A travers le financement de ce programme, les Nations unies entendent encourager le gouvernement dans sa politique d’opérationnalisation du plan de développement de l’infrastructure nationale d’information et de communication.

Le lancement des activités du programme : "appui aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) pour le développement humain durable", est le prolongement de l’initiative internet pour l’Afrique mise en place en 1997 par les Nations unies. Convenu pour la période 2001 - 2005, ce programme vise à créer les conditions nécessaires pour la mise en œuvre effective de la stratégie d’opérationalisation du plan de développement de l’infrastructure nationale d’information et de communication. Troisième du genre, ce plan est sous la supervision de la Délégation générale à l’informatique (DELGI). Le programme d’appui aux NTIC compte aller au-delà des plans précédents. Tout en se référant aux résultats acquis, il envisage à terme "simplifier" la vie des Burkinabè. Pour ce faire, il ambitionne mettre à leur disposition des moyens et connaissances susceptibles d’accroître la compétitivité des entreprises, de faciliter la bonne gouvernance et d’améliorer la transparence et l’efficacité au sein des administrations publiques et dans les collectivités locales.

Débutée en 2002, la phase préparatoire de ce programme est estimée à 637 000 dollars us. "Cette phase a permis de renforcer les initiatives antérieures et d’entreprendre des initiatives nouvelles, susceptibles de servir de levier pour la promotion des technologies de l’information et de la communication dans notre pays", dixit le Délégué général à l’informatique, M. Joachim Tankoano. Une étude pour la mise en place d’un réseau "voix et donnée" de l’administration à l’échelle nationale a été réalisée. Grâce à ce programme, chaque institution et ministère auront un site web. Les internautes auront accès aux informations du Centre national des archives et des centres de documentation et à certaines émissions éducatives audiovisuelles. Pour faciliter l’accès des populations à Internet ce programme compte appuyer la Société nationale des postes (SONAPOST) pour la création de cyberpostes et les ministères en charge de l’éducation pour l’introduction de l’apprentissage de l’outil informatique dans le système éducatif.

Les besoins de communication du monde rural sont également pris en compte. L’apprentissage en ligne en langues nationales adapté au niveau et aux besoins des populations rurales sera mis au point. Il est prévu en outre la création de cinq radios numériques de proximité afin de promouvoir une meilleure formation et information du monde rural.

Le ministre de l’Economie et du Développement Seydou Bouda a remercié le PNUD pour le constant soutient qu’il ne cesse d’apporter au Burkina Faso pour l’élaboration et la mise en œuvre de ses politiques nationales de promotion des technologies de l’information. Il a exhorté les autres partenaires au développement à bien vouloir s’associer à l’effort d’édification d’une société de l’information entrepris par le gouvernement burkinabè.

Régine ZERBO (wilfrazer @ yahoo.fr)
Sidwaya