« Culture et insertion socioprofessionnelle des jeunes » : Tel est le thème de l’édition 2012 du Festival sport et culture de Ouahigouya (FESCO) qui se tiendra du 18 au 20 octobre 2012. Cette manifestation qui fête également son dixième anniversaire s’est inscrite au fil des éditions comme l’évènement culturel majeur de la province du Yatenga, voire de la région du nord. L’édition de cette année a pour parrain, le ministre de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi, Marie Joseph Achille Tapsoba.

Le Comité d’organisation, piloté par Etienne Ouédraogo, et les responsables des commissions se sont retrouvés à Ouahigouya pour présenter les différents membres de l’organisation. Au regard de l’envergure que le festival a acquise et du nombre de festivaliers attendus, le comité d’organisation a élargi le nombre de commissions qui passe à vingt.

Le comité a également présenté les activités de cette édition. On note qu’elles ont connu non seulement des innovations à plusieurs endroits mais également se sont élargies à de nouvelles activités telles « miss FESCO », des expositions photos sur les éditions passées, des visites de terrain aux jeunes artisans de la ville, etc.

Les activités traditionnelles à savoir, les nuits de compétition, les compétitions sportives, les courses cyclistes féminines, masculines et des handicapés, le « dassandaaga » (kermesse), le défilé de mode, des expositions stands, des actions de salubrité, de dons, des jeux de société, de réflexion sur le thème central, le bal etc., seront également au rendez-vous.

« Le FESCO, c’est la participation de tous », a confié M. Ouédraogo indiquant que tous les responsables de jeunes des différents secteurs de la ville seront impliqués dans l’organisation.
Ce cadre a également offert l’occasion à Etienne Ouédraogo d’échanger avec les responsables de troupes.

A la date de la rencontre, plus de 17 troupes de compétition se bousculaient déjà au niveau local tandis que la Côte d’Ivoire s’est signalée avec 3 troupes et une délégation forte d’environ 100 personnes. « La Côte d’Ivoire est attendue pour fouler le sol burkinabè dès le 13 octobre… », a annoncé M. Ouédraogo. Le Ghana et le Mali, selon les organisateurs, seront également de la fête de cette année. En plus des troupes en compétition, plusieurs troupes d’animation prendront d’assaut également la cité du Yatenga.
D’ores et déjà, l’ambiance est bien perceptible du côté des troupes et la « fièvre » se mesure au sein des populations qui attendent impatiemment le jour-j.

Mettant ainsi d’actualité les propos du parrain de la IXème édition, Baba Hama, actuel ministre de la culture et du tourisme, qui avait confié à l’ouverture : « En venant sur le podium (pour son allocution, ndlr), je me demandais comment faire pour ne pas confondre FESCO et FESPACO.(…). Entre le FESCO et le FESPACO, il n’y a qu’un seul pas. Et le pas va être bientôt franchi, vu l’engouement qu’il suscite, et c’est tout le mal que je lui souhaite ».

Ben Hamed OUEDRAOGO pour Lefaso.net

Propos de quelques responsables de troupes… : « Le FESCO est notre identité »

 Tao Moumini, responsable de la Troupe Liwaga Rokyandé.

A quelques jours du top départ, nous sommes prêts pour les compétitions. Notre groupe est composé de 16 filles et garçons, tous rompus aux pas de Liwaga. Ce festival est le nôtre au regard de son rôle dans la promotion culturelle de notre localité. C’est un véritable cadre qui regroupe les populations et leur permet de conserver ce qu’elles ont de plus cher, à savoir la culture. Le FESCO est notre identité.

 Djimbra Issa, responsable de la Troupe Silmandé de Silga

Nous sommes prêts et nous attendons le jour-j pour montrer notre savoir-faire. Aucune troupe ne nous effraie car nous ne doutons pas de nos potentialités. Nous sommes l’une des rares troupes qui ne participent pas à deux éditions du FESCO avec la même tenue. Cette année encore, les festivaliers nous verrons dans un autre accoutrement. Nous avons déjà remporté le trophée et cette année, nous entendons rééditer l’exploit.
Comme suggestion, nous souhaitons vraiment que l’initiateur, Gilbert Noël Ouédraogo, puisse rencontrer à la fin de chaque édition, les membres des troupes. Ce serait vraiment intéressant en ce sens que c’est grâce à lui que ce cadre existe et connaît ce succès.
C’est un cadre de promotion de dialogue, de fraternité et de découverte. Rien que cet aspect dépasse les prix qui sont attribués.

 Talgo Ousséni, responsable de la troupe Relwendé, Koumbranga

Nous serons cette année à notre 5ème participation. A notre première participation, on a été 13ème, 8ème à la deuxième. A la 3 ème participation, nous avons été 3 ème et l’édition passée, 7 ème. Mais cette année, nous visons, rien que la 1ère place et nous sommes à l’œuvre pour cela. Nous remercions l’initiateur pour son esprit de promotion de nos valeurs. Nous y sommes vraiment engagés, car les valeurs culturelles que défend le festival sont notre identité, donc notre fierté.

B.H.O