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Pluralisme et équilibre de l’information : Le CSI "fait mentir" l’opposition

Publié le vendredi 17 décembre 2004 à 13h46min

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Dans leurs vaines tentatives de remettre en cause le bon fonctionnement des institutions républicaines et la contribution appréciable des médias dans le processus démocratique dans notre pays, l’opposition burkinabè, prend du plaisir à accuser souvent les médias publics de faire la part belle au pouvoir, si ce n’est à la majorité présidentielle.

Les résultats du dernier rapport du Conseil supérieur de l’information (CSI) prouvent le contraire et mettent à nu ce mensonge entretenu et développé par une certaine opposition.

Rien que le 7 décembre dernier, lors de la conférence de presse du Collectif, Halidou Ouédraogo s’est insurgé contre ce qu’il appelle la couverture partisane de leurs activités par les médias publics. Pour lui, "c’est ce qui justifie qu’à l’heure actuelle, les populations regardent plus Canal 3 que la TNB".

Une affirmation gratuite et sans fondement si on ose le dire. Mais venant du président du Collectif, cette affirmation n’étonne pas. Mieux elle permet de savoir que l’homme reste le même, constant et adepte de la rhétorique, pourvu que cela entre dans le cadre de sa stratégie de "Djafoul". Des "djafoul" qui ne font plus, heureusement, recette.

La part belle à l’opposition

Le rapport 2003 du CSI a en tout cas prouvé que tout ce que raconte l’opposition sur les médias publics (TNB, notamment) n’est qu’un montage, voire un mensonge délibéré.

En effet, dans le rapport, et preuve à l’appui on peut lire : "Entre la majorité et l’opposition, les statistiques permettent de conclure à un déséquilibre de l’information en faveur de l’opposition. Sur douze (12) mois, la majorité n’aura devancé l’opposition en temps d’antenne que pendant deux mois soit, en juillet et août 2003. En effet, sur un volume horaire de 207 h 49’ 02" de temps d’antenne consacré aux informations politiques, l’opposition détient 03,50 % (07 h 17’08") contre 01,57 % (03 h 16’55") à la majorité." (confère rapport CSI 2003 P. 22).

A l’analyse donc, on peut dire que les médias publics au cours de l’année 2003 ont fait la part belle à l’opposition. Où est donc le traitement partisan dont parle Halidou Ouédraogo, président du Collectif ? Si couverture partisane il y a, c’est en défaveur de la majorité. Et c’est en principe elle qui devait se plaindre.

Mais, responsable et convaincue des problèmes que rencontrent les médias, la majorité préfère faire avec, tout en souhaitant des améliorations. Ce qui n’est pas le cas pour l’opposition. Car au lieu de féliciter les médias publics pour le travail quotidien, elle préfère les traîner dans la boue.

Les déclarations du genre "Les populations regardent plus Canal 3 que la TNB" ne sont pas de nature à encourager les journalistes des médias publics et ceux de la Télévision du Burkina en général. Face aux informations données par le rapport du CSI, que va dire encore Halidou Ouédraogo ?

Il est temps donc que certains responsables apprennent à "remuer leur langue sept (7) fois dans la bouche avant de parler", surtout quand ils sont devant les journalistes.

Avec la part belle faite à l’opposition en 2003 par les médias publics, nous pensons qu’ils méritent mieux que des accusations gratuites qui peuvent bien les décourager quand on sait qu’ils travaillent dans des conditions difficiles.

Halidou Ouédraogo et ses amis de l’opposition doivent donc revoir leurs copies, le rapport 2003 du CSI ayant prouvé qu’ils racontent souvent des contre-vérités, voire des mensonges sur les médias publics dans notre pays.

Idrissa KABORE
L’Hebdo

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