Le SIAO se tient cette année sous le thème « Artisanat Africain et Emergence Economique ». Pour coller au thème et témoigner du professionnalisme acquis tout au long des 12 éditions passées, l’espace « B To B » a été introduite. Cet espace a pour rôle de mettre en contact les acheteurs professionnels et les artisans en fonction de leur centre d’intérêts et de leur domaine de compétence.

Pour ce faire, l’espace reçoit les listes d’acheteurs et d’artisans de la part de la part du commissariat général du salon, fait les croisements des centres d’intérêts et organise les rendez-vous de manière formelle. Les exposants sont choisis en fonction de leur capacité à exporter, précise Evariste Ki de la chambre de commerce et d’industrie du Burkina. « Ce n’est pas le petit exposant de Rood Wooko mais des exposants qui ont une capacité d’export » dit il. « Au niveau de notre approche, on s’est dit, mieux vaut prendre des artisans qui ont une certaine capacité financière et qui à la limite vivent de ce métier parce que il y a des artisans qui font de l’artisanat parce que c’est la saison sèche par exemple » explique t-il.

Après les rendez-vous, l’acheteur rempli une fiche de contact avec l’exposant. Une fiche dans laquelle il spécifie son domaine d’intérêt, il précise si c’était un rendez vous formelle ou informel, si il y a eu commande ou pas, et la valeur approximative de la commande. Ces données sont alors traitées par les délégués de l’espace B To B afin de leur permettre de dresser des statistiques et au niveau financier et au niveau des centres d’intérêts.

La mise en œuvre de cet espace dont l’objectif est de professionnaliser davantage le Salon à travers la création d’un cadre d’échange et la mise à disposition de statiques est à sa première édition. Si les organisateurs constatent un peu de réticence de la part des acteurs, ils espèrent que les uns et les autres y adhérent rapidement pour, de façon générale, un meilleur suivi des transactions.

Aminata Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net