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Vente de téléphones portables d’occasion : Une activité qui bat de l’aile à Ouagadougou

Publié le mardi 18 septembre 2012 à 23h06min

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Vente de téléphones portables d’occasion : Une activité qui bat de l’aile à Ouagadougou

Le cellulaire communément appelé « portable » est devenu de nos jours, l’instrument de communication le plus utilisé par les Burkinabè. L’outil de communication a entraîné la création de plusieurs activités connexes parmi lesquelles la vente de portable de seconde main.

L’avènement du téléphone portable dans le monde en général, et en Afrique en particulier a engendré la création d’une pluralité d’activités pour l’homme parmi lesquelles la vente des portables de seconde main. Ce métier relevant du secteur informel est exercé par bon nombre de Burkinabè, en majorité des jeunes. Le secteur rencontre d’énormes difficultés du fait de la baisse des prix des téléphones portables. Pour Albert Kaboré, vendeur de portables de seconde main devant l’agence Coris Bank, située sur l’avenue Kwamé N’Krumah à Ouagadougou, actuellement, la mévente des cellulaires occasions est due au fait que les clients préfèrent acheter les nouveaux portables couramment appelés « chinoiserie » qui ne sont pas de bonne qualité mais à bon prix.

Il ajoute aussi qu’il y a des personnes qui ne veulent que des portables nouveaux pour diverses raisons. Cet avis est partagé par Drissa Ouangrawa, commerçant ambulant de portables de seconde main devant l’agence commerciale de l’operateur téléphonique Telmob, sise à coté de la Maison du peuple. Celui-ci reconnaît aussi que les difficultés en ce moment sont liées à l’apparition des portables venus de Chine et par la méfiance que les clients ont vis-à-vis des portables de seconde main. Pour lui, les gens considèrent généralement cette catégorie de portables comme étant volés. M. Ouangrawa précise par ailleurs que le prix de cette catégorie de portable dépend de la qualité de celui-ci et le bénéfice varie entre 1000 et 2000F CFA. Les jeunes revendeurs de portables interrogés disent acheter les appareils des mains des propriétaires.

En plus des difficultés évoquées plus haut, les commerçants soulignent d’autres problèmes qui entravent le développement de leurs activités. Selon Drissa Ouangrawa, après l’achat des portables, il n’arrive pas souvent à les écouler au regard de la qualité de certains appareils. « Les gens viennent nous vendre souvent des portables qui ont des problèmes techniques et cela fait que nous avons des difficultés pour les revendre plus tard », affirme-t-il. Bouba Sana, un autre commerçant du domaine de confirmer. « Souvent les portables de seconde main que nous achetons ne sont plus utilisables, mais à vue d’œil on ne peut pas le savoir », relève-t-il.

En pareille circonstance, le revendeur ne peut qu’espérer récupérer ce qui peut encore l’être (batterie, coque, etc.) pour la vente ou la réparation d’autres portables. En effet, la plupart des vendeurs des portables de seconde main sont en même temps, des réparateurs ou collaborent avec des réparateurs de portables.

Les jeunes revendeurs des portables de seconde main regrettent qu’il y ait parfois des mésententes entre acheteur et vendeur. « Actuellement, j’ai des problèmes avec un monsieur à qui j’ai vendu un portable de seconde main. La personne en question est revenue me voir plus tard pour que je change d’appareil parce que celui qu’il avait acheté connaissait un dysfonctionnement. J’ai refusé et la personne m’a promis de me créer des problèmes », témoigne Drissa Ouangrawa. Son collègue Kasoum Rouamba, soutient qu’il connaît beaucoup de vendeurs qui ont été arrêtés par des forces de l’ordre dans l’exercice leur fonction parce qu’ils vendaient des portables qui ont été volés. Nonobstant ces multiples difficultés, Drissa Ouangrawa, Kasoum Rouamba et Albert Kaboré pensent tous que leur métier nourrit son homme.

« C’est avec ce que nous gagnons ici que nous arrivons à nous occuper de nos différentes familles », font-ils tous savoir. Ils rejettent l’assertion selon laquelle ils travaillent en connivence avec des voleurs de portables.

Aimé ZIGANI
(Stagiaire)

Sidwaya

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