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Contrôle des bâtiments en construction : L’habitat et l’urbanisme à la traque des « fraudeurs »

Publié le mercredi 19 septembre 2012 à 23h00min

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Contrôle des bâtiments en construction : L’habitat et l’urbanisme à la traque des « fraudeurs »

Suite à un contrôle, les travaux d’un hôtel de construction sur une parcelle d’habitation dans la ville de Bobo-Dioulasso ont été suspendus le mardi 18 septembre 2012 sur décision du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. Une décision qui entre dans le cadre d’une campagne spéciale de contrôle des bâtiments en construction dont l’objectif est d’assurer la sécurité des populations à l’intérieur de tout bâtiment.

L’hôtel en construction près du cimetière des militaires a vu ses travaux arrêtés sur décision de Karim Ilboudo, directeur général de contrôle au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. Le chantier n’a ni architecte, ni d’ingénieur et pire, il est en train d’être réalisé sur une parcelle d’habitation. Aussi, le promoteur n’a reçu aucune autorisation réglementaire de construction. « Aucune norme en matière de construction n’est respectée », déplore le directeur général. D’où, dit-il « La demande de l’arrêt pur et simple des travaux conformément aux dispositions mais aussi aux instructions du gouvernement en attendant que l’intéressé n’établissent des documents réglementaires ».

A défaut, les travaux seront définitivement suspendus avec poursuite judiciaire. En effet, cette action du ministère en charge de l’Habitat et de l’Urbanisme résulte d’un constat de l’insuffisance voire l’absence des normes et dispositions réglementaires en matière de construction privée, étatique ou des collectivités locales. Beaucoup de constructions dans les villes sont donc un danger permanent pour les populations et peuvent à tout bout de champ s’écrouler.

Cette campagne spéciale de contrôle des bâtiments en construction qui répond à l’application de la loi portant : « Code de l’Urbanisme et de la Construction », débutée à Ouagadougou s’étendra sur toute l’étendue du territoire. A Bobo-Dioulasso, les équipes de contrôle procéderont à la vérification pendant une semaine, soit du 17 au 30 septembre avant de mettre le cap sur Banfora. La sortie médiatisée du mardi 18 septembre a été effectuée avec les autorités de la région dont le gouverneur Joseph Bakaoun, la première adjointe au maire de la commune Assita Ouattara… Premier bâtiment visité : une R+3 au secteur n°1.

Là-bas, toutes les dispositions réglementaires ont été respectées. « Les normes en matière de construction de bâtiment, la sécurité incendie… sont tous à jour », rassure le responsable d’ouvrage Sibiri Moussa Sanou. Des propos corroboré par un agent de sécurité qui soutient que des contrôles réguliers se font à cet effet. Visiblement satisfait de la réunion de toutes les conditions de sécurité pour les populations, Karim Ilboudo a tout de même invité le promoteur à souscrire à l’assurance le plus tôt possible. Le deuxième bâtiment visité est selon le directeur général de contrôle atypique.

Il s’agit de celui suscité plus haut. Pour lui, un tel établissement présente un danger énorme pour les populations. L’hôtel est situé à 25 mètre des rails et 10 mètre du cimetière militaire. Il ne présente aucune situation régulière. Dans ces conditions, souligne le directeur, l’administration ne peut pas se porter garant à assurer la sécurité des usagers. Sur les lieux, il ne trouvera que le tâcheron qui dit ne pas être en mesure de répondre à ses questions. Karim Ilboudo, après les constats a demandé à ses collaborateurs de signifier l’arrêt des travaux par un écriteau fait en peinture rouge. Des expertises seront faites à la charge du promoteur au terme desquelles le bâtiment sera détruit s’il n’est toujours pas en règle. Les peines prévoient une amende de 200 000 à 2 000 000 FCFA.


Un permis avant toute construction !

Le Centre de facilitation des actes de construire (CFAC) est le guichet unique mis en place par le gouvernement pour l’obtention des permis de construire. Là-bas, la durée est réduite de même que le coût et mieux, les pièces à fournir sont aussi moindres.

A, B, C

Dorénavant, il faudra un permis de catégorie A pour construire une pièce, ou une chambre, ou encoure deux chambre salon à raison de 45 000F CFA le permis. Les trois, quatre ou cinq chambres salons correspond à la catégorie B pour 387 500 FCFA. En ce qui concerne le permis C, il s’agit des constructions (R+1, R+2, R+3, R+4…) pour 708 500 FCFA. Trois semaines constituent la durée d’obtention du permis.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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