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Contrôle des prix : Non à la spéculation sur les fournitures scolaires

Publié le mardi 11 septembre 2012 à 23h17min

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Contrôle des prix : Non à la spéculation sur les fournitures scolaires

Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a organisé le mardi 11 septembre 2012, dans des librairies de Ouagadougou, un contrôle inopiné du prix des articles scolaires. Cette sortie de terrain se veut une mise en garde contre toute éventuelle spéculation à l’orée de la rentrée scolaire.

Débutée en mai 2012, l’opération spéciale de contrôle des prix des produits de grande consommation a enregistré le mardi 11 septembre 2012, une autre étape. En effet, trois équipes de l’Inspection générale des affaires économiques (IGAE) du Kadiogo, ont effectué dans la capitale, le tour de quelques grossistes et détaillants de fournitures scolaires.

Selon le coordonnateur de l’opération, Charles Eugène Nabolé, cette visite a pour objectif de vérifier entre autres, la publicité des prix au niveau des détaillants, le respect des marges bénéficiaires et la présentation des factures. « Le gouvernement a marqué sa ferme détermination à contrôler les prix des fournitures scolaires afin de permettre aux enfants de toutes les couches sociales du Burkina Faso de pouvoir aller à l’école, surtout dans un contexte marqué par une crise alimentaire aigüe », a soutenu M. Nabolé. Avant de laisser partir les équipes, il leur a livré quelques consignes, notamment, la courtoisie et le respect des commerçants.

L’équipe n° 1 dirigée par l’inspecteur des prix, Mamadou Yaméogo a commencé son contrôle aux alentours de la Rue des écoles, zone commerciale fortement dominée par des librairies. Les agents ont recueilli auprès de chaque commerçant, les prix des différents articles qu’ils ont scrupuleusement consignés dans leurs blocs-notes. Avant de quitter les boutiques, les contrôleurs ont remis à chaque enquêté, une copie du procès verbal. Par ailleurs, ils ont invité quelques libraires, à se présenter le lendemain (NDLR, aujourd’hui mercredi 12 septembre 2012) pour la suite de l’enquête.

Après la Rue des écoles, le cap a été mis sur les librairies situées non loin de l’Ecole nationale des douanes. L’équipe n°1 a achevé sa tournée au niveau de l’Université de Ouagadougou. Si certains libraires ont collaboré, ce n’est pas le cas pour d’autres. Et les justificatifs n’ont pas manqué.

Opération pafois mal comprise

« Le patron est absent, moi je suis là juste pour les vacances. Donc je ne connais pas les prix » ; « Le marché est mou, laissez-nous donc tranquilles », pouvait-on entendre. L’exemple le plus patent est ‘’l’altercation’’ qui a eu lieu dans une librairie située près du lycée Zinda.

Il y avait comme un dialogue de sourds entre les différents interlocuteurs. Pour les commerçants du lieu, le jour du contrôle est mal choisi. Ils ont donc suggéré aux contrôleurs de revenir prochainement car « Cet après midi à 15h, notre syndicat doit se réunir à la Bourse du travail pour discuter de la concurrence déloyale qui nous est imposée par les Libanais ». Pis, certains ont vu en cette visite inopinée, « une conspiration d’un tiers afin de saboter la rencontre ». De l’avis de la majorité des plaignants, le ministère devrait surtout mettre l’accent sur le contrôle des prix au niveau des grossistes et non chez des détaillants.

« Comment peut-on demander aux détaillants de respecter les prix quand au niveau des grossistes, les prix changent du jour au lendemain », se sont interrogé certains. Pour Charles Eugène Nabolé, le contrôle concerne tous les acteurs.

A l’entendre, il y a comme une « campagne de désinformation » qui fait penser le contraire. « Pourtant, nous avons beaucoup communiqué sur le sujet et mis à la disposition du public, des brochures », a affirmé M. Nabolé. Par ailleurs, il a invité les uns et les autres à mettre du sien, afin d’éviter la spéculation.

Tilado Apollinaire ABGA & Alizèta BOLOGO
(Stagiaire)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 12 septembre 2012 à 08:52 En réponse à : Contrôle des prix : Non à la spéculation sur les fournitures scolaires

    Ce contrôle est la bienvenue dans notre pays enfin de lutter contre la pauvreté, je pense que le gouvernement doit recréer ce service qui a joué un rôle important au Burkina Faso. L’Etat doit plafonner les prix selon les qualités des articles mais celui qui veut, il peut vendre moins. Sinon la méthode pratique actuellement est très difficile à suivre et on met les agents dans des problèmes complexes à résoudre.

  • Le 12 septembre 2012 à 10:21, par popol En réponse à : Contrôle des prix : Non à la spéculation sur les fournitures scolaires

    c’est un problème general d’absence (de volonté) de controle et maitrise des prix des produits.

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