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Centre d’étuvage de riz à Bama : La CECI et l’EUMC toujours présent à ces côtés

Publié le mercredi 17 octobre 2012 à 01h55min

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Centre d’étuvage de riz à Bama : La CECI et l’EUMC toujours présent à ces côtés

Le centre d’étuvage de riz à Bama emploie aujourd’hui plus de 300 femmes avec un chiffre d’affaire de plus de 200 millions de FCFA. Construit à l’initiative du Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) en partenariat avec l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) dans le cadre du programme Uniterra, c’est une véritable contribution à l’activité économique au Burkina Faso. Le mercredi 3 octobre 2012, les acteurs des deux structures sont allés constater de visu les réalités des étuveuses à l’occasion de leur rencontre sectorielle.

Ils ont choisie la ville de Sya pour tenir leur rencontre sectorielle du bilan à mi-parcours des activités réalisées au cours des six premiers mois de l’année. Eux, ce sont les acteurs du Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) et de l’Entraide universitaire mondiale Canadien. Ces deux structures internationales dans le souci de booster le développement économique au Burkina Faso ont mis en place un programme dénommé Uniterra. Le programme travaille aujourd’hui avec 15 organisations dont 8 au niveau du secteur économique et 7 au niveau de la santé. Selon notre calendrier, explique Théophile Dipama, chargé du programme sectorielle Uniterra va du 31 avril 2011 au 1er mars 2012 et du 1er avril 2012 au 31 mars 2013. « Nous avons fait le bilan du premier semestre qui présente beaucoup de satisfaction.

Puis planifier d’autres activités sur les six autres mois à venir », a-t-il dit. La visite du centre d’étuvage de Bama entre ainsi dans le cadre des activités pour constater de visu les résultats des volontaires qui y viennent pour travailler. Pour la petite histoire, l’idée de construction d’un tel centre est née suite à un constat de mévente en 2007. Le programme Uniterra qui travaille avec les hommes et femmes étuveurs de riz a constaté en 2007 que le riz importé était très bon marché si fait que les producteurs locaux ont enregistré une mévente du riz non décortiqué.

A cela s’ajoutait l’inorganisation des acteurs de la filière qui sans doute faciliterait les échanges. C’est ainsi que confie M. Dipama : « Nous avons sollicité un volontaire canadien à venir élaborer une stratégie pour permettre aux producteurs de riz de mieux commercialiser. D’où la construction du centre ». Le centre a été construit en 2008 et inauguré l’année suivante. Plus de 300 femmes y travaillent et la production journalière va de 12 à 14 tonnes de riz étuvés. Le chiffre d’affaire est passé de 18 millions en 2009 à près de 200 millions de FCFA en 2012. De vrais exploits ! Les volontaires canadiens et acteurs des ONG qui ont effectué le déplacement sur Bama auront toujours quelques choses à raconter une fois au pays. Arrivés dans la soirée, l’équipe dirigeante avec à sa tête Mariam Sawadogo (la présidente de l’union des étuveuses de riz de Bama) leur a présenté le centre.

Il est composé de bureaux, de boutiques, de magasins de stockages et des vestiaires. Le processus de production du riz prend trois jours : le trempage (jour 1), l’étuvage (jour 2) et enfin le décorticage (jour 3). Le centre d’étuvage de Bama est une véritable référence en matière de production de riz de qualité. Des voyages d’échanges sont couramment organisés par les pays tels que le Sénégal, le Niger, le Mali en vue de s’inspirer de leur exemple. Son partenaire principal est l’Etat notamment la SONAGESS avec qui, la commercialisation avoisine 60%, 25% avec les maliens.

Bassératou KINDO

Pour la faso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 octobre 2012 à 15:12, par Vous comparez le prix du gaz du Burkina avec celui du Mali et du Benin ; qu’en est-il du carburant ? Il faut que l’ ASCE ouvre l’oeil sur la gestion passée de cette boite pour justifier les 42 milliards. Pauvre Burkina, que Dieu nous sauve. En réponse à : Centre d’étuvage de riz à Bama : La CECI et l’EUMC toujours présent à ces côtés

    On importe du riz au lieu de consommer ce que nous produisons... hum...

    • Le 17 octobre 2012 à 16:59, par COCORICO En réponse à : Centre d’étuvage de riz à Bama : La CECI et l’EUMC toujours présent à ces côtés

      Le produit produit au burkina ne couvre même pas les besoins de consommation de la seule ville de ouagadougou pendant 6 mois. nous sommes condamnés à importer du riz pour satisfaire l’ensemble des besoins. Il ne faut pas se voiler la face. Le besoin est estimé à plus de 400 000 tonnes de riz décortiqué, alors que la production est en moyenne de 200 000 tonnes de paddy, soit moins 150 000 tonnes de riz décortiqué. Que faire alors ?

  • Le 17 octobre 2012 à 16:39, par Tapsaid En réponse à : Centre d’étuvage de riz à Bama : La CECI et l’EUMC toujours présent à ces côtés

    Courage, j’apprécie ces genres d’initiatives !

  • Le 17 octobre 2012 à 16:51, par COCORICO En réponse à : Centre d’étuvage de riz à Bama : La CECI et l’EUMC toujours présent à ces côtés

    Ces femmes, malheureusement, ne gagnent pas grande chose à travers cette activité qui est plus sociale qu’économique. Pour preuve, le kilo de riz étuvé est plus bas que celui du riz blanc décortiqué sur la plupart des marchés de consommation. Avec ces 200 millions fcfa de chiffre d’affaire et un taux de marge nette estimé à 10%, chaque femme ressort avec moins de 70 000 fcfa par an. En quoi, c’est une bonne affaire pour ces valeureuses femmes si elles n’en tirent qu’épuisement et souffrance. Ces ONG font de la pub sur ces femmes pour avoir des financements leur profit et maintenir les femmes dans leur détresse. Faites un tour dans le centre pour comprendre qu’elles ne savent même pas comment vendre le riz étuvé produit.

  • Le 17 octobre 2012 à 16:53, par COCORICO En réponse à : Centre d’étuvage de riz à Bama : La CECI et l’EUMC toujours présent à ces côtés

    Ces femmes, malheureusement, ne gagnent pas grande chose à travers cette activité qui est plus sociale qu’économique. Pour preuve, le kilo de riz étuvé est plus bas que celui du riz blanc décortiqué sur la plupart des marchés de consommation. Avec ces 200 millions fcfa de chiffre d’affaire et un taux de marge nette estimé à 10%, chaque femme ressort avec moins de 70 000 fcfa par an. En quoi, c’est une bonne affaire pour ces valeureuses femmes si elles n’en tirent qu’épuisement et souffrance. Ces ONG font de la pub sur ces femmes pour avoir des financements leur profit et maintenir les femmes dans leur détresse. Faites un tour dans le centre pour comprendre qu’elles ne savent même pas comment vendre le riz étuvé produit.

  • Le 17 octobre 2012 à 16:54, par COCORICO En réponse à : Centre d’étuvage de riz à Bama : La CECI et l’EUMC toujours présent à ces côtés

    Ces femmes, malheureusement, ne gagnent pas grande chose à travers cette activité qui est plus sociale qu’économique. Pour preuve, le kilo de riz étuvé est plus bas que celui du riz blanc décortiqué sur la plupart des marchés de consommation. Avec ces 200 millions fcfa de chiffre d’affaire et un taux de marge nette estimé à 10%, chaque femme ressort avec moins de 70 000 fcfa par an. En quoi, c’est une bonne affaire pour ces valeureuses femmes si elles n’en tirent qu’épuisement et souffrance. Ces ONG font de la pub sur ces femmes pour avoir des financements leur profit et maintenir les femmes dans leur détresse. Faites un tour dans le centre pour comprendre qu’elles ne savent même pas comment vendre le riz étuvé produit.

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