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L’exploitation familiale, un axe porteur pour le développement du Burkina

Publié le dimanche 21 octobre 2012 à 23h24min

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L’exploitation familiale,  un axe porteur  pour le développement du Burkina

Démontrer aux décideurs politiques de notre pays par des arguments solides que l’exploitation familiale peut nourrir et même développer sur plusieurs plans le Burkina et faire un plaidoyer auprès des partenaires au développement en vue de bénéficier de services technico-économiques, tels sont les objectifs visés par la Confédération paysanne du Faso (CPF) à travers l’organisation le 19 octobre à Ouagadougou d’une journée de démonstration de la viabilité socio-économique de l’exploitation familiale. La tenue de cette journée intervient dans le cadre de la Semaine « CULTIVONS » initiée par l’ONG Oxfam international.

Pour le ministre de la Recherche scientifique et des innovations technologiques M. Gnissa Isaïe Konaté, « cette journée vient à point nommé pour prouver l’efficacité des dispositifs et des outils de suivi des performances des exploitations familiales ». Cette journée pourrait également « convaincre la communauté des bailleurs à reconsidérer leurs porte-feuilles au profit des exploitations familiales que les états généraux de l’agriculture et de la sécurité alimentaire viennent de consacrer comme modèle de développement compétitif de l’agriculture burkinabè », foi du ministre Konaté qui se propose d’être le porte- parole de la CPF auprès des plus hautes autorités de notre pays.

Créée en 2002, la CPF vise à défendre l’exploitation familiale en vue de permettre à notre pays d’atteindre la souveraineté alimentaire. Pour son président M. Bassiaka Dao, l’exploitation familiale se rapporte à « une unité de production, de consommation, d’habitation, et de cohésion sociale » en ce que sa gestion sur fond de concertation à l’échelle familiale et que ses produits sont d’abord valorisés par règles culturelles locales propres à chaque terroir. Au niveau familial, cette exploitation non seulement crée des emplois car elle utilise essentiellement une main-d’œuvre familiale, mais aussi répond aux besoins d’alimentation quotidienne.

Elle apparaît donc comme une entreprise mais différente de l’entreprenariat agricole et de l’agrobusiness qui ne doivent d’ailleurs être développés qu’après rayonnement de l’exploitation familiale qui nourrit à ce jour environ 86% de la population burkinabè. Elle peut même, et M. Dao en est convaincu, nourrir et développer tout le Burkina, si seulement elle bénéficie de services technico-économiques adéquats en l’occurrence l’accès au crédit bancaire et la disponibilité d’un appui-conseil dans le domaine agricole.

Cette journée a également été ponctuée de communication sur les potentialités et les performances de l’exploitation familiale. Et mieux, un témoignage vibrant a été fait par un cultivateur qui a fait preuve de professionnalisme en termes surtout d’organisation et de capitalisation des acquis engrangés dans son exploitation ; ce qui a fini par convaincre plus d’un que la solution à la faim et à la pauvreté dans notre pays passe nécessairement par le rayonnement de l’exploitation familiale tant prônée par la CPF.

Fulbert PARE (Stagiaire)

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