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Réformes du ministère de l’Economie et des Finances : Les tenants et les aboutissants expliqués aux acteurs de l’Est

Publié le lundi 5 novembre 2012 à 09h49min

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Réformes du ministère de l’Economie et des Finances : Les tenants et les aboutissants expliqués aux acteurs de l’Est

Dans la dynamique de sa réorganisation, le Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) a tenu un atelier de communication avec les populations de la région de l’Est, à Fada N’Gourma, le lundi 29 octobre 2012. C’était pour leur expliquer les nouvelles orientations du département.

Depuis 1991, le Burkina entreprend de nombreuses réformes dans le domaine de l’économie et des finances. Mais, selon les économistes, force est de reconnaître que malgré ces multiples réformes, des défis restent à relever pour rendre le secteur plus compétitif et plus performant. En effet, malgré les performances constatées dans certains domaines, un retard demeure dans l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Et comparé à la croissance démographique, le taux de croissance reste insuffisant.

Pour rectifier le tir, les responsables du ministère ont opté, entre autres, de mettre en place la Politique sectorielle de l’économie et des finances (POSEF) qui a pour instrument d’opérationnalisation, le Plan stratégique institutionnel (PSI). L’objectif du POSEF, a-t-on appris, est d’amener le pays à « disposer d’ici à 2020, d’un secteur économique et financier dynamique et efficace, de plus en plus compétitif et performant, bien intégré dans la sous-région et ouvert au monde ». C’est essentiellement pour expliquer ces nouvelles réformes et exposer les acquis des réformes antérieures qu’une mission du Ministère de l’Economie et des Finances (MEF) s’est rendue à Fada N’Gourma le 29 octobre 2012.

Trois principaux points ont marqué la rencontre avec les « forces vives » de la région : une communication sur le nouveau cadre organisationnel du MEF, une autre sur le processus de réformes dans le domaine de l’économie et des finances publiques et une dernière sur les orientations données par le ministre de l’Economie et des Finances. Selon les exposés faits par Jean Noël Savadogo, coordonnateur du bureau de développement institutionnel et d’évaluation des performances, et Mme Alimata Kaboré du secrétariat général du MEF, le PSI renferme des aspects tels le diagnostic institutionnel, un plan de mise en œuvre, un nouveau cadre organisationnel (organigramme et directoire), une stratégie de gestion du changement et une stratégie sociale.

Désormais, un seul interlocuteur pour les partenaires

Les présentateurs ont fait ressortir les principales innovations de la réforme. Il s’agit du redéploiement de 9 structures du ministère, du renforcement de 5 autres et de la création de 7 nouvelles structures. Selon eux, la réorganisation va permettre aux partenaires du MEF d’avoir désormais un seul interlocuteur en cas de besoin. Ainsi, la Direction générale de la coopération (DGCoop) est l’interlocuteur direct des partenaires techniques et financiers et la Direction générale de l’aménagement du territoire et de l’appui à la décentralisation (DGAT-AD), celui des collectivités territoriales. C’est une innovation qui entend également unifier les contrôles et supprimer les doublons qui existaient à certains niveaux.

En se référant aux réformes antérieures à 2011, les communicateurs ont évoqué le Plan d’action pour le renforcement de la gestion budgétaire (PRGB) et le Programme financier soutenu par le Fonds monétaire international (FMI) intervenus entre 1991 et 2007 ; et entre 2007 et 2011, la Stratégie de renforcement des finances publiques (SRFP) et le Programme de renforcement de la gestion économique et du développement (PRGED).

Des restructurations qui, en leur temps, ont permis d’améliorer un tant soit peu les indicateurs de l’économie burkinabè. Ils en veulent pour preuve, le taux de croissance moyen qui est passé de 5,2% entre 2000 et 2009 à 7,9% en 2010, la maîtrise de l’inflation, du déficit budgétaire et de l’endettement. M. Savadogo a poursuivi pour évoquer l’amélioration des performances dans la mobilisation des ressources et l’amélioration du taux de couverture des dépenses budgétaires par les ressources propres de l’Etat. Ce taux de couverture, à l’en croire, est passé de 56,9% en 2005 à 67,3% en 2011. Selon le conseiller technique du ministre en charge du Budget, Dramane Yaro, « les arrêtés d’application de ces nouvelles mesures sont présentement au niveau du ministre de l’Economie et des Finances pour les dernières observations avant leur mise en application ».

Les participants, en l’occurrence les responsables régionaux des structures déconcentrées du MEF, se sont réjouis de cette communication de proximité initiée par leur département de tutelle. Ils ont par ailleurs plaidé pour une déconcentration des Directions de l’économie et de la planification au niveau provincial.

Daniel ZONGO (danielzongo62@yahoo.fr)
Sidwaya

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