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LAT attendu au Parlement pour sa déclaration de politique générale : Le Premier ministre joue gros cette fois-ci, quoi que…

Publié le lundi 28 janvier 2013 à 23h25min

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LAT attendu au Parlement pour sa déclaration de politique générale : Le Premier ministre joue gros cette fois-ci, quoi que…

Conformément aux dispositions Constitutionnelles, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao fera ce mercredi 30 janvier 2013, sa déclaration de politique à l’Assemblée nationale. Contrairement à sa première déclaration de politique générale faite le 20 octobre 2011, la présente ne consistera pas à un simple exercice républicain, comme on en a vu jusqu’ici sous la IVe République.

En effet la déclaration que Luc Adolphe Tiao fera ce mercredi devant les députés donnera lieu, pour la première fois, à des votes. « Cette déclaration est suivie de débats et donne lieu à un vote », dispose l’article 63 de la Constitution. En clair, le Premier ministre joue gros. Son maintien à la tête du gouvernement dépendra de l’issue du vote des députés qui devront ainsi confirmer ou non sa réduction par le Président du Faso. Là-dessus la disposition constitutionnelle (article 63) est sans équivoque : « Si la déclaration de politique générale ne recueille pas la majorité absolue des membres composant l’Assemblée nationale, le Président du Faso met fin aux fonctions du Premier ministre dans un délai de huit jours ».

En principe, avec les 70 députés de sa formation politique, le Congrès pour la démocratie (CDP), LAT ne devrait pas avoir du mal à obtenir l’onction du Parlement, sans compter l’apport des partis de la mouvance. Un autre élément et non de moindre qui milite peut-être en faveur de Tiao, c’est qu’il a été élu député lors des législatives du 2 décembre 2012. S’il n’avait pas été reconduit, il siégerait au même titre que ceux qui ont la lourde mission de se prononcer sur sa nomination. Aux yeux de certains députés, Beyon Luc Adolphe paraîtra avant tout comme l’un des leurs à qui le Chef de l’Etat a renouvelé sa confiance en l’appelant à nouveau pour assumer les charges de Premier ministre. Et si tous ces arguments en sa faveur fonctionnent à merveille, LAT devrait théoriquement se retrouver avec le même nombre de voix qu’Apollinaire Soungalo Ouattara (96 voix sur 127) lors de son élection, le 28 décembre 2012, à la tête du Parlement. Mais, les choses peuvent se révéler plus compliquer
que ça.

Nous sommes bien en politique. Et l’on voudrait sans accroc mettre un terme à l’action de LAT à la tête du gouvernement, cette séance de votes des députés serait le meilleur moyen. Le Président du Faso l’avait reconduit mais les députés ont imposé leur véto et le tour est ainsi joué. Hormis cette possibilité, il y a aussi le fait que des élus du CDP ont de plus en plus du mal à suivre les directives de leur parti. On l’a vu récemment lors de l’installation de certains conseils municipaux. Et si les députés devraient observer la même liberté, Beyon Luc Adolphe Tiao n’aura sûrement pas la même baraka que son ancien ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale ; quoi que ses chances d’obtenir au finish l’onction des députés restent élevées au regard notamment des raisons évoquées plus haut.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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