Achat de conscience : Le marché ne connaît pas la crise
J’ai essayé de faire un peu le tour de quelques points chauds de la capitale, pour m’imprégner à ma manière du déroulement de la campagne électorale. J’ai donc pu sélectionner quelques témoignages, parmi lesquels je vous donne à lire deux qui me paraissent assez intéressants.
Le premier fait, le voici tel qu’il m’a été raconté. Les faits se déroulent du côté de la zone résidentielle de Ouaga 2000. Un parti politique ‘’x’’, appelons le ainsi, fait coller ses affiches de campagne sous le regard des jeunes du quartier. Arrive par la suite sur les lieux, le parti ‘’y’’ dont les militants demandent aux jeunes en question de bien vouloir retirer les affiches du parti adverse, moyennant un billet de 10000FCFA à chacun d’entre eux. Sur le champ, ceux-ci s’exécutent et reçoivent leur frais de mission comme promis.
Terminé ? Bèh non. Après le départ du parti Y, les jeunes reviennent à la charge, arrachent à nouveau les affiches du parti ‘’y’’ pour recoller celles du parti ‘’x’’.
Le deuxième fait est le suivant. Un notable d’un parti ’’z’’ que je ne citerai pas pour des raisons évidentes, profite de la campagne électorale pour faire remettre à un groupe de jeunes de son quartier, un billet de banque, pour dit-il, les ‘’motiver’’ et les aider à acheter du thé et du sucre. Le billet aussitôt reçu, dit-on, et après les remerciements, la discussion s’engage entre les protagonistes après le départ du donateur. Avec une interrogation simple : Que faire du fameux billet ?
Quant à savoir ce qui a été décidé, j’apprends que finalement la décision a été prise d’utiliser l’argent en question, avec une consigne ferme : « le jour de l’élection, personne ne vote pour le parti ‘’z’’ ». J’ignore si la consigne sera respectée, mais en tout cas, c’est bien ce qui m’a été rapporté.
Dans l’un comme dans l’autre cas, je constate effectivement que l’achat des consciences a vraiment la peau dure, et que la principale cible c’est toujours la jeunesse.
L’achat des consciences prospère sur le terrain de la misère et de la faiblesse de la conscience citoyenne. Un environnement délétère dans lequel, certains acteurs politiques pensent qu’avec un tee shirt, une casquette, du riz gras, ils peuvent palier la faiblesse de l’offre politique. Et c’est bien dommage !
J.SOME
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 27 novembre 2012 à 19:53, par Galaxi En réponse à : Achat de conscience : Le marché ne connaît pas la crise
Pardon. Ne prennez pas vos désirs pour la réalité, en inventant des histoires. Pourquoi remettre 10000F gratuitement à des gens alors que les militants du parti Y peuvent faire eux-même la sale besogne, même nuitamment. Le deuxième exemple fait plutot rire.Vous les journalistes de quartiers soyez un peu plus professionnel. J’ai tendance à donner raison au Ministre de la communication. Evitez d’inventer les histoires ou de les biaiser, tout simplement pour manipuler les consciences. C’est dommage.
2. Le 27 novembre 2012 à 20:38 En réponse à : Achat de conscience : Le marché ne connaît pas la crise
Nous prenons l’argent du CDP, car c’est notre argent, mais nous ne voterons pas ce parti de corrompus et de paresseux. Quant à l’UPC, je serai prêt même à contribuer pour sa réussite. Je sais que je ne suis pas le seul
3. Le 27 novembre 2012 à 22:00 En réponse à : Achat de conscience : Le marché ne connaît pas la crise
De toute facon l argent remis appartient au peuple puisque le parti a vide les caisses des societes d Etat et les surfacturations des marches publics (routes, barrages, moustiquaires impregnes...) pour battre campagne.
Si le parti vous tend des billets, prenez les. Le jour du vote, rentrez dans l isoloir seul et votez pour le nouveau parti de l espoir, UPC.
Les jeunes ont bien compris la consigne. Sur place ils ont pris chacun le billet de 10,000 CFA (et arracher les affiches de l UPC comme ordonne). Des que les corrupteurs sont partis, les jeunes sont revenus arracher les affiches du parti et ils ont recolle les affiches de l UPC. Bravo a ces jeunes. Ne refusez pas l argent du parti mais votez pour l UPC le jour J.
4. Le 28 novembre 2012 à 05:33, par Malbar En réponse à : Achat de conscience : Le marché ne connaît pas la crise
Tout ce que Monsieur Some a ecrit sort de son imagination. C’est ridicule ses deux fausses histories a dormir debout. C’est de ragot. Ca vole tres bas. Il y a certains dits journalistes au Burkina que les organes de presse serieux se doivent d’eviter de collaborer avec.
5. Le 28 novembre 2012 à 08:16, par jojo En réponse à : Achat de conscience : Le marché ne connaît pas la crise
C’est dommage l’achat des consciences. Heureusement que le peuple a compris et fatigué. L’argent et materiel ne peuvent pas faire detourner votre conviction. Si un parti venait à vous donner quelquechose contre votre voix, ne refusez pas, prenez la. Car en realité je vous le dit, ce n’est qu’une très très infim partie de ce qui devrait vous revenir. C’est l’argent du peuple volé.
Vous seuls savez qui voter. Vive le changement et le vrai avec UPC
6. Le 28 novembre 2012 à 09:35 En réponse à : Achat de conscience : Le marché ne connaît pas la crise
Bravo à la jeunesse. Il s’agit de notre argent à tous. alors n’hésitons pas de prendre le billet qu’on nous tend. mais dans l’isoloir au moment du vote, nous sommes seul face à notre destin. Votons utile, votons responsable,votons le changement, VOTONS UPC.
7. Le 28 novembre 2012 à 09:53, par anta En réponse à : Achat de conscience : Le marché ne connaît pas la crise
On n’a pas besoin cacher les noms.Tout le monde sait que le parti "y " c’est le CDP. Ses missi dominici vont même de maison en maison pour récenser des n° de cartes d’électeur moyennant 2 mil, 5mil ou 10mil pour les les personnes âgées. On appelle ça la vénalité des charges:ils sont entrain d’acheter leur charge de député ou de conseiller.
8. Le 28 novembre 2012 à 10:16, par Moalim En réponse à : Achat de conscience : Le marché ne connaît pas la crise
la pauvreté et l’inconscience, quand tu nous tiens.que Dieu sauve le Burkina et nous epargne de ces futur dirigeants.
9. Le 28 novembre 2012 à 11:19, par italie2 En réponse à : Achat de conscience : Le marché ne connaît pas la crise
Je tire mon chapeau à la generation nouvelle qui veulent donner une bonne leçon de democratie à des ignorants politicards qui doivent savoir que ce systeme est revolu et que nous avons une generation consciente,intellectuelle qui sait apprecier une politique ideologique,pragmatique et non la politique de vendre. Qui est ce leader digne de ce nom qui commet dejà un crime de corruption dont nous ne voulons plus entendre sur cette terre et qui veut etre president pour sucer nos sangs. Impardonnable !
10. Le 28 novembre 2012 à 11:59, par Consience du Faso En réponse à : Achat de conscience : Le marché ne connaît pas la crise
Peuple du Burkina Faso, l’heure a sonné pourque nous essayons d’équilibrer les pouvoirs au Faso. Ainsi, le CDP à l’Exécutif, l’Opposition, la vraie Opposition au Législatif, les vrais magistrats au Judiciaire. On pourrait ajouter les vrais journalistes, les compétents à la Presse ; étant donné que l’information constitue le 4ème pouvoir.
Eléves, Etudiants, Fonctionnaires, Employés, etc., l’heure de la prise de conscience a sonné. Prenez d’assaut tous les villages du Faso pour sensibiliser et conscientiser le peuple. Etre Analphabète ne signifie pas être bête.
11. Le 28 novembre 2012 à 14:15, par Malbar En réponse à : Achat de conscience : Le marché ne connaît pas la crise
Voila l’objectif recherché etait qu’on parle de l’UPC. Mais le reveil sera douloureux.
12. Le 28 novembre 2012 à 18:12, par C En réponse à : Achat de conscience : Le marché ne connaît pas la crise
Voyez-vous, vous avez commis une erreur monumentale à l’UPC en exhibant les premier un chef traditionel comme un foudre de guerre pour gagner ces élections. Hé bien ! la replique ne s’est pas attendre du côté des autres partis. Au CDP, à Ouahigouya, on a sonné le rappel des troupes, à Ouagadougou, l’assau à èté lancé du côté du quartier Larlé. A Kindi, le Faso Autrement a lui aussi sorti son chef. Vous avez provoqué la guerre des chefs et vous allez en récolter les conséquences.
13. Le 29 novembre 2012 à 14:13, par Naurad En réponse à : Achat de conscience : Le marché ne connaît pas la crise
Il est quand même vrai que l’article est un peu douteux surtout que 10 000fcfa par jeunes pour une bassesses que peut réaliser les protagonistes eux-même. Cependant ce qui fait plaisir à voir dans les rues de notre cité, c’est l’engouement autour du concept de changement. Et dans cette pléthore de partis politique moi je suis heureux d’avoir trouvé ma voie avec le FFS