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Route nationale n°1-Tronçon Sakoinsé-Boromo : le renforcement a commencé

Publié le lundi 19 novembre 2012 à 01h02min

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Route nationale n°1-Tronçon Sakoinsé-Boromo : le renforcement a commencé

Le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, a lancé officiellement, le jeudi 15 novembre 2012 à Sabou, dans la province du Boulkiemdé, les travaux de renforcement du tronçon Sakoinsé-Boromo de la route communautaire CU2a. A terme, ce tronçon permettra d’augmenter le volume de trafic sur la Route nationale n°1 (RN1).

Long de 121,9 km, le tronçon Sakoinsé-Boromo de la route communautaire CU2a sera revêtu en béton bitumineux sur une largeur de 7,2m, avec deux accotements de 2,24 m chacun, revêtus en enduit superficiel bicouche. Le top de départ des travaux de renforcement de ce tronçon a été donné par le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, le 15 novembre 2012 dans « la cité des caïmans sacrés », Sabou. C’est le Groupement d’entreprises SOGEA SATOM/DTP TERRASSEMENT qui a été retenu pour l’exécution des travaux, pour un montant de 65 695 059 euros soit 44 405 048 347 F CFA hors taxes hors douanes et pour un délai d’exécution de trente six (36) mois. Le contrôle et la surveillance des réalisations seront assurés par le Groupement de bureaux d’études et d’ingénieurs conseils TR-ENGINEERING S.A/CINTECH, pour un montant de 2 014 339 euros, soit environ 1 321 319 767 F CFA hors taxes hors douanes. Financé par l’Union européenne (UE) dans le cadre du 10e Fonds européen de développement (FED), le montant total du projet s’élève à 70 millions d’euros soit 46 milliards de francs CFA.

Pour le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Jean Bertin Ouédraogo, la cérémonie de lancement des travaux de la route Sakoinsé-Boromo s’inscrit en droite ligne dans le programme intensif de désenclavement interne et externe du territoire national mis en œuvre par le gouvernement burkinabè. Pour lui, ce programme tire ses fondements du Programme quinquennal du Président du Faso « Bâtir, ensemble, un pays émergent » visant à doter le Burkina d’un réseau routier national fiable, qui puisse constituer un support efficace à la production et surtout à la mobilité des personnes et des biens, par le désenclavement des zones à grande capacité d’échanges économiques sous-régionales.

Concrétisation des vœux de millions d’usagers

De l’avis du ministre Ouédraogo, ce projet est une réponse concrète et adéquate à la situation de détérioration physique prononcée de ce tronçon et à l’augmentation du volume du trafic. Il a ajouté que les traveaux vont contribuer à combler les vœux des millions d’usagers de cette voie dont le rôle dans l’économie du pays et les relations sociales est inestimable. La réfection du tronçon, a-t-il poursuivi, va achever le renforcement de la RN1, une des plus importantes routes du Burkina à vocation sous-régionale qui permet de relier Dakar- Bamako-Ouagadougou-Niamey en passant par Orodara et Bobo-Dioulasso.

« Le projet prévoit aussi la construction de 22 parkings au niveau des villages traversés, la réalisation de 20 forages positifs, la construction de la clôture de 6 écoles primaires, l’aménagement de 12,5 km de pistes d’accès et la plantation d’arbres pour pallier les effets négatifs sur l’environnement », a relevé le ministre Jean Bertin Ouédraogo. A terme, a-t-il ajouté, l’axe permettra également une réduction considérable des coûts d’exploitation des véhicules. « Ce tronçon est un chaînon manquant sur l’axe Ouagadougou-Bobo-Dioulasso. Comme vous l’aurez constaté, Ouagadougou-Sakoinsé est en cours d’achèvement en termes de renforcement sur financement de la Banque mondiale. L’UE a déjà fiancé en 2007 le tronçon Boromo-Bobo-Dioulasso.

Il restait donc Sakoinsé-Boromo qui constitue la partie la plus délicate sur laquelle il fallait réagir. C’est pourquoi nous avons sollicité l’accompagnement de l’Union européenne », a mentionné le ministre en charge des Infrastructures. C’est convaincu de l’importance de la route pour le développement économique des populations, selon l’ambassadeur, chef de délégation de l’UE, Alain Holleville, que l’UE a accepté cet accompagnement. Cependant, il a formulé le vœu que les travaux se déroulent pour le mieux, dans le respect des délais, du cahier des charges des entrepreneurs, des coûts et du niveau de qualité attendus et que la RN1 soit bientôt un modèle pour toute la région. M. Holleville a également signifié que la durabilité de la voie dépendra du bon comportement des usagers.

« Aussi longtemps que les transporteurs qui sont les premiers usagers de la route ne seront pas suffisamment sensibilisés au problème de la surcharge, les efforts des uns et des autres pour améliorer la qualité du réseau routier burkinabè resteront largement vains », a-t-il souligné. Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a exprimé sa satisfaction pour le projet qui est, à son sens, un effort important qui va permettre à son gouvernement de faire encore des progrès en matière de développement du réseau national routier. Par ailleurs, il a insisté sur le respect du délai d’exécution des travaux par les entrepreneurs. Le chef du gouvernement a également invité les prestataires à garantir le maximum de sécurité aux usagers et aux populations riveraines pendant les trois années que vont durer les travaux, afin de minimiser les désagréments.

Kowoma Marc DOH (dohmarc26@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 19 novembre 2012 à 08:32, par M’BAYIRI En réponse à : Route nationale n°1-Tronçon Sakoinsé-Boromo : le renforcement a commencé

    Effet campagne oblige on se connait ici mais cette fois-ci le CDP n’aura pas son tuug-guilli

  • Le 19 novembre 2012 à 08:47, par YZ En réponse à : Route nationale n°1-Tronçon Sakoinsé-Boromo : le renforcement a commencé

    Prenons nous au serieux pour une fois en assumant nos responsabiltés ! C’est bien les dons et prêts pour ces bitumages et toutes ses cérémonies grandioses de lancement, mais c’est le résultat qui doit concentrer nos énergies. Cette voie RN1 a été bitumée y a pas longtemps pour ne pas dire à peine une dizaine d’années de vie et nous recommençons. Les citoyens ont criés sur la mauvaise exécution des travaux antérieurs qui ont aboutit à une reprise plus tôt de la partie de Boromo-Bobo.
    Il faut donc que nous nous assumons et nous ayons pitié de ceux qui nous donne un coup de main en utilisant judicieusement les ressources qu’ils se seignent à dégager pour nous à défaut d’avoir pitié de nos usagers de ces infrastructures.
    Ca fait mal au coeur de voir que nous qui sommes pauvres, c’est nous qui gaspillons les ressources !
    Le representant de l’UE l’a dit entre les lignes en nous rappelant à l’ordre sur la nécessité de l’exécution dans la règle de l’art des travaux. J’espère que cela n’est pas passer inaperçu sous les applaudissements et les primes de campagnes électorales visées par tous ces lancements de travaux à la veille des élections couplées 2012.

    Bonne journée à tous !

  • Le 19 novembre 2012 à 09:04, par LABS En réponse à : Route nationale n°1-Tronçon Sakoinsé-Boromo : le renforcement a commencé

    122 km en 3 ans ? Kè ! C’est une autoroute non ?

  • Le 19 novembre 2012 à 09:31, par justice En réponse à : Route nationale n°1-Tronçon Sakoinsé-Boromo : le renforcement a commencé

    SANS COMMENTAIRE ! C’EST TOUT SIMPLEMENT GENIAL ! BRAVO AU GOUVERNEMENT ET COURAGE

  • Le 20 novembre 2012 à 09:59 En réponse à : Route nationale n°1-Tronçon Sakoinsé-Boromo : le renforcement a commencé

    On bricole car ces tronçons avaient été faits il y a moins de 10 ans. Or, les routes s’amortissent sur 30 ans. Un peu de sérieux dans la réalisation des infrastructures dans ce pays serait une bonne chose.
    Et, puis à l’usage, on continue de voir tous les jours, des surcharges importantes des camions qui sont les premiers responsables des dégradations rapides des routes goudronnées. A quand un contrôle systématique ? on en parle depuis des années mais le gouvernement ne fait rien. C’est la même chose pour le transport mixte qui continue et qui tue tous les jours la population burkinabè. Les causes de ces problèmes sont liées à la malgouvernance qui règne à la tête de ce pays depuis un quart de siècle. Ce n’est pas de cette façon que l’on va émerger de notre misère !

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