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F.CFA : Deux faussaires « démonétisés » à la MACO

Publié le jeudi 11 novembre 2004 à 09h01min

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Célestin Zallé, le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), a fait à la presse le point à mi-parcours de la démonétisation des billets de la gamme 1992 au Burkina et dans le reste de l’espace de l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA). C’était le 10 novembre 2004 au siège de la BCEAO à Ouagadougou.

C’est le 15 septembre 2004 que l’opération de rachat des billets de banque de la gamme 1992 a débuté, concomitamment sur l’ensemble des huit pays de l’espace UEMOA. Patronnée par la banque émettrice, la BCEAO, cette vaste opération nécessite l’implication des services du Trésor public, des banques primaires, de la poste et tout récemment des caisses populaires.

Selon Célestin Zallé, des dispositions ont été prises pour le bon déroulement de l’opération. On peut citer entre autres la mise en place d’un comité national de supervision, la création d’une cellule de veille au niveau de la BCEAO, des insertions publicitaires dans la presse, les équipes mobiles qui sillonnent les provinces pour informer les populations jusque dans les hameaux de culture du déroulement de cette opération. A ce jour 40 localités ont été visitées par ces équipes.

A 50 jours de la fin de l’opération, le directeur national de la BCEAO l’a jugée « globalement satisfaisante ». Car à la date du 8 novembre 2004, « 94 milliards FCFA ont été rachetés au Burkina Faso ». Dans les huit pays de l’UEMOA, ce sont « 695,7 milliards FCFA qui ont été rachetés, soit près de 76,3% des billets à retirer de la circulation fiduciaire ».

On sait que durant cette opération de rachat, la vigilance est de mise. Il faut à tout prix éviter le faux monnayage. Le franc CFA, comme on le sait, a été attaqué par des faussaires, qui vont en profiter pour blanchir cette fausse monnaie. Le dispositif sécuritaire sur ce plan a fonctionné puisque « deux faussaires sont aujourd’hui à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) ». Célestin Zallé n’a cependant pas voulu divulguer ni leur identité, ni leur nationalité.

Et quid des billets provenant des casses de la BCEAO dans les zones rebelles en Côte d’Ivoire ? Il paraît que « certains de ces billets ont été détectés. Et les cas suspects ont été transmis à la police judiciaire pour enquête. Mais personne n’a été arrêté dans ce cadre spécifique ».

L’opération se poursuit encore jusqu’au 31 décembre 2004. Passée cette date, tous ces billets de la gamme 1992 perdent leur cours légal et leur pouvoir libératoire et seront ainsi démonétisés comme on le dit dans le jargon bancaire et financier. Il y a donc urgence à échanger ces billets. En tout état de cause, le directeur national de la BCEAO, Célestin Zallé, a lancé un appel vibrant à tous les détenteurs de ces billets à aller les échanger au plus vite pour éviter toute surprise.

Rappelons comment se passe concrètement cette opération de rachat des billets. C’est simple. Toute personne qui a en sa possession ces billets doit se présenter à l’agence de la BCEAO, ou au Trésor, ou à la banque la plus proche ou encore à une caisse populaire. Là, au guichet, elle échange les anciens billets en sa possession contre les nouveaux.

Aucune commission n’est perçue. C’est dire qu’au guichet, on vous remet en nouvelles coupures le montant exact de l’argent que vous avez apporté. Si vous apportez 1 000 F, vous repartez avec 1 000 F. Si vous apportez 500 F, on vous remet 500 F. Ainsi de suite.

San Evariste Barro
L’Observateur Paalga

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