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Réduction de la pauvreté :Beaucoup plus d’argent pour atteindre les objectifs du Millénaire

Publié le jeudi 11 novembre 2004 à 09h01min

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L’atelier de restitution de l’étude sur "le budget, élément crucial de l’éxécution du Cadre stratégique de lutte contre la pauvrté (CSLP)" a pris fin le 9 novembre à Ouagadougou. L’équipe de la Banque mondiale et les cadres de l’administration burkinabé ont mis à profit ces deux jours pour apporter des approfondissements au document de base.

"C’est un dialogue constructif, un partage de préoccupations que cet atelier sur le budget et le CSLP" a affirmé le ministre Moumouni FABRE de l’Administration territoriale et de la Décentralisation de clôture. Il a commenté un certain nombre de recommandations. Les participatant ont entrevu la nécessité d’une équipe pluridisciplinaire à l’Institut national de la statistique et de la démographe (INSD) pour s’approprier les enquêtes sur les conditions de vie des ménages. Le ministre FABRE estime que cela est de nature à avoir des résultats qui ne souffrent de contestation.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation s’est ensuite appesanti sur les secteurs sociaux du CSLP, l’education et la santé notamment. Il a salué la recommandation relative à une politique agressive en matière d’éducation. "Le développement passe par là", s’est écrié le ministre. Il a expliqué au-cours du point de presse que le gouvernement a mis en chantier la réflexion sur la nécessaire passerelle entre les enseignements de base et secondaire. Comment amener l’enseignement de base du cours préparatoire à la classe de troisième ? La réflexion prend en compte les problèmes de distance, d’enseignants, d’infrastructures. En fin 2005, le gouvernement se prononcera probablement sur ces cogitations et à l’horizon 2006, la mise en œuvre envisagée. D’ores et déjà, le gouvernement procède à des actions commando de formation d’enseignants dans les filières scientifiques.

"La fréquentation des formations sanitaires passe aussi par l’éducation" a indiqué le ministre en charge de l’Administration du territoire. Son collègue des Finances et du Budget insiste pour que l’on prenne en compte dans la non-fréquentation des formations sanitaires, outre les coûts, aussi les problèmes de sécurité. Le ministre Jean-Baptiste COMPAORE affirme que des efforts sont faits au niveau des urgences médicales et sur la mise à disposition des médicaments essentiels et génériques. La Banque mondiale a annoncé qu’elle va apporter un appui au traitement des personnes vivant avec le VIH-SIDA. En avril 2005, au cours de l’examen des crédits d’appui à la stratégie de réduction de la pauvreté, la Banque devrait confirmer une aide budgétaire substantielle. L’augmentation de cette aide est selon M. David Craig, directeur des opérations pour le Burkina de la Banque mondiale, liée aux différents chocs extérieurs que connaît le Burkina et qui s’appellent renchérissement des coûts du pétrole, baisse des cours du coton, et crises armées en Côte d’Ivoire. Cet appui budgétaire témoigne de la confiance de la Banque mondiale au Burkina Faso.

En dépit des ressources allouées par la Banque mondiale et les autres partenaires techniques et financiers, M. Jean-Baptiste Compaoré observe que "le Burkina Faso ne reçoit pas suffisamment d’argent pour atteindre les objectifs du Millénaire."

Pierre T. DABIRE
Sidwaya

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