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Rapport public 2003 du CSI : Le chef de l’Etat met à l’index les chaînes numériques

Publié le vendredi 17 décembre 2004 à 13h44min

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Le président du Conseil supérieur de l’information (CSI) Luc Adolphe Tiao a remis, le jeudi 09 décembre dernier, le rapport de l’année 2003 sur la vie des médias et de la communication au Burkina au chef de l’Etat Blaise Compaoré. C’était en présence des directeurs d’organes de presse.

Au terme de l’article 28 de la loi qui détermine les compétences et les obligations du Conseil supérieur de l’information, il est prescrit des arrêts annuels pour situer à l’attention du chef de l’Etat son rapport public, l’état d’exécution de ses missions, la situation des médias, leur évolution, les perspectives et les recommandations.

Le contenu du rapport

Le présent rapport est le septième du genre depuis la création de l’institution en 1995. De ce rapport on retiendra que l’année 2003 aura été marquée par la crise ivoirienne, l’incendie du marché central de Ouagadougou, la scission survenue au sein de l’ADF/RDA, les journées des groupes parlementaires, les congrès des partis politiques, les activités du chef de l’Etat etc.

L’une des missions fondamentales du Conseil supérieur de l’information c’est de veiller au pluralisme et à l’équilibre de l’information dans les programmes des médias publics et privés, et à leur fonctionnement dans les conditions requises par la loi. Le pluralisme et l’équilibre de l’information apparaissent comme une exigence politique fondamentale. Et selon Luc Adolphe Tiao le pluralisme et l’équilibre de l’information sont une réalité au Burkina.

Cela se justifie du fait que tous les acteurs socio-politiques ont souvent eu accès aux médias audiovisuels publics durant l’année de référence. Tout en saluant la richesse et le dynamisme de la presse, Luc Adophe Tiao a toutefois relevé que les organes de presse nationaux souffrent encore de quelques lacunes au triple plan du respect de l’éthique et de la déontologie, de leur fonctionnement et du statut social de leur personnel exposé à une précarité sociale.

Quant au paysage médiatique, il connaît une expansion continue. De nos jours, le paysage audiovisuel se compose de soixante douze sociétés de radio, trois télévisons privées auxquelles s’ajouteront bientôt trois autres. S’agissant de la presse écrite, on note quatre quotidiens, deux bihebdomadaires, quinze hebdomadaires, deux bi-mensuels ; dix-sept mensuels et soixante et une publications spécialisées recensées.

Le chef de l’Etat Blaise Compaoré dans son allocution-réponse a noté que le rapport 2003, à l’instar des précédents, souligne l’équité et la rigueur observées dans les méthodes de travail par le Conseil supérieur de l’information. Aussi il a indiqué que l’action du CSI pour accompagner les médias dans leur noble mission reste essentielle car la liberté de presse est fondamentale dans la consolidation de l’Etat de droit.

De nos jours, grâce aux galops de la technologie, nous pouvons suivre et voir toutes sortes d’images à travers le monde. Mais cela comporte bien sûr des avantages mais a aussi des conséquences qui se révèlent souvent destructrices de nos valeurs culturelles. A cela s’ajoute le déséquilibre des informations et surtout des images entre les pays du Sud et ceux du Nord.

Ainsi le Burkina n’est pas épargné par l’explosion des bouquets de chaînes de télévisions numériques qui prennent d’assaut le moindre espace de diffusion à travers les ondes. C’est pourquoi Blaise Compaoré a invité le conseil à veiller dans la mesure du possible à la qualité des contenus de ces chaînes afin de préserver notre jeunesse de la tendance à l’uniformisation des valeurs culturelles mondiales. La qualité et la diversité de nos valeurs constituent un terreau que les médias locaux doivent travailler à valoriser poursuit-il, afin que le Burkina Faso puisse s’intégrer dans le concert des nations tout en conservant une identité dans un monde anonyme.

Roger W. NANA, Stagiaire
L’Hebdo

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