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Budget de l’Etat, gestion 2013 : Le projet de loi de finances à la loupe des députés

Publié le mercredi 7 novembre 2012 à 01h25min

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Budget de l’Etat, gestion 2013 : Le projet de loi de finances à la loupe des députés

L’Assemblée nationale a ouvert, hier 5 novembre 2012 à Ouagadougou, sa deuxième session ordinaire de l’année, avec l’examen de la loi de finance pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2013. Au terme des travaux, les élus nationaux procèderont au vote du budget de l’année 2013.

Le projet de budget de l’Etat, gestion 2013, s’établit à plus de 1 493 milliards de FCFA en recettes et à plus de 1 654 milliards de FCFA en dépenses. Il se dégage un besoin de financement de plus 161 milliards de FCFA. Ces chiffres ont été retenus après examen et arbitrages de la Commission des finances et du budget (COMFIB) de l’Assemblée nationale, conformément aux textes de l’institution. Ladite commission a présenté son rapport général sur la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2013, hier 5 novembre 2012 en plénière, à l’occasion de la deuxième session ordinaire de l’année en cours, présidée par le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Naboho Kanidoua.

Le renforcement des piliers de croissance, la consolidation des acquis sociaux, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ainsi que le renforcement de la défense du territoire et de la sécurité intérieure, telles sont les grandes orientations du projet de loi. Un accent particulier va être mis sur les secteurs-clefs de l’économie, c’est-à-dire l’agriculture, l’élevage et la pêche. Dans ce sens, le renforcement des secteurs de soutien à la production, à savoir l’énergie, les infrastructures de transport, les petites et moyennes industries est nécessaire. L’Etat prévoit, dans le domaine de l’éducation (16.,11% du budget) poursuivre son cheminement vers la scolarisation universelle en 2015.

A cet effet, ses actions seront de miser sur l’offre éducative et d’améliorer la qualité de l’enseignement. Plus de 18 milliards seront injectés dans les cantines scolaires, une hausse de 346,.17 % par rapport à 2012. Le volet sanitaire constitue 12,66% du budget. La construction et l’équipement d’infrastructures, le développement des ressources humaines en qualité et en quantité et l’amélioration de l’accessibilité des populations aux services de santé sont, entre autres, les actions majeures. Par ailleurs, il est prévu un élargissement du marché de l’emploi par l’intermédiaire du programme spécial de création d’emplois. Relativement à la question sécuritaire, le rapport indique la mise en place d’un programme spécial de sécurisation du Nord- Burkina, l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’Armée.

Un contexte de ralentissement de la croissance mondiale

Le rapport fait état de quelques insuffisances relevées suite à l’audition des présidents d’institution et des membres du gouvernement. Il s’agit de la faiblesse du recouvrement, de la non-maîtrise des procédures de passation de marchés et des prévisions de dépenses par certains acteurs. En tenant compte des différentes préoccupations exprimées par les membres de la COMFIB et les institutions, les arbitrages ont ramené les prévisions initiales du budget de plus 1424 milliards de FCFA à plus de 1493 milliards de FCFA. Les dépenses ont également augmenté, allant de plus de 1638 milliards de FCFA à plus de 1654 milliards de FCFA.

La COMFIB a proposé l’adoption du projet de budget au parlement, tout en faisant des recommandations pour l’utilisation efficiente de l’imprimerie du secrétariat général du gouvernement et du Conseil des ministres ainsi que le renforcement des capacités du personnel chargé de la gestion des fonds d’équipement. Les députés vont décider de l’adoption du budget à l’issue des débats et d’autres éclairages du gouvernement à travers les réponses aux questions qui lui seront posées.

Séraphine SOME/MILLOGO (serasome@yahoo.fr)

Sidwaya

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