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Benjamine Doamba, candidate CDP aux législatives : « Au Kadiogo, nous voulons toutes les voix pour le CDP le soir du 2 décembre ».

Publié le lundi 26 novembre 2012 à 13h34min

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Benjamine Doamba, candidate CDP aux législatives : « Au Kadiogo, nous voulons toutes les voix pour le CDP le soir du 2 décembre ».

Quatrième sur la liste des candidats du Congrès pour la démocratie et le Progrès aux législatives du 2 décembre 2012 dans la province du Kadiogo, Benjamine Doamba comme tous les autres candidats bat campagne depuis le 17 novembre dernier. Entre deux meetings, nous l’avons rencontrée. Elle évoque sa campagne, parle de ses adversaires, de sa stratégie de mobilisation des électeurs.

Lefaso.net : Comment se passe votre campagne ?

Benjamine Doamba : Je suis candidate d’un parti, le CDP. Ma campagne s’inscrit dans la stratégie de campagne adoptée par mon parti, à savoir les grands rassemblements, les meetings que le parti organise. En dehors de cela, nous avons des programmes dans nos secteurs et quartiers pour pouvoir rencontrer les militants et leur montrer comment voter, et comment voter utile c’est-à-dire comment voter CDP. Sur le terrain donc, nous faisons des grands meetings, les porte-à-porte, les petites réunions avec les groupes sociaux comme les femmes, les jeunes, les hommes, les acteurs des marchés et yaars, les fonctionnaires. Voilà ce que nous faisons pour passer notre message qui est le message du Président du Faso, à savoir « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent », pour que le tout monde puisse vivre mieux au Burkina Faso.

Bénéficiez-vous d’un appui conséquent de votre parti ?

Oui. Comme je vous l’ai dit, moi ma campagne s’imbrique dans celle du parti. Donc, je me mets avec le parti pour faire le tour. C’est le parti même qui met les moyens pour nous amener faire la campagne. Nous avons reçu du soutien. Maintenant, pour ce que nous avons à faire comme organisation à côté, le parti nous donne également les moyens. On nous donne des gadgets, de l’argent pour que nous puissions par exemple louer des bâches, des chaises, etc. En tout cas, le CDP soutient tous ses candidats, et pas seulement les candidates, pour qu’en dehors de ce que le parti organise, chacun puisse faire de petites rencontres, du porte-à-porte. Donc, j’ai vraiment le soutien de mon parti.

Avez-vous une stratégie personnelle pour la campagne ?

Je suis candidate du Kadiogo et suis dans l’équipe provinciale de campagne. En dehors ça, j’étais ce matin par exemple à Pabré, mon fief, pour une rencontre avec les associations. Dimanche après midi, dans mon secteur, secteur 16 et arrondissement 3 de Ouagadougou, j’ai un meeting avec les populations pour leur montrer comment voter et leur montrer où est positionné le CDP pour qu’elles puissent voter. En outre, tous les soirs quand nous revenons, nous entrons dans les foyers pour montrer aux militants comment voter. Voilà la stratégie propre à moi. C’est des réunions de proximité ici à Ouagadougou et à Pabré. Ce soir par exemple j’ai un autre meeting au secteur 46 de l’arrondissement 11. J’y vais pour appuyer des femmes organisées.

Avez-vous des publics spécifiques auxquels vous vous adressez ?

Ce sont les militants CDP d’abord, surtout ceux qui sont détenteurs de cartes d’électeur. A priori, on ne peut pas savoir qui est CDP et qui ne l’est pas. C’est le soir du 2 décembre que l’on saura si le message est passé ou pas. Mais, quand nous allons sur le terrain, nous essayons de discuter avec les gens. Il y en a que nous connaissons déjà. Quand je prends le cas de Pabré, on sait qui est CDP et qui ne l’est pas. Quand je fais les maisons, j’entre également dans les cours non acquises d’office au CDP parce qu’on peut toujours avoir d’autres voix. Rien n’est à négliger. Une voix est égale à une voix. Nous voulons toutes les voix pour le CDP le soir du 2 décembre. Nous voulons avoir au niveau du Kadiogo 9 députés et 19 maires.

Vous êtes une femme, est-ce que les choses se passent aussi facilement ?

Moi, je n’ai pas de problème particulier. Je me dis que les problèmes que je rencontre, les hommes candidats doivent aussi les rencontrer. Les moyens ne suffisent pas. Les gadgets ne suffisent pas. Le temps ne suffit pas.

Est-ce qu’il vous arrive d’être attaquée parce que vous êtes femme ?

Moi, je suis dans un milieu pro CDP et personne ne m’attaque là-bas. Quand je prends Pabré, il n’y a que le CDP. Ce qui reste, c’est des miettes. Comme l’autre l’a dit, « Il y a Sagdo ». Je n’ai pas le temps pour écouter ceux qui n’ont pas de programme, qui ne gère rien. Nous, on gère déjà l’Etat, le pouvoir. Nous avons un bilan à défendre, quelque chose à proposer à la population. Nous n’avons pas le temps d’écouter les critiques de gens qui n’ont pas de programme à proposer aux populations. S’ils critiquent, nous on avance. Et mon entourage sait aussi que je n’aime pas qu’on vienne me raconter des choses négatives. Si on vient me dire des choses, c’est pour que je puisse avancer.

Etes-vous confiante quant à l’issue du scrutin ?

Même avant le lancement de la campagne, je suis très confiante. Je sais que le CDP sort vainqueur le 2 décembre. On se donne rendez-vous le 3 décembre pour faire le point et sauter le champagne ensemble. J’invite donc tous ceux qui sont fiers d’être Burkinabè et qui hésitent encore, parce que je sais que la majorité est avec le CDP, à regarder la prospérité et la paix au Burkina Faso. Ces acquis ne se gagnent pas avec des gens qui insultent. Les insultes ne construisent rien. Venons donc avec nous pour soutenir le président Blaise Compaoré pour que la paix qui règne au Burkina Faso perdure à jamais et pour que chacun puisse continuer à vaquer à ses occupations après la campagne. Après la campagne, la vie continue.

Propos recueillis par Grégoire B. BAZIE

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