Renouvellement des structures sportives : le bénévolat qui fait courir
La plupart des fédérations sportives vont procéder au renouvellement de leur bureau ce week-end. Certaines se sont déjà exécuté. Les autres vont se retrouver cette fin de semaine pour asseoir les instances qui vont s’occuper de façon "bénévole" de la promotion de notre sport.
Jamais on aura vu un bénévolat qui attire tant de monde. Les structures sportives seront renouvelées et tous ceux qui y seront viendront simplement "par amour" pour la discipline afin de l’aider à prospérer. Si cette noble mission est vérifiée chez certains dirigeants (ils ne sont pas nombreux), beaucoup d’autres se bousculent et se jettent des peaux de bananes pour juste accéder à ce poste bénévole aux ailes argentées. On peut affirmer sans risque de se tromper que le bénévolat a du succès au Faso. Le week-end sera donc sportivement chargé.
Les fédérations de pétanque et de Handball ont déjà élu leur président respectivement en la personne de Salif Sawadogo et de Paul-Marie Pikbougoum. La fédération de natation n’a pu désigner son président la semaine dernière, les deux candidats, Poussi Kaboré et Vla Sanogo, ayant obtenu, apprend-on, le même nombre de voix. Les nageurs se sont donc donné à nouveau rendez-vous au "barrage" de l’élection ce samedi.
Visiblement, il y a des fédérations où les élections n’auront de sens que la tenue de la cérémonie. Juste pour respecter la forme, puisque les présidents sortants sont unique candidats à leur propre succession. Il s’agit du Judo où Antoine Zoungrana, DG des douanes, a beaucoup fait pour les judokas, du Viet-Vo dao où personne ne semble oser défier Pascal Kindo qui est assis sur ce fauteuil depuis des années, du cyclisme (à Bobo ce samedi) où Adama Diallo vient de récolter les meilleurs fruits du dernier Tour du Faso, la lutte que va diriger encore Nicolas Paré.
Les lutteurs seront à Boromo demain. Il y a aussi le football qui ne semble pas emballer d’éventuels candidats. Le football a cette spécificité d’être le sport-roi, la discipline où il y a beaucoup d’argent, mais aussi la discipline où on ne se déclare pas candidat dès son réveil.
L’expérience a montré que depuis les années 90, il n’y a jamais eu d’élections en tant que telle à la FBF. Toujours un seul candidat (celui du sommet de l’Etat). Lorsqu’il y en a deux, il y a toujours un qui est obligé de se désister, même à quelques minutes de la tenue de l’AG. Pour cette année, personne n’ose vouloir de la barque au moment où les résultats sur le terrain sont loin d’être reluisants. Seydou Diakité va donc poursuivre sa route avec son équipe. Seul changement, Me Benoît Sawadogo cède sa place de 1er vice-président à Salif Kaboré, précédemment conseiller.
Au niveau du Volley-ball, le Président sortant, Issiaka Sawadogo, contesté en fin de saison par certaines ligues va être obligé de faire des concessions. Ainsi, pour la première fois, la Fédération de Volley va se doter d’un président-délégué et de cinq (5) vice-présidents. Une façon de contenter tout le monde. Le sport équestre donnera-t-il la paix au coeur des chevaux ? On ose l’espérer, car les deux "rivaux", Dermé et Christophe ne convoiteront plus la tête de la même discipline. Christophe Ouédraogo abandonne le "terrain hypique" pour aller vers le Taekwondo où il reste une des références en tant qu’adepte de cette discipline.
Au niveau du Lawn tennis, il n’y a qu’un seul candidat au poste de président : Yves Auguste Christian Zongo. Il reste le basket ball où M. Drabo est pressenti pour orienter le ballon de la victoire dans le panier. La bagarre qui a envenimé le karaté va-t-elle cesser ? On apprend qu’un compromis a été trouvé à ce niveau. M. Kiénou cèdera-t-il donc sa place ? Le tennis de table est convoité par le seul candidat Denis Zoungrana. Ziniaré sera témoin, dimanche prochain, de son "investiture".
Duels attendus
Si au niveau des Fédérations sus-citées, il n’y aura aucun duel, ce ne sera pas le cas pour d’autres. La bataille sera rude ce dimanche 19 décembre à Bobo-Dioulasso entre les deux prétendants au perchoir de la Fédération d’athlétisme. Le président sortant et président du CNOSB, le Colonel Pascal K. Sawadogo et l’expert comptable Michel Sanou vont s’affronter en toute sportivité.
Là, on ne peut pas prévoir l’issue, surtout qu’au niveau de la trésorerie et de l’Organisation, il y a 3 candidats pour chacun des postes. On ne boxera pas dans la Fédération de boxe, mais trois amoureux de la discipline vont solliciter le suffrage des électeurs : le Président sortant, le Colonel Sidiki Daniel Traoré, l’ex-président Nazaire Tapsoba et Georges Raymond Marchal. Ce sera pour ce 22 décembre à l’INJEPS, sauf changement.
La même rivalité va se ressentir au niveau de la fédération national des sports pour personnes handicapées. Egalement trois prétendants : le président sortant Iréné Norgho (ABUSHIS Ouaga), Issaka Richard Kaboré (ABUSHIS Ouaga) et Madi Kaboré (Handisport). Demain, ils seront face à leurs électeurs.
Pour ces élections, des confrères sont candidats à certains des postes, notamment à la communication et aux relations extérieures. Sans être exhaustifs, il y aura Kini Daba de la RTB chez les judokas, Alpha Barry, correspondant RFI chez les footballeurs, Gustave Taro du ministère des Sports et de la RTB chez les cyclistes et Antoine Battiono des Editions "Le Pays" chez les handicapés.
Que chacun se place à son poste et que chaque fédération démontre ce dont elle est capable de faire car il ne suffit pas simplement d’occuper des postes. La citation de Pierre de Conbertin (l’essentiel est de participer) ne devra plus constituer des excuses à nos insuffisances connues ou reconnues.
Alexandre Le Grand ROUAMBA