Promotion de l’identité des communautés : Les Bobos échangent sur la survie de leur langue
La sous-commission de la langue bobo a organisé, le samedi 29 septembre 2012 à Bobo-Dioulasso, son assemblée générale. A cette occasion, ses membres ont échangé sur les voies et moyens pour la promotion du support de leur identité culturelle.
La langue est le moyen principal d’identification d’une communauté. Fort de cette conviction, la communauté bobo estime qu’elle est inséparable de la culture qu’elle porte. A entendre le président du comité d’organisation de cette assemblée générale, Maurice Traoré, la menace de la communauté à perdre sa langue, justifie la naissance de la Sous-commission de la langue Bobo en 1980. Cette assemblée générale visait donc à échanger autour de la promotion et de la valorisation de la langue bobo, pour garantir sa pérennité.
A l’ouverture des travaux, Lamine Sanogo, le représentant du président de la commission nationale des langues, à savoir le ministre de la Recherche scientifique et des innovations technologiques, a salué l’initiative de la sous-commission bobo, l’une des 20 sous-commissions encore en activité au Burkina Faso. Directeur de l’Institut national des sciences sociales, Lamine Sanogo, a salué la tenue de la rencontre de cette structure créée pour promouvoir la langue bobo, le développement d’un environnement lettré et la dynamisation de la culture de cette communauté.
« Au moment où l’anglais est en passe de devenir la langue planétaire, au moment où l’écologie des langues du monde est en danger car plus de 25 langues disparaissent par an et plus de la moitié est en Afrique, a-t-il dit, il est impérieux de réunir les forces pour assurer la continuité des cultures à travers les langues ». Pour Lamine Sanogo, cette situation justifie pleinement les efforts du gouvernement burkinabè en faveur de la promotion des langues nationales avec par exemple, la tenue en 2010, du forum sur les langues nationales, l’inventaire et la cartographie des langues nationales du pays avec à la clé, l’enseignement de 20 d’entre elles dans les écoles et centres d’alphabétisation.
Lamine Sanogo a promis une oreille attentive des autorités nationales dans la mise en œuvre de la suite des activités de cette sous-commission de la langue bobo. Au même titre que lui, le parrain, Monseigneur Titiamna Anselme Sanon, a manifesté son soutien à cette initiative de jeunes. La langue est le flambeau incontournable d’une ethnie et d’un peuple, a-t-il affirmé, estimant qu’il faut donc accompagner toute volonté qui contribue à la promotion de la langue bobo, vitrine du peuple bobo.
Jean-Marie TOE
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 1er octobre 2012 à 23:47 En réponse à : Promotion de l’identité des communautés : Les Bobos échangent sur la survie de leur langue
Quand on cherche à avoir une alphabetisation en Madarè c’est le chemin de croix et toutes les douleurs du Christ, rien n’est fait à ce nievau pourtant je connais tellement de personnes qui la demandent. Rendez plus accessible l’alphabétisation Madarè et vos travaux auront déjà contribué à quelque chose.
2. Le 1er octobre 2012 à 23:52 En réponse à : Promotion de l’identité des communautés : Les Bobos échangent sur la survie de leur langue
Merci Mr Toé pour cette note, c’est une bonne contribution que vous faites en l’écrivant, Bonne chance dans votre carrière.
3. Le 2 octobre 2012 à 10:02, par Yéti En réponse à : Promotion de l’identité des communautés : Les Bobos échangent sur la survie de leur langue
"La langue est le flambeau incontournable d’une ethnie et d’un peuple" est ce vrai pour les San aussi. Pour eux c’est lutte.
mon peul m’a dit que les Bobo préfèrent la promotion du Dolo il s’y reconnaissent mieux.
Mon autre ami Kouanda le Yarga n’y voit aucune importance parce qu’il n’en a plus.
Du côté des zikomsé on tente de vulgariser le soukou langage des masques réservé aux initiés.
Courage Monseigneur, Maurice et les autres mais il fallait mettre un peu de texte écrit en bobo authentique avec votre alphabet s’iouplait.
4. Le 2 octobre 2012 à 18:07 En réponse à : Promotion de l’identité des communautés : Les Bobos échangent sur la survie de leur langue
Les Pauvres Bobo l’avenir de votre langue se trouve dans l’apprentissage rapide du fulfuldé. En ce moment vous allez vous émanciper.
Le 2 octobre 2012 à 19:25 En réponse à : Promotion de l’identité des communautés : Les Bobos échangent sur la survie de leur langue
Vous êtes atteint d’une méchanceté de vos boeuf enragé ; comment peut-on souhaiter que quelqu’un gagne son avenir dans la langue de son exclave. Depuis que j’ai commencé à parler le fulani j’ai commencé à maigrir et avoir des maux de ventre. J’ai arrêter net. Cependant je ne refuserai pas à perdre ma langue dans les mains d’une poulo dèbo.
Le 2 octobre 2012 à 20:32, par wouro boboson yaga En réponse à : Promotion de l’identité des communautés : Les Bobos échangent sur la survie de leur langue
LA LANGUE bobo mandarè souffre de ses intellectuels !! chacun veut la dialecte d’alphabétisation soit celle de son village.C’est vraiment dommage !!Pourquoi ne pas prendre celle de bobo ville qui est parlée et comprise par tous les bobo madarè ?