse pertinente. Restez unis et déterminez pour mériter la confiance que le peuple a placé en vous.

  • Le 31 décembre 2012 à 14:14, par le lynx En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    Pr Soma vous êtes un éminent juriste avec une faculté intellectuelle au dessus des normes, mais votre analyse sur les dirigeants de l’UPC nous fait voir plutôt un parti pris. Ce que nous souhaitons pour la majorité des proalternances c’est la chute du parti au pouvoir. Le simple fait que Zeph ait rompu avec le CDP est un grand pas car il n’est pas permis a n’importe qui de le faire, Feu Oumarou Clément Ouédraogo et Salif Diallo sont des illustrations. Dans tous les cas jusqu’à demain nous faisons confiance en l’UPC et a ses dirigeants qui ne ménagent aucun effort pour l’union des forces de l’opposition. N’étouffer pas cet espoir qui vient de naitre Pr Soma.

  • Le 31 décembre 2012 à 14:15, par naba En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    Bravo prof, c’est exactement ton rôle que tu joues. Tu as dis ta pensée en vrai pro. Maintenant certains de tes avis peuvent être discutables et cela est normal. Je tire mon chapeau à des gens comme SOMA, IBRIGA, car c’est pas tous les professeurs qui sont courageux. Hé les autres professeurs, docteurs (pas toi Bognessan), réveillez vous et réveillez le peuple car le Burkina sera dans une période critique entre 2013 et 2015. Moi je pense que pour le suivi des élections, on a surtout oublié que même avec la biométrie il fallait accroitre la surveillance des urnes après le vote, on en connait les conséquences...

  • Le 31 décembre 2012 à 15:06, par salif En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    Messieurs les journalistes , quand cesserez vous de fourvoyer les lecteurs par la diffusion de titres qui n’ont aucun rapport avec le contenu des articles ?

    Cet titre tend à faire croire que le professeur est un pourfendeur de l’UPC alors que le fond de sa pensée a été de montrer qu’au stade actuel de la configuration de l’échiquier politique de notre pays , le CDP restera au pouvoir bien que l’UPC soit un bon challenger.

    Merci au Professeur pour cette brillante analyse.

    • Le 31 décembre 2012 à 17:09, par gongoni En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

      Au départ moi aussi je croyais à la rigueur de l’UPC notamment dans ses recrutements de militants .Diabré avait même annoncé que son parti ne recevrait pas les aigris et les recalés des autres partis .Mais bonnes gens, renseignez vous bien . Dans nombre de provinces surtout pour les municipales ,l’UPC s’est contenté de receuillir les recalés et les mauvais éléments du CDP .Je connais même des repris de justice initialement militants du CDP que l’UPC a recupéré sans la moindre enquête sur leur moralité pour les mettre sur ces listes .Depuis lors j’avoue que j’ai commencé à douter du sérieux de ce parti dès lors qu’il privilègie la quantité à la qualité.

    • Le 31 décembre 2012 à 17:44 En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

      Merci professeur ! Votre analyse est bien de taille. Dommage que certains de nos lecteurs N’ONT PAS LE NIVEAU pour lire une analyse. Sinon quand les uns et les autres sont accrochés à ce passage pour réagir, c’est trop bas. S’agissant de l’UPC, rappelez vous que l’UNI/MS et le PAREN à leur création avaient eu 5 et 3 ou 4 députés. Tout debut est passionnant !
      J’ai du respect pour ZEPHIRIN mais le moule n’est pas adapté pour un changement ; il tente mais déjà il est déjà difficile.
      Rappeler que ce parti et son responsable ont crié tous à la fraude, qu’ils disposent des preuves, mais se sont retractés quand il s’est agit de presenter ses fraudes.
      Rappelez vous que l’ADF/RDA quand bien même, les uns et les autres parles est passé de 14 à 18 députés.
      Et que cet ADF/RDA a depassé l’UPC en nombre de voix.
      Le burkinabè ne vote pas qui est sérieux, sinon pourquoi ARBA DIALLO (sans dire qu’il est ange) n’est pas premier en nombre de députés ?
      Le Burkinabè vote celui qui a les feuilles à quelques exceptions près !
      Sinon le moule ZEPHIRIN est déjà enclin au même groupe !

    • Le 1er janvier 2013 à 19:42, par Yamwekre En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

      Il n’appaetenait qu’au prof de bien expliciter sa pensee puisqui’il parlait pour eclairer le public sur les tenants et aboutissant de notre constitution. Pourquoi laisse t’il donc aux lecteurs la possibilite de lui preter des intentions partisanes. Je pense effectivement que sa maniere de parler laisse transparaitre un parti pris. Dire que l’UPC doit travailler dur pour accroitre sa chance de remporter les elections de 2015 est une chose, dire que L UPC ne puisse constituer une alternance cresdible est une autre. C’est dommage que ceux qui sont charges d’ eclairer nos lanternes puissent avoir des positions aussi tranches et pessimistes et pretendre etre impartial. Dites moi professeur si Blaise etait une alternance credible lorsqu’il arrivait au pouvoir apres un coup d’etat sanglant dans lequel le peuple n’a eu aucun choix.

  • Le 31 décembre 2012 à 16:51, par Alexio En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    On n est en democratie. La rationalisation des partis est anti-democratique. En Europe que vous citez comme reference, meme des anciennes prostituees ont fondes des partis politique.Cela montre comment est la democratie. Pas seuleument les plus nantis qui ont droit a jouir de ce droit de citoyenete. En ce qui concerne la regularisitions de la pecule des partis elle devrait presenter un bilan des depenses de la campagne electorale documentees.C est curieux que le CDP qui est la majorite ferme ses yeux sur ce manquo. Une comptabilite des partis levera tous soupcons de corruption , les lobbies, les donateurs,la contingence des membres avant que le parti soit financer par l Etat.

  • Le 31 décembre 2012 à 18:19, par L’OBSERVATEUR En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    Bravo au Pr SOMA pour la pertinance de son analyse du jeu politque au BF. Nous burkinabè honnêtes et partisans pour l’alternance democratique, sommes plus que prêt pour batailler dur, corp et ame du coté de Zeph. Je pense que Zeph a quitté le cdp de par sa credibilité. Il n’a pas été chassé comme les autres Crocrodile du cdp.

  • Le 31 décembre 2012 à 19:44, par Le Prinde Goporo En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    Merci monsieur le Prof ! Je vous ai écouté pour la première fois dans l’émission parti pris et vous m’avez convaincu par vos analyses cohérentes et fondées. Mais là, je dois avouer que vous m’avez déçu ! Vous ne pensez pas que l’UPC puissent constituer une alternative crédible, et bien argumenter vos propos. Un intellectuel ne fait pas de ces affirmations gratuites ! Je vous propose de vous défendre dans la presse si vous voulez que la jeunesse croît encore en vous. Je suis persuadé qu’on vous a interviewé parce que vous êtes intellectuel et non parce que vous êtes politique !

  • Le 31 décembre 2012 à 23:01, par Askia En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    Oui ! D.accord avec ce que dit Salif. Il ne faut voir dans ce que dit ce jeune Pr qu.une invite à redoubler d.ardeur des maintenant. Il faut suivre loin sa pensée...il démontre ce qu.on va faire de l’article 37 et comment on va le faire si nous nous ne faisons rien. Il faut au contraire le remercier pour tous ces éclairages et en plus il nous dit qu.ils ( leur Société ) donneront leur avis analytique de cet article en cas de tentative de déverrouillage de celui ci...<>.
    Dans cet entretien, le Pr nous etale des choses de haute portee intellectuelle en langage simple qui nous instruisent. En plus , et je pense que cest la meilleure, saisissez en les paraboles... Il veut nous dire : Le changement, c.est DES maintenant...
    Malheureusement en voulant créer du sensationnel avec ce titre, le Stagiaire jette injustement le Pr en pâture à beaucoup de nos concitoyens et fausse leur compréhension de ce riche entretien.

  • Le 1er janvier 2013 à 02:20, par Farida En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    Salut
    Il faut que certains lecteurs acceptent la contradiction, sinon on n’avancera pas dans ce pays. C’est justement parce que y a eu contradictions que Zeph a fait la "rupture" avec le système en place ou du moins avec le CDP. C’est la dialectique des choses, tout comme Blaise a fait la rupture avec son mentor Sankara en 1987. Mais il ne faut pas demander à l’ensemble des Burkinabè d’oublier ou de ne pas considérer le passé ou encore l’histoire dans leur jugement des acteurs politiques ou sociaux. Cette distance critique est importante dans toute analyse. Par rapport à Diabré et ses compagnons de l’UPC, les Burkinabè sont fondés à connaitre leur passé, leur posture d’avant pour se faire une idée sur leur positionnement d’aujourd’hui. On sait que la plupart des responsables et élus de l’UPC sont des anciens du CDP et apparentés, quoi alors de plus normal que de questionner la sincérité de leur mue. Qu’est-ce qui les a amené à prendre leur distance avec le pouvoir ? Est-ce la mauvaise gouvernance ou se positionnent-ils simplement pour 2015 en bon opportunistes, sachant que la majorité de la population a soif du changement ? Voilà autant de questions légitimes à se poser par rapport à toute formation pronant l’alternance dans le pays. Ce n’est pas être contre les dirigeants d’un parti que d’avoir des doutes citoyens sur ses responsables, encore moins rouler pour le pouvoir en place. C’est une question de vigilance démocratique pour obliger les acteurs politiques à plus de responsabilité et de cohérence dans leur engagement. Le Pr Soma a donc raison d’exercer son analyse critique sur les capacités et la crédibilité des dirigeants de l’UPC à apporter l’alternance souhaitée par une bonne frange des Burkinabè. Quitte maintenant à l’UPC de travailler à convaincre davantage ces nombreux Burkinabè qui sont dans cette posture intellectuelle.

  • Le 2 janvier 2013 à 10:00, par yaneko En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    " Pour gagner une élection présidentielle et prendre la tête du pouvoir, il faut vraiment travailler dur. Et l’UPC est trop nouveau pour cela. Et puis, il ne faut pas oublier que les dirigeants de l’UPC ont à un moment collaboré avec la mouvance. Diabré lui-même a été ministre avec Blaise, Ouali était dans la mouvance à travers le RBD il n’y a pas longtemps. Les gros bonnets de l’UPC ont flirté avec le pouvoir. Et quand on a flirté avec le pouvoir, il y a des traces qu’on laisse. Et ça, on peut jouer là-dessus."

    Prof, revoyez votre copie. Cette analyse n’est pas objective. Que faites-vous du cas du Sénégal où le président actuel a flirté avec le parti au pouvoir avant de s’opposer à ce dernier ? Si vous pensez ainsi, pourquoi vous ne créerez pas votre parti ?
    On connais maintenant votre genre... On a vu certains qui ont bcp parlé comme vs et qd on les a mis aux affaires, ils n’ont été que l’ombre d’eux-même. A pii tôô...!!!!

  • Le 2 janvier 2013 à 12:10 En réponse à : Pr Abdoulaye Soma : « Je ne pense pas que l’UPC puisse constituer une alternative crédible »

    Merci pour cet éclairage. La CENI fautive à plusieurs niveau OHG par exemple. Mais je suis parfaitement d’accord avec la nécessité de limiter le nombre de patis politiques. Quant à l’avenir de l’UPC, laissons le temps et les circonstances faire leur oeuvre

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique