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Conseils municipal, régional et d’arrondissements : Les prétendants sérieux sont connus, Houndé ou Orodara au Conseil régional

Publié le vendredi 28 décembre 2012 à 00h20min

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Conseils municipal, régional et d’arrondissements : Les prétendants sérieux sont connus, Houndé ou Orodara au Conseil régional

Au fur et à mesure que l’on s’achemine vers la désignation des présidents de conseil municipal, régional et des arrondissements, les décantations se font, les ambitions s’émoussent et les prétendants sérieux se précisent. Voici comment les cartes pourraient être distribuées.

Dans le partage du « gâteau municipal » après les élections, remportées à Bobo-Dioulasso dans la quasi-totalité des arrondissements par le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), il est écrit à quelque part qu’en raison des derniers engagements du parti en faveur des jeunes et des femmes, au moins deux mairies devraient être dirigées par des femmes et deux autres par les jeunes sur les sept que compte la commune. Aussi, les trois autres reviendraient-elles à des personnes âgées, hommes ou femmes en fonction de leurs capacités intrinsèques et de leurs engagements. Ce qui est évident, c’est que le choix de ses personnes ne devrait pas se faire à la « va-t-asseoir ». Autrement dit, le parti devra prendre toutes ses responsabilités et mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Les populations ne veulent et n’attendent que des résultats. Ainsi donc…

A la mairie de la commune de Bobo-Dioulasso, comme nous l’écrivions dans notre édition du vendredi dernier, sauf revirement de dernière minute, le maire sortant Salia Sanou est parti pour un second bail. Avec toutefois la volonté pour l’homme de s’entourer de « gros travailleurs engagés, désintéressés et qui veulent prouver leur capacité à apporter le changement dans leur ville ». Rien que pour cela. Aussi, si Salia Sanou doit se succéder à lui-même, et toujours comme nous le disions, la position de Batiéné Bolé auprès de lui est de plus en plus plausible. Engagé, mobilisateur et cadre de la Sofitex, ancien président de la Commission finances de l’arrondissement de Konsa, il n’hésite pas à foncer pour produire des résultats. Seulement, il va falloir qu’il se réserve un tout petit peu et rentrer dans la fonction. Et comme le maire a droit à quatre adjoints, nul doute qu’une jeune femme aussi dynamique ne sera pas de trop dans l’équipe. Pour l’instant, c’est le statuquo. Toutefois, Josiane Bassila, bien connue dans le milieu associatif pourrait faire l’affaire. Bref, l’important et le plus urgent pour ce second mandat, ce sont les résultats. Et pour cela, le maire semble conscient qu’il faut s’entourer de « bons types ». Son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) en est très conscient et n’hésitera pas à aller dans ce sens. C’est pourquoi, la mairie qui manque de façon criarde de cadres doit en recruter.

Au Conseil régional, le président Baba Traoré qui sort n’est pas sûr de retrouver son fauteuil. Quand bien même il n’en parle pas, il semble l’avoir compris. Aussi, a-t-il jeté son dévolu sur le deuxième arrondissement où il bataillerait fortement pour en être le maire. A ses trousses, un certain Ibrahim Sanou qui ne démord pas et qui, de son côté se bat pour occuper un fauteuil de maire. Si les deux n’arrivent pas à un compromis des braves, le parti pourrait organiser des primaires pour les départager. Mais, à l’analyse et selon des observateurs, Ibrahim partirait avec la faveur des pronostics. Seulement, il va falloir qu’à son tour, il commence à soigner son image. Car celle de « suffisance » qui lui colle à la peau n’est pas faite pour l’arranger. A lui de savoir jouer ses cartes s’il veut effectivement rassembler les conseillers de son arrondissement et jouir de l’estime de ses concitoyens.
Au Conseil régional donc, pour ce second mandat, Houndé et Orodara, à juste titre, souhaitent que la présidence revienne à l’une d’entre elle. Car, soutient-on de ce côté, c’est un mandat régional et il doit être tournant. Dans la balance, ça pèse lourd comme argument. Quand on y ajoute le fait que certains partenaires de la région ne voudraient plus ( ?) de la présidence de Baba Traoré, on est fondé à dire que ce serait quelqu’un d’autre. Mais qui donc ? Mystère et boule de gomme. Du coup, Alfred Sanou qu’on voudrait faire revenir se heurte à une vérité indiscutable. D’ailleurs n’est-il pas mieux pour lui de continuer à légiférer à l’Assemblée nationale où il se plaît ? Toutefois, Bobo pourra se contenter de la première vice-présidence.

Au troisième arrondissement, il est presque sûr que le fauteuil de maire se disputera entre Fatou Ziba et Moustapha Tinto. La première est femme, engagée, ancienne première adjointe à Sidi Sanogo auprès de qui, elle a appris à être maire. Mais cela est-il suffisant pour briguer une mairie d’arrondissement ? Toutefois, le quota genre peut lui ouvrir des portes. Le second a été deux mandants successifs maire de Dô. Auparavant, il a assuré une délégation spéciale à Dafra. C’est donc un rompu des questions municipales. Il a donc son mot et son expérience à faire valoir. Comme au deuxième arrondissement, les deux risquent d’être départagés par les primaires.

A l’arrondissement N°4, Jacqueline Hien/Momo se ferait déjà appeler « Madame le maire ». Prématuré ? En tout cas, elle est très au sérieux pour briguer le fauteuil. Seulement, elle pourrait être opposée à Naba Diané qui, de retour de l’Assemblée où elle a séjourné pendant 5 ans, ne serait pas prête à rengainer. A défaut, semble-il, elle voudrait être aux côtés du maire comme l’un des adjoints. Mais, le pourra-t-elle ?
Mais attention, Jacqueline Momo pourrait être coiffée au poteau par un certain Sanou Mathieu dont les ambitions ne sont pas moindres. Il aurait pour cela de grands soutiens. Mais l’intéressé lui-même est très discret sur la question. Le fauteuil se jouera donc dans un mouchoir de poche.

Au cinquième arrondissement, le maire sortant Sidi Sanogo occupe la première place des intentions de vote auprès des conseillers. Du CDP comme de l’opposition. Quand bien même son deuxième adjoint, Sanou Christophe avec qui il a travaillé pendant cinq ans, le torpille avec l’aide d’une partie de l’opposition. Mais aux dernières nouvelles, celui-ci aurait compris qu’il ne sert à rien de « combattre un gros travailleur ». En clair, a-t-il compris que le développement de l’arrondissement doit être au-dessus de toute ambition personnelle ? Sanou Seydou de Pala de son côté, gagnerait à faire ses premiers pas comme adjoint afin de mieux s’outiller pour la prochaine fois. Au cas contraire, il va dilapider tout le capital dont il pourrait jouir au sein du parti. A lui de choisir. Dans tous les cas, le parti semble ne plus vouloir laisser faire des perturbateurs. Car beaucoup de jeunes attendent aux portes.

Comme nous le disions, plus on avance, plus l’horizon s’éclaircit. Au 6e arrondissement ce sera Karim Barro, le maire sortant qui se succédera à lui-même. Puisque, visiblement, il n’y a personne, même au sein de son parti pour le concurrencer. Boubacar Siriki Traoré ne serait plus prêt à se jeter dans ce genre de combat inutile. Après avoir fait ses preuves, il voudrait bien jouir tranquillement de sa retraite. Ouattara Bakari ? Sanou Soungalo ? Pas si sûr. L’opposition va-t-elle y présenter un candidat ? Assurément pas car, avec 25 conseillers contre seulement 9, le match est perdu d’avance.

Héma Moussa, Alain Sanou, Bangaré Korotimi et Aimée/Ira Irénée pourraient s’affronter autour du fauteuil de maire. Mais à l’analyse, et selon des observateurs avisés, le dernier round pourrait se jouer entre Alain Sanou et Héma Moussa. A la seule condition que les deux trouvent un compromis avant ce match. Ce qui est sûr, Madame Ira comme on l’appelle peut bien les adjoindre. Discrète, courtoise et respectueuse, elle pourrait ainsi se préparer pour les futures batailles. Quant à Korotimi, elle ne ferait pas partie des appelés du parti.

Au premier arrondissement, Bekaye Sanou, premier adjoint sortant à Konsa sera opposé à Eve Sanou et à Karim Traoré si ce dernier a des ambitions. Quand bien même Bekaye part avec la faveur des pronostics, le combat n’est pas gagné d’avance car, semble-t-il, les jeunes ne le porteraient pas trop dans leur cœur. Est-ce pour autant ? Il devra donc, dès à présent revoir sa copie, sa collaboration et s’attaquer aux vrais problèmes qui minent les jeunes et surtout les femmes de l’arrondissement. Car, il s’agit ici de gérer ce qui apparaît comme la « vieille ville » (Diarradougou, Souroukoukin, Farakan, Dioulasso-bâ, Kombougou, Sikasso-cira, etc).

La rédaction

L’Express du Faso

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