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Aéroport de Bamako : Air Burkina échappe au crash

Publié le mercredi 15 décembre 2004 à 07h23min

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L’avion est le plus sûr moyen de locomotion, car, avec cet appareil, l’accident est rare comparé aux véhicules, trains..., même quand on sait que lorsqu’il survient, les dégâts sont sans commune mesure avec ceux causés par les autres.

Le 12 décembre dernier, le Fokker F28 d’Air Burkina a échappé au pire à l’aéroport de Bamako-Senou. Nous y étions. Voici le film de l’événement.

Aéroport de Bamako-Senou. Il est 15h lorsque l’on convoque à embarquer les passagers du vol 2J336 d’Air Burkina, à destination de Ouagadougou. En effet, c’est à 15h35 que le décollage de l’avion est prévu et son arrivée dans la capitale burkinabé est estimé à 16h 55.

Lorsque la soixantaine de passagers eurent embarqué, le commandant de bord, Attié (avec à ses côtés le commandant Tiemtoré et le pilote Belembaongo), annonça que le vol allait durer 1h15. Le bolide était déjà sur la piste et entamait les préliminaires pour son envol.

Cinq minutes après, voilà l’avion dans les airs... Mais à peine avait-on décollé qu’on entendit un bruit sourd, et l’on sentait que l’avion ne gagnait pas de l’altitude. Le commandant Attié annonça immédiatement : "Mesdames et messieurs, nous sommes obligés de redescendre, car nous avons un problème ... Veuillez garder votre calme et vos ceintures attachées".

Immédiatement, un silence de mort s’installa et une atmosphère glaciale régnait dans la cabine. Tout en tanguant, le Fokker F28 parvint à se poser et les passagers furent immédiatement renvoyés dans la salle d’attente de l’aéroport.

Plus tard, l’on apprendra que l’avion est redescendu avec un seul moteur en marche, autrement dit, l’un des 2 moteurs s’était grippé. Les passagers l’ont échappé belle, car le pire pouvait survenir. Comme quoi ça n’arrive pas qu’aux autres. Malgré son moteur Rolls-Royce, le Fokker inquiète souvent.

La panne du dimanche sur l’aéroport de Bamako repose avec une brûlante acuité le problème du Fokker 28. Certes, les experts en aviation affirment qu’il est performant, en bon état, et que la remise à neuf de son moteur, de marque Rolls Royce, est rassurante. N’empêche que certains le trouvent "dépassé". Ce que balaie du revers de la main Air Burkina.

En effet, pour certains c’est pour "lancer" Airbus, que des tractations ont eu lieu pour arrêter la fabrication des Fokker, qui sont hollandais..., sinon le Fokker n’a rien à envier à certains avions de type Airbus. On voudrait bien le croire. Mais...

C’est vrai, le couac du dimanche dernier peut arriver à n’importe quel avion (qu’on se rappelle le cas de Concorde il y a deux ans de cela), mais encore faut-il que l’avion en question ne suscite pas quelquefois de supputations. L’un des mécaniciens dépêché à Bamako le lundi 13 décembre s’est dit intrigué par une telle panne, du reste rare, c’est-à-dire l’arrêt d’un moteur neuf en plein vol.

Depuis la reprise d’Air Burkina par le groupe IPS (groupe Aghan Kan) des choses ont évolué positivement, mais il reste qu’ils sont nombreux, les passagers à vouloir connaître l’état de santé réel de ce Fokker F 28, acquis en 1983, et là-dessus la compagnie doit communiquer pour rassurer, même si par l’imprévu nul n’est épargné.

Z. Dieudonné Zoungrana (Bamako-Ouaga)
L’Observateur

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